Également connu sous le titre opportuniste de « The horrible house on the hill » ou encore « PeopleToys » , Devil time Five débarque dans la collection Horreur Us 70's » d'Artus Films pour le bonheur des cinéphiles amateurs de bobines vintages. Au menu de cet hymne à l'infanticide, 5 gamins complètement à la masse, un chalet perdu dans la montagne, une belle brochette de meurtres et un doublage français d'époque grand cru. Comment résister ? Ecranbis.com a eu le plaisir de jeter un œil à ce club des cinq d'un autre genre et vous livre son verdict sur un plateau ensanglanté !
Synopsis :
Cinq enfants mentalement dérangés voyagent en autobus pour un transfert psychiatrique. Après un accident, les enfants se retrouvent seuls et isolés, en plein hiver. Ils trouvent refuge dans un chalet de montagne, lieu de vacances pour une famille. Les adultes prennent les enfants sous leur protection, mais très vite, ils vont se rendre compte que les plus meurtriers ne sont pas ceux que l’on croit.
Critique : .
Le sadisme n'attend pas le nombre des années. Dans le cinéma fantastique , l'enfant tueur est une figure emblématique et qu'il soit possédé par la première force maléfique qui passe , qu'il incarne le fils du Lucifer ou tout simplement un psychopathe pur et dur, l'enfant démoniaque est une thématique récurrente et particulièrement récurée. On retiendra bien sûr le Village des damnés, sa suite et son remake (Signé Carpenter quand même), De si gentils petits monstres … ( qui devrait rappeler quelques terrifiants souvenirs à ceux qui ont assidûment fréquenté les vidéos clubs dans les années 80), Mais aussi pour ne pas dire surtout : Une flopée de pellicules désormais frappées du sceau de l'immortalité. Oui, The Omen , Children of the corn , l'Exorciste , Halloween et même plus récemment The Ring ont tour à tour mis en scène de monstres en culottes courtes tout droit sorti de l'enfer.
Il faut dire que le mal frappe toujours dans le mille. Coup dur pour l'humanité ( pas le journal hein ! ) qui ne peut s’empêcher de voir dans sa progéniture les éclats d'une innocence fantasmée et le reflet de son propre avenir. ( Et l'esprit maternel ! Merde ! Vous en faites quoi de l'instinct maternel? Bande d'Eric Zemmour va !) Sans surprise, le scénario de Devil Time Five s'engouffre tout entier dans cette brèche de la psyché humaine . Nos 5 petits tarés de première classe , dérangés comme des téléphones sans carte sim, profitent donc d'un accident de bus entre deux asiles pour se lancer dans un jeu morbide donc le but ultime est de casser ses jouets. Des jouets humains que sont les adultes qui les recueillent dans ce chalet de montagne coupé du monde. Franchement le club des cinq, c'est plus ce que c'était.
Bien que victime d'un tournage compliqué , le réalisateur original Sean MacGregor se faisant remercier après plusieurs semaines de tournage infructueuses et le film ayant été en partie retourné quelques semaines plus tard par David Sheldon, Devil Time Five constitue une œuvrette d’exploitation intéressante. Une fois sa quelque peu douloureuse exposition passée , Mac Gregor ou Sheldon (peu importe au fond) parvient à trouver un certain rythme de croisière. La péloche s'avère même assez généreuse en situations morbides (à défaut de plonger dans la véritable horreur graphique) et délivre quelques scènes assez bien torchées. (Les piranhas dans la baignoire par exemple) Pour ne rien gâcher, le plaisir du cinéphile déviant et vicieux se trouve décuplé par une réalisation qui n'a pas forcement très bien vieilli. On s'amusera donc des effets divers et variés ( arrêt sur image et zoom , ralenti, filtre ) qui habillent les scènes de meurtres tout comme des dialogues magnifiés par un doublage français d'époque. ( « Sachez que mes couilles , elles vous disent merde ! »)
Petit budget horrifique délicieusement 70's , Devil Time Five constitue donc une plutôt bonne addition à la collection naissante « Horror Us 70's » d'Artus mais un produit réservé à un public averti pour ne pas dire initiés aux plaisirs cinématographiques inavouables. Vous voilà donc prévenu !
Test Technique :
Le DVD Artus présente une copie plein cadre pas forcement très propre mais tout de même acceptable. Rayon audio nous avons droit à une savoureuse piste française et une piste anglaise avec sous titres. Notons que ce dernier mixage présente un souffle important. Et puisque le doublage français vaut le détour, il est pour une fois fortement recommandé de se tourner vers la VF. En guise de bonus, l'éditeur offre des bandes annonces et un court métrage. On aurait aimé une petite présentation vidéo comme c'est le cas sur l'édition de « The Killing Kind » qui sort le même jour.