Synopsis :
L’histoire incroyable de Randy Campbell, l’un des plus grands cascadeurs de tous les temps. Fils d’une famille de têtes brûlées, Randy veut suivre les pas de son père, mort au volant de son bolide au cours d’une cascade explosive et ainsi perpétuer sa longue lignée de cascadeurs. Enrôlé dans l’équipe de Dick Johansonson, la star du bitume qui succèda à son père, Randy apprend vite à manier le volant et fait exploser les records autant que les bolides qu’il conduit.
Critique :
Bien que Peter Jackson ait depuis longtemps rangé sa fougue au vestiaire (On ne peut pas être à Hollywood et au moulin), la Nouvelle Zélande continue de nous envoyer régulièrement des nouvelles de son cinéma de mauvais genre. Bien entendu ni les moutons tueurs de Black Sheep et ni le sympathique «Bad Trip» n'ont eu le droit d’honorer les grands écrans de France et de Navarre (Injustice ! Nous crions Injustice). Mais fort heureusement, le marché de la vidéo, devenu terre de repli pour fantasticovores et éditeurs pas frileux nous permet de poser les yeux sur ces œuvrettes filantes. On a donc regardé les cieux (et les line up de sortie) avec insistance pour voir passer «The devil dared me to» et le moins que l'on puisse dire c'est que la comète s'est faite attendre. Quatre année après sa sortie Néozelandais, il nous arrive enfin (Vieux motard que jamais) en DVD et Bluray grâce aux efforts d'Elephant Films. Entre temps «Crash'N Burn" a fait crisser ses pneus du Festival International du Film Fantastique de Bruxelles à Stiges en passant par le Festival Mauvais Genre et l'Absurde Séance, faisant le plus souvent bonne impression.
Après un prologue à peine croyable nous présentant de l'espace la Nouvelle Zélande comme le trou du cul du monde, «Crash'n Burn» enchaine son récit à la destinée tragique du dernier rejeton d'une famille de cascadeurs dérangés: Randy Campbell. Un personnage, créé et interprété par Chris Stapp,apparu pour la première fois dans une série TV culte sur la terre des All Blacks: «Back Of The Y Masterpiece Television». Pour son premier long métrage Stapp a donc décidé de jouer à domicile en dégainant son personnage fétiche. Notre Colt Silvers sous excta vient s’ajouter à une désormais longue liste de héros échappés (avec plus ou moins de bonheur) de la petite lucarne. Mais revenons à nos moutons et plus précisément à notre ferme à moutons puisque notre brave Randy, orphelin à deux ans après que son père Redge l'enflammé ne finisse un volant encastré dans la tronche, se trouve placé chez son oncle Norm et sa tante Debbie. Au vert, loin de l'appel de l'asphalte et de la furie des moteurs. Mais chassez la voiture, elle revient au galop et notre petit garçon ne rêve que de s'envoyer en l'air (au sens propre) et de devenir le plus grand cascadeur de tous les temps...Rien que ça !
Nous saurons tout de Randy! De sa première cascade à vélo jusqu'à son saut final stratosphérique vers l'Australie (oui vous avez bien lu) et sachez que cette joyeuse aventure n'aura rien d'une ballade du dimanche après midi. Non ! Crash'n Burn n'est en rien un ersatz de «Fast & furious» ou un vulgaire film de bagnoles. Crash'n Burn c'est le croisement improbable de Mad Max , des Seigneurs De La Route, de Destination Finale, Jackass et des premiers efforts de Peter Jackson ( Bad Taste, Brain Dead, Meet The Feebles). Un film de cascades qui fonce tête baissée dans l'humour trash gore et flirte dangereusement avec le genre. Une péloche sans frein qui n'épargne ni femmes, ni enfants. Vous voilà prévenu, les quelques inconscients qui s'aventureront dans le visionnage de "Crash'n Burn" sont priés de mettre un casque, d'attacher leur ceinture et de laisser leur cerveau au vestiaire.
Face à une telle pochette surprise, cette galerie de situations dingues et de personnages barrés (Tragedy, l'unijambiste de charme, Cindy Cockburn sans doute prédestinée par son nom qui meurt écrasée sous un camion à Hot Dog), on craint d'abord l'indigestion et surtout que "The Devil dared me to" ne rejoignent l'écurie des films rigolos 5 minutes... Mais solidement accroché à son personnage et à la route, l'effort de Chris Stapp parvient à tenir le sur-régime sans fondre un piston. Du côté d'Ecranbis.com où on a le toit ouvrant très ouvert et les neurones bien ventilées, on apprécie ce genre de course folle et déjantée sur les pistes du cinéma rock'n roll. Les fillettes et les incultes resteront eux, comme toujours, sur la bande d'arrêt d'urgence...
Test Technique :
Elephant Films s'est fendu d'un DVD Zone ALL à l'image sympathique (format 1.78) et aux mixages DD5.1 / Stéréo français et anglais. Dans le coffre à bonus: Un making of de 12 minutes, 15 minutes de scènes coupées, un clip, une galerie photo et la traditionnelle bande annonce. Rien à redire.Vous pouvez reprendre la route.