Spitfire : Critique et test DVD


Avis aux têtes brulées et amateurs des ailes de l'histoire, « Spitfire » atterrira sur nos platines DVD et Bluray le 26 novembre prochain. Pour l'occasion Condor Entertainment a sorti le grand jeu, les disques sont livrés dans un très beau fourreau cartonné et avec trois cartes postales en prime. Une galette argentée ayant été parachutée au dessus d'Ecranbis.com, nous sommes en mesure de vous parler de ce très chouette film de guerre produit par la BBC... Ecranbis.com à tour de contrôle demande autorisation de test DVD... Allo Tour de contrôle … Allo...Alloo ? 



Synopsis :

Mai 1940, seconde Guerre Mondiale. La Royal Air Force réquisitionne tous les pilotes disponibles pour faire voler ses Spitfires et repousser la Luftwaffe. Geoffrey Wellum devient alors à 18 ans le plus jeune combattant de la RAF. Dans les airs, les affrontements sont terribles, et bon nombres de ses camarades se font descendre. Désormais, une seule règle compte : mettre sa peur de côté pour avoir une chance de survivre.




Critique :

Geoffrey Wellum fut le plus jeune pilote de la Royal Air Force. Il intègre l'armée de l'air britannique alors qu'il n'a pas encore 19 ans et participe aux commandes d'un appareil de légende, le Spitfire, à la plus grande bataille aérienne de tous les temps : la Bataille d’Angleterre. Son histoire, Wellum va la raconter dans un livre «First Light: The Story of the Boy Who Became a Man in the War-Torn Skies Above Britain» publié en 2002 aux États Unis et en 2003 en Grande Bretagne. Des mémoires qui deviendront un best seller. Pour le 70e anniversaire de la bataille d'Angleterre, la célèbre BBC va en acheter les droits et  produire une adaptation télévisée. Geoffrey Wellum, qui a désormais plus de 90 ans y interprète son propre rôle. C'est ce «First Light» diffusé pour la première fois à la télévision anglaise en septembre 2010, que nous retrouvons ce mois ci en DVD et Bluray chez Condor sous le titre «Spitfire».



Nous sommes donc en présence d'un biopic qui s'attache au destin de Wellum, de son premier vol sur un Spitfire à sa dernière mission. Dix huit mois durant lesquels le jeune garçon parvient à passer entre les tirs de la Luftwaffe, tout en voyant les noms de ses camarades peu à peu disparaître des tableaux de mission. La réalisation a échoué dans les mains d'un spécialiste de la fiction Tv anglaise : Matthew Whiteman , tandis que Sam Heughan interprétera le rôle de Geoffrey Wellum jeune. Première impression, même si bien sûr Whiteman s'autorise quelques sympathiques séquences de combats aériens mariant avec réussite  stock shot et images de synthèse, son «SpitFire» tire beaucoup plus vers le drame historique, que vers le film d'action spectaculaire.


Ici point question de faire dans l'héroïsme niais, le patriotisme tape à l'œil ou dans l'épopée aérienne de seconde zone. Wellum est un gamin pris dans les filets de la guerre. Il devra sa survie à ses talents de pilotes, à sa faculté à devenir une machine à voler, à apprivoiser ses peurs... Certes mais surtout à cette somme de hasards que les hommes appellent chance ou destin. A l'instar de «Warriors» de Peter Kominsky, lui aussi (comme c'est étrange) produit par la BBC, Spitfire parvient d'une part à délivrer un message aux antipodes du film de guerre Hollywoodien (Wellum ne demande au final ni admiration, ni remerciement mais  juste le souvenir de ceux qui ont brulé leur jeunesse en plein ciel) et d'autre part à proposer une lecture poignante de la guerre sans tomber dans l'émotionnalisme cinématographique.



Habillé d'une réalisation télévisuelle et soignée (l'un n'empêchant pas l'autre), peut être un poil lente,  Spitfire pourrait surprendre les spectateurs venus chercher une "Topgunnerie" rutilante. Le film est en effet exactement l'inverse :  une belle fiction anglaise et un spectacle intelligent. Les amateurs d'histoire et d'aviation peuvent y aller sans craindre de piquer du nez.


Test technique :

Pour l'occasion Condor Entertainement s'est fendu d'une chouette édition avec fourreau. Le film est présenté au format 1.77, accompagné de 3 pistes audio (DD5.1 Version française, DTS Version française et DD Stéréo anglaise). Rayon bonus, rien à se mettre sous la dent mais l'éditeur a eu la bonne idée d'accompagner le disque de 3 cartes postales collector (présentant des croquis d'avions).