Le hasard choisira pour vous ! Voici la redoutable accroche de «Die» sous titré le châtiment, que les petits coquins de chez Wild Side vidéo offriront en guise de «Bonne année» aux cinévores de France et de Navarre. Ce psycho thriller produit par l'équipe de «Resident Evil Afterlife» se paye en effet le 4 janvier prochain des éditions DVD et Bluray comme on les aime. Du côté de la petite équipe d'Ecranbis.com, pour se mettre dans l'ambiance on a tiré à la courte paille pour choisir le rédacteur qui allait sacrifier ses congés de noël et s'atteler à cette chronique. C'est tombé sur moi (Merde j'avais déjà fait celle des Schtroumpfs ce mois-ci ! Fait Chier !) …
Synopsis :
Six inconnus se réveillent prisonniers d’étranges cellules vitrées au sous-sol d’un immeuble. Un mystérieux bourreau leur propose alors de laisser le hasard décider de la suite de leur captivité. Que font-ils là ? Survivront-ils ? À eux de lancer les dés pour le découvrir…
Critique :
Pour son premier long métrage, Dominic James a joué la carte de l'enfermement et du Psycho torture porn. Son «Die» s'accroche solidement (le mot est faible) au rails de «Cube», «Saw» et de la quelques dizaines d'ersatz pelliculés qui les ont suivis. Problème si les efforts respectifs de Vincenzo Natali et James Wan ont en leur temps eu l'effet d'un électrochoc sur le corps d'un cinéma de genre à bout de souffle, de l'eau et quelques kilomètres de bobines sont depuis passés sous les ponts. En choisissant de réveiller ses 6 inconnus dans des cage de verre, "Die" s'expose au mieux à la comparaison, au pire à l'agacement du cinévore éduqué.
La galette enfournée, et une fois dans le vif du sujet, comprenez passé le douloureux réveil de nos victimes apeurées ( Mais où sommes nous ? Mais que fait-on là ? Personne n'aurait une cigarette ?), "Die" surprend d'abord visuellement, léchant son décorum urbain d'une photographie superbe et inspirée. Une qualité technique qui place d'entrée cette bobine à priori très "exploitative" dans le dessus du panier de la production DTV actuelle. L'étonnement aurait pu s'arrêter là, c'est à dire à des considérations purement esthétiques, si Dominic James, sans doute très conscient de ne pas tenir là le scénario du siècle n'avait pas pris soin de mettre son récit sens dessus dessous. Narrativement audacieux et usant de flashback avec intelligence (comme quoi tout arrive !), "Die" dévoile au compte goutte les chemins qui ont mené ses personnages à ce coup de dés fatal.
Bien entendu, histoire de remplir le cahier des charges du parfait «Saw like», "Die" aligne aussi les figures imposés et courbettes révérencieuses attendues , comprenez classiques séquences de jeux mortels sur fond des torture psychique. Si ces variations autour de la roulette russe ne risquent pas de vous faire sursauter dans vos slips, elles présentent pour une fois la qualité de ne pas avoir été (trop) surjouées. Passons, car de toute façon c'est dans ses 20 dernières minutes que l'effort de Dominic James prend définitivement son envol. Et ce d'un un twist rusé comme un renard qui finit par rendre notre taré de service plus humain que prévu et son obsession du hasard plus philosophique. Évidemment ne comptez pas sur nous pour vous gâcher la surprise...
On ne vous la fera pas à l'envers, nous n'attendions rien de "Die". La surprise n'en est que plus grande. Cinématographiquement très joliment envoyé et narrativement malin, ce premier jet de Dominic James, parvient à tenir 90 minutes durant sur un fil prêt à rompre. On se prend même à regretter de n'avoir pu découvrir la chose sur grand écran (c'est quand même autre chose que Saw 7 non ? Ah mais j'oubliais les voies de la distribution sont impénétrables). Pour toutes ces bonnes raisons (et pas parce que c'est noël) Ecranbis.com dégaine un 14/20 qui ne doit rien au hasard.
Test Technique :
Du côté chez Wild Side, on a fait une fois de plus les choses comme il faut avec une édition DVD techniquement irréprochable permettant de découvrir « Die, le châtiment » dans son format scope d'origine (2.35) et avec une définition à l'extrême limite de ce que peut rendre le support. (Nous n'avons pas eu sous la main le Bluray mais vu le raffinement esthétique de la bobine, ça doit être quelque chose). Le tout est accompagné de mixages anglais (DTS 5.1 et stéréo ) et français (DD5.1). Notons la présence d'une piste audio 3d. Technique qui permet d'obtenir un son spatialisé 5.1 avec un simple casque stéréo et qui commence à se vulgariser (Wild Side fut le premier éditeur à se lancer dans l'aventure depuis Universal et TF1 vidéo ont suivi). Le résultat est disons le très convaincan. Nous avions interviewé Jean-Luc Haurais le président d'Audio 3D il y a quelques mois. (Entrevue à retrouver ici ).
Le rayon bonus n'a pas été oublié, nous avons droit à quelques bandes annonces, la copie numérique du film à télécharger ainsi qu'un document produit par Wild Side pour l'occasion «Typologie du Hasard : recontre avce le spécialiste Nicolas Gauvrit». 22 minutes qui devraient ravir les cerveaux les plus retords.