Sorti le 27 décembre aux États Unis (joyeux noël!), HOSTEL Part 3, suite « Direct to Vidéo » du diptyque macabre et sulfureux d'Eli Roth nous arrivera avec seulement quelques semaines de retard sur nos cousins d'Amérique. Une attente qui sera récompensée d'une édition Bluray (Seul le DVD est pour l'instant disponible de l'autre côté de l'Atlantique) et c'est justement cette galette bleutée et haute définition qui a atterri dans notre platine à sévices. Place au review !
Synopsis :
Cinq jeunes hommes vont à Las Vegas pour fêter un enterrement de vie de garçon lorsque l’un d’entre eux disparaît, enlevé dans un bâtiment miteux et isolé en plein désert. Commencent alors pour lui des jeux de tortures atroces infligés par les richissimes clients d'une étrange organisation...
Critique :
Les suites DTV ont depuis quelques années envahi les linéaires des vidéos stores. Si Walt Disney a ouvert le bal au beau milieu des années 90 en produisant des prolongements télévisuels de ses films d'animation de cinéma, bon nombre de studios ont depuis sauté (à pieds joints) sur cette occasion inespérée de surfer à moindre coût sur les succès maisons. Ainsi les derniers opus de la juteuse (dans tous les sens du terme) série des «American Pie» ont été tournés pour le petit écran et «I know what you did last Summer» (Souviens toi l'été dernier en France), «Cube», «Une nuit en enfer», «Tremors», «Critters» ...ont connu les joies des séquelles pour la petit lucarne. Si l'on est jamais à l'abri quelques bonnes surprise ( «Cabin Fever 2» par exemple), les résultats oscillent objectivement entre le sympathique et le très passable («La voix des morts 2»). Aussi, la simple idée de voir les deux «Hostel» d'Eli Roth, œuvres coup de poing par excellence, être parachevé par un troisième volet téléfilmique avait de quoi susciter quelques interrogations. Comment un cinéma aussi radical pouvait-il entrer dans la case DTV ?
En forcant bien sûr ! Pour l'occasion, Eli Roth abandonne la casquette de réalisateur au producteur exécutif des deux premiers opus : Scott Spiegel. Un fidèle de Sam Raimi («Evil dead», «Spiderman») à qui l'on devait déjà «From Dusk Till Dawn 2: Texas Blood Money», suite honorable d' «Une Nuit En Enfer » de Tarantino. Au revoir le vieux continent , «Hostel 3» rapatrie ses ressortissants sur le sol américain, dans la ville de tous les vices : Las Vegas. (Le film a en fait été tourné à Detroit, le Michigan offrant désormais d'important avantage fiscaux aux productions cinématographiques). Et ça commence plutôt bien, comprenez par un twist introductif en mode «Tel est pris qui croyait prendre» et une soirée d'enterrement de vie de garçon comme on en souhaite qu'à son pire ennemi.
Le tout va bien sûr finir en «eau de boudin» pour nos protagonistes mais aussi pour Scott Spiegel qui faute d'un budget substantiel, se trouve contraint de broder comme il le peut autour de son maigre pitch. Entre les attendues et au passage réussies scènes craspecs (arrachage de gueule, meurtre au cancrelat), «Hostel Part III» s'enferme dans une lenteur téléfilmique un poil embarrassante et une réalisation trop standardisée pour sauver la donne. De la formule originale, on finit par se dire qu'il ne reste pas grand chose : Un peu de gore, quelques paires de fesses (Toutefois de jolies paires de fesses, ce qui est un détail non négligeable) tout au plus. Par chance les dernières minutes réveillent nos esprits tordus par deux retournements de situation bien amenés...Et une scène finale revancharde et punitive d'anthologie. On se dit que ça y est ! Le film a enfin trouver son climax ! Espoir aussitôt dézingué par le générique de fin. Si ça ce n'est pas de la torture ?
Pour être parfaitement honnête, HOSTEL PART 3 souffre surtout (et c'est le cas des trois quart des suites vidéo) de sa filiation avec les films d'Eli Roth. Cette considération mise à part et vu uniquement pour ce qu'il est, un «torture porn» DTV lambda, l'effort de Spiegel se laisse voir sans ennui et délivre même un spectacle honnête. Pour une séquelle d'une des cales étalons du genre, c'est évidement un peu court... Nous voilà donc au final un peu embarrassés. Devons-nous juger des prestations de cet Hostel avec les critères d'un palace ou d'un simple deux étoiles? Ecranbis.com coupe la poire en deux, ok le minibar était un peu vide mais la chambre était très propre. 12,5/20 et pas un coup de perceuse de plus.
Test Technique :
Comme nous vous l'expliquions plus haut, Sony Pictures Home Entertainement n'a pas proposé (pour l'instant) d'édition haute définition d'Hostel 3 sur le territoire US. On savoure donc notre plaisir en insérant la galette bleutée dans notre lecteur. Aucune mauvaise surprise au menu, puisque le film est délivré dans son format d'origine avec une qualité d'image moyenne mais correcte (Comprenez qu'on est pas tombé à la renverse mais on ne s'est pas non plus arraché le peu de cheveux qu'il nous reste) . Le tout est accompagné de mixages 5.1 DTS_HD en Français, Allemand, Espagnol et Anglais et d'une flopée de sous-titrages (Anglais, Anglais pour sourds et malentendants, Arabe, Danois, Néerlandais, Finnois, Français, Allemand, Hindi, Norvégien, Espagnol, Suédois et Turc). Du côté bonus, nous n'avons droit qu'à un seul supplément : Un commentaire de Scott Spiegel et Kip Pardue. ( Sous titré en français). Intéressant ! Enfin le menu BD live vous permettra ( Sous réserve d'un lecteur compatible et d'une connexion internet) de visionner quelques bandes annonces.