Necronos tower of doom : Critique et test DVD


Plus de cent mètres d'intestins factices, quelques trois cents litres de sang et une quantité industrielle de fausses toiles d'araignées... La liste de course des producteurs de «Necronos -Tower of Doom" a de quoi donner la banane aux amateurs de péloches déviantes! Après un périple festivalier qui a conduit son réalisateur Marc Rohnstock jusque sous les palmiers ensanglantés de Stiges (2011), cette bobinette extrême qui a trouvé refuge outre Atlantique dans le catalogue de la prestigieuse TROMA débarque enfin sur les chariots des platines hexagonales. Ecranbis.com a vu le dernier « Uncut Movies » en date et vous cause du pays !

"Éclairés par leur seule passion, les deux responsables d'Uncut Movies auraient fait fi de toute considération commerciale ? Au fil des années, leur catalogue frappadingue, parcourant des territoires cinématographiques aussi saignants que variés, prend des airs de cartographie."

On ne va pas vous la refaire en boucle, mais le positionnement très particulier de l'éditeur «Uncut Movies» sur le marché peu florissant de la vidéo en France a de quoi interroger sévère. Dans la niche de la niche, la frange de la frange, la petite société Orléanaise continue son petit bonhomme de chemin. Éclairés par leur seule passion, les deux responsables d'Uncut Movies auraient fait fi de toute considération commerciale ? Au fil des années, leur catalogue frappadingue, parcourant des territoires cinématographiques aussi saignants que variés, prend des airs de cartographie. Un quasi guide Michelin du cinéma extrême rempli jusqu'aux dents de bobines qu'il faut avoir vu, sous peine de mourir idiot ou vierge de la rétine. Car oui, à Orléans, on ne fait visiblement pas de quartier. Chaque nouvelle addition à cette collection hétéroclite promet son lot d’effusions gores.  Ils sont gonflés de s'être appelés Uncut, me soufflait dernièrement un lecteur goguenard, quand on voit le nombre de membres découpés dans leurs films... 

"...cette production des frères Rohnstock s'autorise à peu près tout ce qu'il est possible de montrer. De la double décapitation à la césarienne (ce que les cannibale appellent le Kinder Surprise !) ... sous les cris hystériques de jolies teutonnes dévêtues et visiblement heureuses de l'être !" 


 Sur son site internet, l'éditeur prévient «âmes sensibles passez votre chemin car NECRONOS est indiscutablement l’un des films les plus gore jamais réalisés. Si les démembrements, les éventrations et les actes cannibales vous donnent la nausée alors ce film n’est définitivement pas fait pour vous ». Sachez-le, l' avertissement n'est pas trompeur puisque cette production des frères Rohnstock s'autorise à peu près tout ce qu'il est possible de montrer. De la double décapitation à la césarienne (ce que les cannibale appellent le Kinder Surprise !) ... sous les cris hystériques de jolies teutonnes dévêtues et visiblement heureuses de l'être !

Mais attention,  si "Necronos Tower of doom" flirte sans rougir avec le torture porn décérébré, le jet a également le mérite de s'offrir un peu de liant et de matière en plongeant ses mimines scénaristiques dans l'intrigue médiévalo fantastique. On s'y accroche à la cape de Necronos, sorcier moyenâgeux ayant reçu en échange de l'immortalité, la diabolique mission de lever une armée de morts vivants. Pour ce faire, le malin lui met dans les pattes un curieux serviteur à la tête hachée, dénommé Goran. Pour offrir l'invincibilité à sa meute de zombies, Necronos doit mettre la main sur une sorcière (pas facile de nos jours) vierge (alors mon petit Necro, tu demandes la lune). 



"un spectacle craspec aux accents de saga et à l'esotérisme joyeux"

Tourné à grand coup de DV et en 100 jours (auquel il faudra ajouter 100 jours de plus pour la confections d'effets dont nous vous confirmons la nature spéciale), Necronos, Tower of doom, constituerait la plus grosse production mise en chantier par les frères Rohnstock au sein de leur firme «Infernal Film ». Décors, figurants, les deux frangins ont mis les bouchées doubles pour déposer sous nos mirettes 127 minutes (dans sa version intégrale, celle qui vous est proposée dans le DVD uncut) d'un spectacle craspec aux accents de saga et à l'esotérisme joyeux. Impossible de ne pas voir dans le personnage de Necronos, les ersatz du seigneur sith Dark Maul et de Lord Voldemor, tout comme dans sa relation à son valet Goran, une copie carbone du tandem Dark Vador /empereur. 


 Rajoutez un peu de fesses allemandes en sueurs et de tétons teutons , de gore, un zeste d'humour, beaucoup de passion et vous obtiendrez une ébouriffante version trash, underground, sanglante et DV du seigneur des anneaux . Alors bien sûr, une telle mixture n'est pas à mettre dans toutes les gamelles. Necronos, Tower of doom est le genre de met moyenâgeux qui se savoure nappé de bruits vidéo et d'entrailles broyées. Bref à réserver à ceux qui ont du poil aux pattes et des idées dégueux plein la culotte. Si vous avez la chance d'entrer dans les deux catégories, précipitez vous il n'y en aura pas pour tout le monde.

Un œil sur le disque :
 
Uncut livre «Necronos Tower of doom » dans un master 4/3 (le film est lui au format 1,78) correct en version allemande sous titrée français et, fallait- il le préciser, dans sa version uncut. Pour prolonger le plaisir, nous avons droit à une galerie photo, du teaser et de la bande annonce. Le tout est limité à 1000 exemplaires pour le territoire français. Et oui en plus c'est collector !A se procurer chez l'éditeur à l'adresse : http://www.uncutmovies.fr/index.php