jeudi 21 octobre 2010

Bons plans DVD: de 1€95 à 2€95













Ecran bis inaugure la rubrique bon plan avec une occasion en or de faire grossir sa collection dvdesque déviante pour quelques euros seulement. C'est dans l'enfer des magasins  « NOZ » , véritables cavernes d'Ali Baba du cinéphile fouineur, que vous attendent : Des zombies, des rats , des requins en mousse, des tueurs masqués , des cannibales, des CGI pas jojo et plus si affinité...

Mulberry Street (1€95) ( en photo)
C
offret Ceberus /Cobra Vs Python (2€95)
La nuit des morts vivant édition 30ème anniversaire, 2 DVD (2€95)
Cannibal Holocaust collector (1€95)
La mort au large ( celui de Castellari ) 1€95
HeadSpace (1€95)
Halloween Édition 3 DVD : 2.95 €


Les titres ne sont peut être pas présents dans tous les magasins mais , une petite visite s'impose...

mardi 12 octobre 2010

La maison qui tue en DVD

Un inspecteur de police se penche sur la disparition d’un acteur qui se serait déroulée dans une maison d'une petite bourgade abandonnée. Se rendant sur les lieux du crime, il s’aperçoit que d’étranges locataires y avaient résidé.

Souvent surestimé en raison de son casting de poids , "The house that dripped blood" titré de ce côté ci de la manche "la maison qui tue" s'inscrit dans la pure tradition du film à sketches dont la compagnie de production cinématographique anglaise "Amicus" s'est fait une spécialité. Le film se décompose en quatre segments écrit par Robert Bloch ( Psychose) et dont le premier "Method For Murder" est résolument le plus faible en dépit d'un twist final amusant. Vient ensuite "Waxworks" une histoire de musée de cire dans laquelle évolue un Peter Cushing des moins concernés , "Sweets to the Sweet" avec une enfant sorcière et Christopher Lee , enfin le métrage s'achève avec "The Cloak" , un vampiresque farce où Jon Pertwee remplace (comme il peut) un Vincent Price , originellement pressenti.

Vous l'aurez sans doute compris , "la maison qui tue" n'a rien d'un grand film. Si la vision de ces quelques bobines n'inspire pas véritablement l'ennui, les longues expositions et le côté "non spéctaculaire" de l'ensemble ont vite raison de l'intérêt du spectateur. Les auteurs de la chose durent même faire des pieds et des mains pour obtenir de la censure anglaise un "X Rated"censé assurer un succès commercial. Reste qu'il se dégage de cette "House that dripped blood" un charme désuet. Ne serait que par les présences de Lee, Cushing , la photographie colorée du musée de cire ou le décollage final de la polonaise Ingrid Pitt toute dents dehors suspendue à des cables horriblement visibles ... 

Édition chroniquée :
Zone 2 BACH FILM
Piste audio:  Française
97 mins environ

Pour :
- Christopher Lee, Peter Cushing
- Le décollage d'Ingrid Pitt
- Une Image 4/3 mais un format cinéma

Contre :
- Un film souvent surestimé
- On aurait aimé une VOST

vendredi 8 octobre 2010

Le village des ombres, un conte fantastique "made in France"


LE VILLAGE DES OMBRES, premier long métrage de Fouad Benhammou sortira sur les écrans français le 17 novembre prochain. Un groupe d'amis prend la route pour passer le week-end dans le village de Ruiflec. Arrivés sur place, certains disparaissent mystérieusement.  Les autres, tout en essayant de retrouver leurs traces, vont tout faire pour rester en vie et échapper à l'emprise du Village des Ombres...Pour savoir si ce conte fantastique made in France va redorer le blason du cinéma de genre hexagonal , il faudra patienter quelques jours. En attendant Ecranbis.com vous propose quelques premières images ...







jeudi 7 octobre 2010

Effets Stars : le 6e festival des effets spéciaux et de la 3D


Du 24 au 26 septembre dernier se tenait dans le sud de la France, à Aigues morte, le 6e festival des effets spéciaux et de la 3D. L'Ecran Bis a fait le déplacement .Au programme, des films en compétitions, des projections reliefs, des pros et un SFX Park. On vous raconte tout.

Au programme de ce 6e « effets stars» , il y avait bien sûr une compétition de courts métrages d'animation 3D. Nous avons assisté à la projection de la première salve dans l'après midi du 24 dans une salle assez peu fréquentée. De très bonnes surprises et des films plus conventionnels. Manque de chance je n'ai pas pu voir « Amock » réalisé par ART FX qui explore la technique du Tracking 3D. C'est à dire la synchronisation des mouvements d'une camera réelle et d'une camera virtuelle , ce qui permet l'intégration parfaite de personnage 3D dans des plans filmés. Néanmoins le film est visionable sur internet. Mais j'aurai vraiment voulu le voir sur grand écran ! Pour en savoir plus sur Amock direction le blog d'Art FX

Pour cause de planning ultra serré ( et oui on est super demandés, faut pas croire ), l'Ecran Bis s'était concocté une journée marathon en tout début de festival. Journée qui a débuté au SFX Park , une exposition où les écoles ART FX, IEFM 3D et des maquilleurs de cinéma tenaient des ateliers. Résolument la petite déception du festival pour nous, peu d'exposants mais une ambiance tout de même sympa.

Le festival proposait 3 soirées thématiques:

Une soirée « frissons 3D » avec la projection du court « Vampire ofVienna » suivi du « Piranha 3D » d'Alexandre Aja. Le tout précédé d'une rencontre avec Tim Mendler ( Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban ).

Une soirée effets numériques avec la projection d'Adèle Blanc Sec commentée par Edouard Valton ( producteur d'effets visuels sur le film mais également sur Avatar et Alien 4).

Le vendredi soir , l'Ecran Bis a assisté à la soirée d'ouverture présentée par Florian Gazzan dans une salle cette fois pleine à craquer. Le festival s'est ouvert sur la projection du « Choc des titans » en 3D avec en bonus l'intervention d'un VFX supervisor de MPC et celle du réalisateur « Louis Leterrier » himself en visioconférence de Los Angeles. Une soirée très intéressante même si nous aurions voulu en savoir un peu plus d'explication sur la conversion 3D que le film a subit en post production.

Bilan : Vivement l'an prochain ! Et faites venir des blogueurs ..merde... ;)


 Mr Leterrier en direct de son appartement à Los Angeles

  L'Ecran Bis à la XpanD Touch !

 Des invités très spéciaux pendant les projections

Robocop! Ne te baisse pas !

mercredi 6 octobre 2010

Animals


Syd Jarrett (Marc Blucas) est un peu paumé, habitant dans une petite ville perdue, sa vie est bouleversée lorsque la séduisante Nora (Nicki Aycox) passe à travers les portes de Roadhouse Blues bar de son meilleur ami. Mais Jarrett ne se rend pas compte que Nora est en fait une créature changeant de forme, à la recherche de son amant, Vic (Naveen Andrews).

C'est sous le pseudonyme d'Arnold Cassius que Douglas Aarniokoski réalise Animals. Souvent habitué au poste de réalisateur de "Second Unit" ( Puppet master 4, Resident Evil: extinction, Tekken) ou d'assistant réalisateur ( Une nuit en enfer, Austin Power), Aarniokoski réalise le quatrième opus d' Highlander (end game) en 2000. Animals , un Direct to Vidéo au faramineux budget de 5,5 millions de dollars est donc son second long métrage. Du moins tout à fait  officieusement puisque signé sous un pseudonyme. L'éditeur français Emilya a eu la bonne idée de proposer un Zone 2 de la bête dans laquelle le film est présenté au format avec en bonus un commentaire audio. Voilà donc une belle occasion de découvrir ce pas très assumé « Animals ».

Ne nous voilons pas la face, Animals n'est pas le DTV de l'année. Mais ces 93 minutes ne méritent certainement pas l'accueil sévère que bon nombre de sites spécialisés lui ont réservé. En dépit de quelques longueurs, la bobine d' Aarniokoski parvient à maintenir un certain intérêt pour cette histoire « loup garesque » , délivrant même quelques jolies séquences et des effets spéciaux pas si pingres. Côté distribution , Naveen Andrews ( Lost) et la chaude bouillante Nicki Aycox (Xfiles regeneration, Jeeper Creeper 2) font le job au poil et parfois à poil.

Pour:
- Un DTV pas si mauvais
- quelques jolies séquences

Contre:
- Quelques belles longueurs

Gutterballs, Version extrême...


Deux équipes de jeunes s'affrontent au bowling de la ville . Une bagarre se déclenche  peu de temps après le début de la partie, obligeant le gérant du club à fermer plus tôt que prévu. Complètement saouls, une bande de garçons réussit à attraper l'une des filles du clan adverse. Un viol particulièrement sadique ouvre la voie à une série de meurtres sanglants. Un par un, tous les joueurs vont être massacré par un étrange tueur masqué etarmé de quilles d'un genre nouveau.

Ryan Nicholson est un spécialiste du maquillage d'effets spéciaux  dont la filmographie donne le vertige.  (Blade Trinity , Scary movie 3, Destination finale, Mission to mars, Existenz et même X-files), C'est en 2008 qu'il réalise Gutterballs visionnable dans notre coin du monde grâce à   deux éditions ( une version simple cut  et une version uncut dite  extrême  ) toutes deux signées  NEO PUBLISHING. L'éditeur français n'avait au passage pas repris les visuels de promotion originaux faisant une  référence quasi parodique  au cultissime « Maniac » de Lustig. 

« Rape and revenge » fauché, aussi gore que délirant et fortement inspiré du cinéma d'exploitation des 80's  Gutterballs n'a pas tardé a se faire une petite réputation chez les amateurs de Slasher glauque. Et il faut dire qu'en dépit de sa photographie crade et granuleuse, de ses  dialogues grotesques, le petit film canadien tire son épingle du jeu en jouant la carte de l' « extrême » eten prenant à contre pied les sérieux et édulcorés modern Slasher des grands studios US. ( Le remake de Prom Night  retitré  en France le bal de l'horreur est sorti la même année). Dans Gutterballs, le gore tache, le sexe est omniprésent (Notons que sur ce terrain la version Collector Uncut que Néo a tiré, c'est le cas de le dire,  à seulement  1000 exemplaires  va très loin )la morale n'a pas été invité. Et c'est mieux !

Film de cinéphiles déviants  pour cinéphiles déviants. Gutterballs mérite une place dans votre vidéothèque bis. Essayez de mettre la mains sur l'Uncut qui propose en plus un Making Of d'une trentaine de minutes.

Pour :
- un vrai film de Boule !
- C'est crade, c'est gore mais on aime ça
- la 80's touch


Contre  :
- Qualité technique du DVD ( Format étrange, image très granuleuse)

mardi 5 octobre 2010

Petits, vicieux et méchants


Petits, vicieux et méchants ...

Gobelins ,elfes, gnomes, si les petites créatures qu'elles soient maléfiques ou pas ont toujours peuplé le bestiaire fantastique , il faudra attendre les années 80 pour que la thématique soit modernisée et que ces personnages souvent de second plan aient droit à leur heure de gloire dans le cinéma d'exploitation.

Même si il a réalisé auparavant « Piranhas » et « Hurlement » considérés aujourd'hui comme cultes, c'est en 1984 que Joe Dante va connaître le succès populaire avec « Gremlins ». Passé du giron du célèbre producteur Roger Corman à celui de Steven Spielberg, l'enfant terrible d'Hollywood porte à l'écran un scénario signé Chris Colombus. Le futur réalisateur de Harry Potter fait ici ses débuts dans l'industrie cinématographique. Il va s'inspirer de « The Gremlins » un livre pour enfant de Roald Dahl, publié en 1943 lui même basé sur une légende née durant la deuxième guerre mondiale. Les personnages des Gremlins y sont décrits comme de petites créatures facétieuses sabotant les avions de chasses de la Royal Air Force. Si Colombus ne manque pas d'évoquer le récit original par la bouche d'un de ses personnages (Mr Fitterman ), il s'en écarte radicalement et y introduit de nouveaux éléments fantastiques. Gizmo, le sympathique Mogwaï (Signifiant Diable en Chinois), les trois règles à respecter : ne jamais l'exposer à la lumière du jour, ne pas leur donner d'eau ni à manger après minuit . Au final, « Gremlins » emprunte autant à l'imaginaire enfantin qu'aux films d'horreur dont il duplique les codes le long de ses cent six minutes. Mais au fond, Gremlins va bien au delà de la comédie horrifique, il est le fruit d'une vision double. Spielberg produit un conte de Noël , Dante réalise un film d'horreur déviant. Les bobines résultantes de mariage contre nature tendent résolument vers un équilibre fragile , celui du film d'horreur familiale. Filon qui sera exploité par le SOS Fantôme de Reitman qui sortira sur les écrans américains la même semaine même si ce dernier s'avère plus volontiers tourné vers la comédie.

Les Gremlins n'eurent pas attendre Chris Colombus , Speilberg et Dante pour imprimer la pellicule. Ils apparaitront dès les années 40 dans le cartoon Bugs Bunny puis dans les années 60 dans « Nightmare at 20,000 Feet » savoureux épisode de la quatrième dimension ou une créature entreprends le sabotage d'un avion de ligne. Cet épisode connaitra un remake en tant que segment du film à Sketches «The Twilight Zone : the movie » que Speilberg produit en 1983. L'une des autres grandes forces de Gremlins et globalement du film de monstres en général sera de troubler le rapport entre spectateurs et créatures. On pourraient même dire que dans le genre dont le film de Dante est l'héritier , les créatures, aussi répugnantes et vicieuses soient elles  , voleront systématiquement la vedette aux héros en les reléguant au rôle de faire valoir.

Gremlins marquera également les esprits par ses effets spéciaux . C'est le magicien Chris Walas qui avait déjà travaillé avec Dante sur Piranhas mais aussi sur « Le retour du Jedi », et « les aventuriers de l'arche perdu » qui donnera vie aux créatures. Un travail époustouflant qui aujourd'hui encore , alors que nous baignons dans des océans d'effets numériques laisse bouche bée. Si Chris Walas évoque le tournage comme un véritable calvaire , le résultat est lui un véritable hymne à l'Animatronic.

Le succès mondial de Gremlins ne tardera pas donner des idées. Le producteur et réalisateur Charles Band mettra en chantier l'année suivante : Ghoulies dont il confiera la réalisation à Luca Bercovici. Le projet original titré « Beasties »est en fait antérieur au film de Dante. Dans un interview qu'il donne en 2009 au site internet : «Dr Gore's Fun House » , Bercovici déclare : « La vérité c'est que nous étions en production en même temps » expliquant le retard de Ghoulies par les difficultés financières de Charles Band. Reste que l'on peut peut affirmer que Gremlins ne fut pas étranger au succès inattendu de Ghoulies sur le marché de la vidéo. Les créatures censées être les stars du film sont ici de petits démons invoqués par Magie Noir. Ils apparaitront que de façon anecdotique dans le film laissant au spectateur l'impression de s'être fait trompé par les visuels aguicheurs dont Empire Pictures ( la firme de Charles Band) s'était fait une spécialité. D'après Band lui même, l'affiche publicitaire du film montrant un Ghoulies sortir des toilettes eu un tel impact que la scène absente du scénario du être tournée après coup et ajoutée au montage. Ghoulies, chronologiquement premier rip off de ce renouveaux du film de montre annonce la couleur. Le cinéma d'exploitation s'engouffre dans la vision de Dante, l'horreur graphique qui s'en extrait et le second degré quitte à tourner le dos au conte Spielbergien.

Peu importe la mauvaise réputation que traine Ghoulies, le film est de l'aveu même de Charles Band son plus grand succès commercial , c'est donc fort logiquement que le producteur entreprendra un Ghoulies 2 en 1987 , tourné à Rome en Italie par son propre père Albert. Moins pingre en effet spéciaux et en apparition de créatures que son prédécesseur , Ghoulies II dépose son intrigue dans une fête foraine ouvrant le scénario à une succession de séquences horrifiques et drôles. Sans doute le meilleur opus de la série, Ghoulies 2 est au fond nettement plus proche de Gremlins que Ghoulies ne l'était. A noter que Romano Puppo, véritable gueule du cinéma italien ( Les guerriers du Bronx, La mort au large, 2019 après la chute de New York ) y fait une apparition.


Le 3e volet, sous titré Ghoulies goes to college, débarquera directement sur le marché de la vidéo en 1991. Son réalisateur John Carl Buechler n'est autre que le concepteur des effets spéciaux des deux premiers Opus . Ce Ghoulies 3 entrainera la série dans les profondeurs de la farce adolescente de mauvais goût avant que Jim Wynorski ne mette un terme à cette saga du pauvre par un très mauvais « Ghoulies 4 » n'ayant que peu de rapport avec le concept original. Notons que Buechler a débuté sa carrière de réalisateur avec un autre film mettant en scène de petites créatures : Troll qu'il réalise également pour le compte Charles Band.

Si il est cette fois question d'invasion extraterrestre, les créatures en forme de boule de poils de « Critters » de Stephen Herek (1986) marchent elle aussi dans les pas des Gremlins tout en louchant sur le cinéma de science fiction des années 50, voir le western. L'ambiance de Critter est peut être plus sombre et plus horrifique . Herek Lui même toujours prétendu que le scénario de son film avait été écrit longtemps avant celui de Gremlins et qu'il avait même  été nécessaire de le réécrire en partie afin de gommer les similitudes entre les deux films. Reste que Critters est  l'un des plus fameux enfants cinématographiques de « Gremlins » et au demeurant une excellente série de Science Fiction horrifique. Clin d'œil à « E.T. L'extra terrestre », la mère du hero est interprété par Dee Walace Stone (la mère d'Elliot dans le film de Steven Spielberg).

Ce sont les frères Chiodo déjà responsables de « Killer Klowns from Outer Space » qui eurent la charge de créer les Critters. Leur mode de déplacement en « boule » proche de celle des gentils Popples ( série d'animation produite par Jean Chalopin à la même époque) sera reprise dans une autre fils de Gremlins : « The Seed People » mis en oeuvre par Charles Band au début des années 90. Rien ne se perds en ce bas monde ! Si Critters ne fut pas un énorme succès au box office, il fut facilement rentabilisé et acheté dans le monde entier. Il engendra 3 suites : Le plus délirant et relativement réussi à défaut d'être original « Critters 2 «  de Mick Garris mais aussi les plus discutables Critters 3 ( ou apparaît pour la première fois un certain Leonardo DiCaprio)et 4 tourné tout deux en 1991 pour le marché de la vidéo.


En 1987, le producteur Roger Corman un temps intéressé par le scénario de Critters avant que la New Line ne s'en empare, se lance à son tour dans le « film à créatures » avec Munchies. Il s'agit du seul et unique film de Tina Hirsch en tant que réalisatrice. Pour la petite histoire Tina Hirsch a assuré le montage de quelques films de Joe Dante dont celui de Gremlins. Il est sans doute peu dire que Munchies louche sur son modèle. Nous sommes même face à un plagiat décomplexé dont seul Roger Corman et quelques réalisateurs italiens ont le secret. Il est cette fois question d'un archéologue ramenant du Pérou à son fils une créature fossilisée qui ne tardera pas à prendre vie , se multiplier et montrer une certaine agressivité. Munchies se laisse regarder avec un plaisir amusé et assumé. Comme on joue au jeu des sept erreurs.




Le futur réalisateur des Vice academy avec l'ex star du X Ginger Lynn
Rick Sloane commettra en 1988 « Hobgoblins » édité en vidéo en france sous le titre ; « Goblins ». Ce métrage est sans doute l'un des pires « Gremlins rip of » jamais exécuté. Mais le film sera tout de même distribué dans une cinquantaine de pays. Hobgoblins aura même droit à son épisode du Mystery Science Theater 3000 lui donnant un statut culte chez les cinéphiles les plus déviants. Fort de cette nouvelle notoriété inattendue Rick Sloane réalisera lui même un documentaire « Hobgoblins: The Making of a Disaster Piece » et en profitera pour livrer en 2009 une suite « Hobgoblins 2  ». An all new sequel to one of the worst films of all time! Tout un programme.


Full Moon , la société fondée par Charles Band après Empire livrera quelques exemples flagrants mais plus tardifs de l'influence directe de Gremlins sur le cinéma d'exploitation. « The Seed People » (devenu Glutors pour son exploitation vidéo en France) en 1992 , mais aussi Hideous ou encore Skullheads . La série des Puppet Masters et autres demonic toys , même si elles explorent une autre thématique , celle du jouet tueur, doivent aussi beaucoup aux créatures de Dante, Colombus et Speilberg..


Joe Dante acceptera tardivement et sous condition d'obtenir carte blanche de la Warner de réaliser une suite à Gremlins .Ainsi 6 ans après le premier épisode , les créatures retrouvent le grand écran avec « Gremlins 2, the new batch ». 

lundi 4 octobre 2010

Les mâchoires de l'océan...


Les mâchoires de l'océan...

C'est en adaptant à l'écran un roman de Peter Bradford Benchley en 1975 ,que Steven Spielberg connait son premier succès mondial. Jaws, plus connu chez nous sous le titre « les dents de la mer » a couté 12 millions de dollars, il en remportera 470. La formule magique de JAWS ne tient pas dans l'apparition d' une énième créature aquatique issue du bestiaire fantastique (L'Étrange Créature du lac noir, le calamar géant de 20 000 lieux sous les mers) mais dans celle d'un prédateur bien réel, le requin. C' est par ailleurs cette absence de dérive fantastique qui fera de Jaws ( au même titre que la série des « Airport ») une expérience si traumatisante pour le spectateur. Depuis chaque été, sur les plages du monde entier, des millions de touristes pénètrent dans le décors d'un des plus saisissant film d'épouvante de l'histoire du cinéma, en ayant une petite pensée pour le requin blanc de Speilberg. Et que dire sinon qu'ils s'exposent en effet à une menace statistiquement faible mais potentiellement réelle.

L'autre raison de l'éfficacité de Jaws tient sans doute dans l'orchestration de ce opéra nautique. Spielberg y excelle dans sa définition du piège aquatique, faisant naitre et retomber la tension dramatique de son métrage tout en abandonnant ses personnages à une certaine fatalité et à l'impuissance. Beaucoup de cinéphiles font un parallèle avec son premier film « Duel » mettant en scène un prédateur mécanique.


Non content d'avoir traumatisé des générations de baigneurs, le film engendra une ribambelle de clones ces 35 dernières années . Des dizaines de réalisateur entreprirent d'éveiller en nous les peurs les plus primaires, celle du prédateur, de l'eau, du noir...Sans pour autant parvenir à égaler l'œuvre originelle ni à effacer de nos mémoires le thème musical annonciateur d'une attaque de squale qui valus à John Williams un Oscar.

Après le succès de Jaws, les studios réclamèrent une suite. Trois furent tournées, la première fut réalisé en 1978 par le français Jeannot Szwarc. Jaws 2 reprends l'essentiel de la trame, les situations et personnages du film de Spielberg. A tel point que certains y verront par certain côté plus un remake qu'une suite. Souvent sous estimé, le film de Szwarc reste pourtant le digne prolongement de Jaws. Bien des séquences resté dans l'imaginaire collectif associé aux dents de la mer sont en faite extraite de sa suite. . Pour une raison évidente de prononciation, le film ne fut pas titré « les dent de la mer 2 » en France mais « les deux dents de la mer: deuxième partie ». Le troisième opus marque une rupture profonde dans la série en abandonnant le personnage du Sherif Brody et les plages d'amity. L'intrigue de Jaws 3 se concentre sur ses fils et le requin évolue cette fois dans un parc d'attraction aquatique. La réalisation échoue dans les mains de Joe Alves , qui a collaboré au premier Jaws et fut même pressenti pour réalisé Jaws 2 . (Auquel il participera également en tant Second Unit Director) Il est peu dire que le film a pas très bonne réputation. Pour des raisons commerciale il fut tourné en relief et exploité en salle durant l'année 1983. Ce pop corn movie bien éloigné du métrage Speilberg vaut cependant le coup d'œil . Il conservera même pendant plus de 20 ans le titre de Film 3D ayant généré le plus de bénéfice. Pour l'anecdote , le projet Jaws 3 était originellement prévu pour être une parodie réalisée par Joe Dante titré : Jaws 3 – people 0. Enfin, le calamiteux et plat Jaws 4 de Joseph Sargent mettra fin à la série en 1987.

Piranha, réalisé en 1978 par Joe Dante pour le compte du malin Roger Corman est souvent considéré comme un des premiers ersatz des « dents de la mer ». Si il recycle une bonne partie des thématiques de Jaws , remplaçant le requin par les poissons carnassiers d'amérique du sud, Piranha (Piranhas chez nous) est devenu lui aussi une série B culte au point d'enfanter à son tour d'une série de bobines plus ou moins regardables. En 1979 , l'italien Antonio Margheriti commettra sous le pseudonyme de Anthony M. Dawson « Killer Fish » que nous connaissons mieux sous le nom de « l'invasion de Piranhas ». Il s'agit en fait d'un simple film d'aventure avec Lee Major où les poissons tueurs n'ont qu'un rôle secondaire. En 1981, les poissons ont des ailes et sévissent désormais, comme le laissait présager la fin du film de Dante, dans l'océan. C'est James Cameron qui fera ses débuts de réalisateur avec ce Piranha Part Two: The Spawning. Le film assez mauvais au passage est aujourd'hui encore entouré de rumeurs. Cameron ne parvenant pas à trouver un terrain d'entente avec son producteur Ovidio G. Assonitis , ce dernier finalement lui aurait enlever la réalisation des mains. La légende veut que Cameron ait même essayé de pénétrer par effraction dans la salle de montage pour imposer sans succès sa vision. En 1995, Roger Corman produira un remake du premier Piranha, somme tout assez fréquentable même si il n'arrive pas à la cheville du Piranha de Dante. Un deuxième pseudo remake sera réalisé en 3D par le français Alexandre AJA en 2010. On notera également l'existence d'une énième production de the Asylum destiné à devancer le succès de Piranha 3D: Mega Piranha
.
En 1977 , Dino de laurenti produira ORCA, mettant en scène un orque épaulard tueur. En 1978, Harry Kerwin & Wayne Crawford accoucheront d'un Baracuda , sous titré avec opportunisme les dents de la mort. La substitution du prédateur aquatique par un autre est une façon comme une autre de se démarquer de JAWS tout en conservant l'essence du film. Mais il faudra attendre 1981 pour voir débarquer sur les écrans un plagiat plus assumé. « L’Ultimo squalo », ou « the last Jaws » est exploité en France sous le nom « la mort au large ». Il s'agit ni plus ni moins qu'une copie italienne des dents de la mer que nous devons à l'immense artisan du cinéma bis qu'Enzo G. Castellari . L'exploitation du film sur le territoire américain lui vaudra un procès pour plagiat qu'Universal remporte. Le film est donc retiré de l'affiche peu de temps après sa sortie et interdit en amérique du nord. Il faut dire que la mort au large reprend point par point les éléments scénaristique des dents de la mer Pour porter un peu plus à confusion l'affiche du film met en premier plan un planche à voile qui arbore une énorme chiffre 3 . Malgré la pauvreté des moyens , le ridicule des apparitions du requin souvent figé la gueule ouverte, cette « mort au large » est sans doute l'un des rip-off les plus divertissant et décomplexé de l'histoire du cinéma d'exploitation italien. La mort au large est sorti sur les écran français en décembre 1981 ou il y connaitra également beaucoup de succès sur le marché de la vidéo. Universal bloque toujours la distribution du film en DVD sur le territoire américain.

Lamberto Bava, fils du légendaire Mario Bava réalise en 1984 : Shark rosso nell’oceano exploité en France sous les titres « apocalypse dans l'océan rouge » ou « le monstre de l'océan rouge. » Cette Curiosité cinématographique navrante d'un bout à l'autre, met un scène un monstre mi pieuvre, mi requin et laisse apparaitre le nom du réalisateur de comédie français Max Pecas au générique ! Un très mauvais film ! En 1995 , un nouveau film de requin italien véritable copie carbone des dents de la mer verra le jour. Il s'agit de « Cruel Jaws » de Bruno Mattei. Sa particularité fut de recycler bon nombre des séquences de «la mort au large » , de « Deep blood » autre « requinerie » italienne signée par Joe D'Amato mais aussi des deux premiers Jaws. La pratique n'est pas sans poser d'évident problème de raccord. Malgrés l'indigence de ces quelques bobines, son usage immodéré de nuit américaine , quelques distributeurs eurent l'audace d'oser le parallèle avec Jaws. Le film sortie en laserdisc aux états unis sous le titre : Jaws 5 : Cruel Jaws. En france la jaquette de la vidéocassette édité par TF1 vidéo annonce la couleur : « après les dents de la mer, le retour du requin tueur ».

Reny Harlin relancera l'intérêt pour les films de requins à la toute fin des années 90. Deep Blue Sea débarque sur les écrans français en 2000 sous le titre Peur Bleue. A défaut d'être convaincant il ouvrira la voie à bon nombre de direct to vidéo. La firme NU IMAGE par exemple lancera la série des fameux « Shark attack » . Depuis à intervalle régulier , des nouveaux téléfilms mettant en scène des requins tueurs, géants , préhistoriques ou génétiquement modifiés s'échoue dans les linéaires de vidéoclubs: Shark zone , Raging Shark , red water , blue demon ...

dimanche 3 octobre 2010

The Magic Sword

The Magic Sword

Pour assouvir sa vengeance, Lodac, un puissant sorcier a enlevé la Princesse Helen et la retient prisonnière dans son château dont l’entrée est gardée par un dragon à deux têtes. Le roi et ses chevaliers devront affronter les forces du Mal et déjouer les pièges tendus par Lodac pour sauver la Princesse. George, le fils d’une sorcière, tombé éperdument amoureux d’Hélène part sauver sa bien-aimée aidée par Ascalon, une épée magique offerte par sa mère. Mais le temps est compté.
Exploité en France sous le nom de « l'épée enchantée » et en Angleterre sous celui de « The Sorceror's Curse » , The Magic Sword est désormais accessible aux DVDvores de tous poils grâce à Bach film. Une édition minimaliste présentant une unique piste mono en langue anglaise mais néanmoins sous titrée, vendue pour quelques euros sur le site de l'éditeur, et surtout une belle occasion de découvrir ou redécouvrir avec nostalgie cette petite série B des années 60. La spécialité de Bert I Gordon était de réaliser lui même les effets spéciaux de ses films. Et on peut dire qu'il s'en donne à cœur joie durant ces 80 minutes, multipliant les effets d'optiques pour aboutir à une très belle scène finale mettant en scène un dragon à deux têtes. Certes l'aventure des plus linéaires et la naïveté des propos rebuteront sans doute les grincheux de services, mais « The Magic Sword » à tout du bonbon sixties pour les yeux. Notons la présence de Basil Rathbone en personne qui troque sa panoplie de Shelock Holmes pour celle du terrible magicien Lodac et un petit clin d'œil à nous autres petits coquins français.

Les Plus :
- Un bonbon sixties pour les yeux
- Des effets d'optiques vintage
- Image 4/3 mais film présenté au format d'origine


Les Moins:
- Copie un peu floue
- Where is the VF ?

Swamp Devil (Le monstre des marais)


Swamp Devil  (Le monstre des marais)

Les sombres secrets d'une petite ville d'Amérique profonde sont révélés après une série d'horribles meurtres. Lorsque le pauvre Howard Blaine est accusé de ces crimes, sa fille Mélanie cherche à laver son nom mais elle découvre rapidement que le tueur n'a rien d'humain.

Tourné en 3 semaines au Québec par David Winning pour Sci Fi Channel, Swamp Devil a débarqué directement dans les bacs à soldes de notre petit hexagone. Tout comme pour le reste de la collection Maneater, l'éditeur a abandonné la très belle jaquette du zone 1 pour un honteux montage "made with les pieds" et livre une édition minimaliste de ce DTV. Au programme une simple piste sonore française stéréo, et un zéro pointé sur bonus. Le film est néanmoins présenté au format 1.77.

Filmé sans génie et sans argent, cette bisserie qui louche sur le "Swamp thing"de Wes Craven ou le sympathique "Manthing" de Brett Leonard traine douloureusement son intrigue durant 86 minutes hautement téléfilmiques. Reste que Winning parvient a exécuter quelques séquences réussies et que les apparitions du monstre en CGI tiennent à peu près la route. A défaut donc de déclencher un quelconque réel enthousiasme, "Swamp Devil" se laisse regarder sans trop d'ennui. Et on finit par même par accorder à cette petite entreprise une certaine sympathie. Surtout lorsque l'on sait que Bruce Dern ( l'acteur qui interprète Howard Blaine), s'est cassé la jambe à la fin de la deuxième semaine de tournage obligeant l'usage de doublure et des feintes de cadrage. A noter que David Winning a également réalisé dans le cadre de la série de films "Maneater" , un certain "Black Swarm" qui a lui aussi eu droit à une misérable exploitation vidéo en France chez le même éditeur et sous le titre "Les guêpes mutantes"

vendredi 1 octobre 2010

Mi homme , mi machine..


Mi homme , mi machine...

Le cyborg est devenu un thème classique dans la science fiction et du cinéma d'exploitation, il est à distingué du robot ou de l'androïde (Robot à apparence humaine) et désigne plus particulièrement un être issu de la fusion entre l'humain et la machine. Ainsi Steven Austin et Jaimie Sommers héros respectifs de l'homme qui valait 3 milliard et Super Jaimie sont sans aucun doute les cyborgs les plus connus du petit écran.

Au cinéma les cyborgs apparaitrons ci et là ( Crevant l'écran comme Dark Vador dans La guerre des étoiles ou passant plus inaperçu comme Ratchet , cyborg campé par Romano Puppo dans 2019 après la chute de New York de Sergio Martini ) avant d'être sacralisé en 1984 par « The Terminator » de James Cameron. Si d'autres thématiques fantastiques traversent le film de Cameron comme le voyage dans le temps, un futur apocalyptique, la guerre contre les machines qui influenceront fortement l'univers de Matrix, Terminator va faire du cyborg un personnage central dans le cinéma d'exploitation des années 80 et 90.

L'autre cyborg populaire des années 80 est assurément Robocop. Paul Verhoeven le met en scène dans un film au titre éponyme en 1987. Le discours sous-jacent du film de Verhoeven bien qu'insistant y est vampirisé par la présence de son policier mécanique. Robocop devint ainsi un héro populaire occultant la critique sociale qui parcourt sa première exposition cinématographique. La dualité homme machine est une thématique classique de la science fiction. 2001, l'odyssée de l'espace, Saturn 3 , Wargame, Mondewest... sont autant d'exemples de son exploitation cinématographique. Dans le personnage du cyborg tel qu'il est présenté au milieu des années 80, cette dualité est intérieur. Ainsi dans Robocop, l'agent Murphy devenu un justicier mécanique lutte contre les directives de ses concepteurs. Dès Terminator 2 que réalise Cameron en 1991, le terminator se métamorphose en héro positif et protecteur. Les cyborg de Terminator et de Robocop sont certes diamétralement opposés , l'un est un assassin implacable l'autre un représentant de la loi, le premier est un squelette mécanique enveloppé de chair, le second un homme recouvert d'acier. L'un est le reflet négatif de l'autre et ce jusque dans l'évolution de leur personnage. Ainsi, alors que le terminator de Cameron hôte peu à peu son manteau de chair dans un lent strip tease sanglant , le Robocop de Verhoven devenu créature métallique tente de faire resurgir en lui son humanité.
Mais les deux films creuseront un sillon commun dans lequel s'engouffreront producteurs et cinéastes. Terminator et Robocop engendrerons des suites et une série TV respective. Les deux personnages se rencontrerons même dans un comics: Robocop vs Terminator .


Les rejetons pelliculés de Robocop et Terminator se limiteront le plus souvent à exploiter l'imagerie du cyborg .Exception faites des Cyborgs Italien …
« Vendetta dal futuro » exploité en France en 1986 sous le nom fantaisiste d' « Atomic Cyborg » et au canada sous le nom de « l'enfonceur » mets scène un cyborg tueur en fuite. Un magnifique exemple d'exploitation de la thématique par le cinéma italien. Sergio Martino y copie Terminator par séquences entières. Deux ans plus tard, Bruno Mattei commettra « ROBOWAR » qui s'inspire lui de l'univers graphique de Predator tout en mettant en scène un cyborg au look improbable.

Charles Band, producteur zelé ne manquera pas de caviarder ses productions d'hommes machines en tout genre. Dans « Eliminators » dont il confie la réalisation à Peter Manoogian, le personnage « Mandroid » est un gentil terminator à roulette. La même année, toujours pour le compte de Charles Band, Tim Kincaid réalise l'ultra fauché « Mutant hunt ».Il est ici question d'une armée de cyborgs contaminés par une molécule extra terrestre nommée Euphoron.Quel programme !

Les années 90 offriront aux spéculateurs des kilomètres de bobines et de bande VHS mettant en scène des hommes machines. En 1989, ROTOR (comprenez Robotic Officer Tactical Operation Research) mets en scène un sorte d' anti robocop. Nous n'en retiendrons que sa magnifique affiche. La même année, le « Cyborg » d'Albert Puyn sort sur les écrans français. Jean Claude Van damme y accompagne une femme cyborg dans un univers plus fauché que post apocalyptique . Le film connaitra tout de même deux suites. Cyborg 2 sera exploité en France en vidéo sous le titre « Glass Shadow » et présente une jeune actrice portant le nom d'Angelina Joli , alors strictement inconnue. Par la suite, Pyun exploitera le filon avec la série des Nemesis (1992 et 1996) et Knight (1992), Van Damme retouvera lui la thématique avec le très moyen Universal Soldier que réalise Roland Emmerich en 1992 . Le film connaitra lui aussi plusieurs calamiteuse séquelles tournées à la va vite pour alimenter le pipeline de la vidéo.

L'inexpressif Joe Lara incarne un cyborg qui s'ignore dans le sympathique American cyborg réalisé Boaz Davidson en 1993.Le film emprunte autant au Cyborg de Pyun qu'à « 2019 after the fall of new york » qu' à Blade Runner de Ridley Scott.

Phillip J. Roth qui vient juste donner vie aux robot tueurs de « APEX » en 1994 , réalise l'année suivante « Digital Man », un low budget qui ne révolutionnera pas le genre mais se laisse regarder avec plaisir. En 1996 Mario Van Peebles incarnera lui aussi un cyborg peu convaincant dans « Solo » que nous connaissons ici sous le titre « Le Guerrier d'acier ».La série des Shadowchasers, Cyborg Cop produit par NU IMAGE et autre cyber trakers entraineront la thématique de l'homme machine dans les profondeurs du direct to vidéo et de l'indigestion cinématographique.

En 2009, voulant devancer le succès du 4e opus de terminator, « The Asylum » tourneront le ridicule  « The terminators » dans lequel soutenu par des effets visuels les plus rudimentaires, un seul unique acteur interprète une armée de Cyborg ayant pris le contrôle de la terre.