Les excellents Nighwatch et DayWatch de Timur Bekmambetov ont-ils ouvert une voie pour le cinéma fantastique venu de l'Est ? Il y a quelques jours Emylia annonçait la sortie vidéo de « prisonners of power » , le film russe le plus cher de l'histoire, et voici que « The Interceptor » (Запрещенная реальность à traduire par réalité interdite) pointe le bout de son nez en DVD et Bluray chez Condor . La campagne promotionnelle annonçant : « le chaînon manquant entre Le Transporteur et Matrix », Ecranbis.com se devait de jeter un œil sur cette mystérieuse péloche. En avant !
Synopsis :
Synopsis :
2013. La Terre est le jouet de forces occultes qui s’affrontent en prenant possession des humains. L’un d’eux, le tout puissant sénateur Kurylo, brigue la présidence sur fond d’attentats sanglants. Un seul homme peut l’arrêter : Matvey, un agent d’élite aux capacités de combat et d’infiltration hors du commun. Pour stopper Kurylo et maintenir l’équilibre entre les forces, Matvey devra maîtriser des pouvoirs qui le dépassent. Son destin : devenir un Intercepteur et livrer combat… jusqu’à l’ultime confrontation.
Critique :
Critique :
Initialement titré: Zapreshchennaya realnost ( réalité proscrite ) et inspiré d'une nouvelle de Vasiliy Golovachev, « Interceptor » affiche haut et fort ses ambitions internationales. Comprenez que ce mélange d'action et de science fiction a beau être un pur produit du cinéma de l'Est , il n'échappe pas pour autant aux codes du genre et aux standards hollywoodiens : Montage épileptique, explosions en tout genre et effets visuels numériques à gogo. Pourtant, dès son générique , cette bobine impose un style venu du froid et un discours volontairement opaque. Sans doute trop car les premiers pas dans cette Russie futuriste risque de surprendre le spéculateur habitué aux mises en place scénaristiques et autres grandes explications contextuelles.
Et si les tenants et aboutissants de « the Interceptor » semblent à première vue impénétrables, le film surprend lui par sa générosité formelle quasi instantanée. Maximov expose et surexpose ses situations à grand renfort de cascades surréalistes, empruntant au « Matrix » des frères Wachowski , mais le resultat, lui s'approche plus des pires Bessoneries (Le transporteur, Banlieue 13) de l'histoire de cinéma commercial à la française. Le tout glisse progressivement de l'action basique à une science fiction plus visuelle. Et en particulier à un final laissant libre court à l'imagination débridée d'une partie des artistes ayant travaillé sur Nightwatch.
Visuellement souvent léché , pas radin en « tatanne » et effets spéciaux numériques , the Interceptor semble avoir bien du mal à tenir ses promesses. On aurait sans doute souhaité que Maximov se fende d'un spectacle un peu moins formellement réussi mais aussi un peu moins hermétique. Quoiqu'il en soit une vision de cette péloche givrée s'impose en ce premier trimestre, ne serait ce que pour prendre le pouls du cinéma fantastique russe. Les amateurs d'action futuriste et les inconditionnels des productions Europa Corp ( si ça existe ! ), peuvent eux, mettre la main, les yeux fermés, sur l'édition DVD ou Bluray proposée par Condor. Ils y trouveront assurément leur compte.
Test Technique :
Le disque de test que nous avons eu dans les mains délivre une image de très bonne tenue en terme de piqué et de couleur, le tout au format 1.78 . Un transfert sans défaut particulier accompagné de trois pistes audios : deux françaises ( DD et DTS) et une russe (DD) sous titrée. En guise de bonus , on trouve deux bandes annonces ( The interceptor et Manhattan Samouraï au lancement du disque)
Le disque de test que nous avons eu dans les mains délivre une image de très bonne tenue en terme de piqué et de couleur, le tout au format 1.78 . Un transfert sans défaut particulier accompagné de trois pistes audios : deux françaises ( DD et DTS) et une russe (DD) sous titrée. En guise de bonus , on trouve deux bandes annonces ( The interceptor et Manhattan Samouraï au lancement du disque)
- Un film de SF et d'action visuellement réussi (Mais c'est tout !)
- Les effets spéciaux
- Une édition qui tient la route
-Un discours complétement hermétique
- Pas de bonus en dehors des bandes annonces