Accueilli avec froideur par une partie de la presse spécialisée lors de son exploitation dans les salles françaises, le 4e volet de la saga « Resident evil » titré « Afterlife » est de retour en DVD et Blu-ray. Depuis la fin septembre nous rongions notre frein , trépignant d'impatience de pouvoir rétablir quelques vérités sur ce qui nous avait apparu être une série B généreuse et un petit hymne au cinéma comme on l'aime. La petite équipe d'Ecranbis a donc sauté sur l'édition double DVD Collector de Metropolitan vidéo et réquisitionné tous les paires de lunettes anaglyphes du secteur...
Synopsis:
Dans un monde ravagé par un virus transformant ses victimes en morts-vivants, Alice continue sa lutte à mort avec Umbrella Corporation. Elle poursuit son voyage à la recherche de survivants et d’un lieu sûr où les mener. Cette quête les mène à Los Angeles mais ils constatent très vite que la ville est infestée par des milliers de morts-vivants. Alice et ses compagnons (dont un vieil ami inattendu) sont sur le point de tomber dans un piège d’Umbrella…
Critique:
Paul W.S. Anderson réalisateur du Resident Evil premier du nom avait cédé son siège de réalisateur pour ses deux séquelles : Apocalypse et Extinction. En 2010, il reprend les commandes de sa saga en réalisant lui même son 4ème opus : Afterlife. Un retour qui se fera en relief, mais pas n'importe comment. Anderson va tourner le dos aux conversions à bas prix pour tourner son « Afterlife » avec le même système de caméra que James Cameron sur Avatar. Comprenez, qu'il n'est pas question ici de fausse 3D, c'est à dire d'un gonflage à la va-vite d'une bobine tournée en 2D.
Le film s'en ressent car même visionné dans sa version 2D, le moindre plan semble avoir été conçu pour une exploitation en relief. Techniquement ahurissant et superbement réalisé, Resident Evil 4: After life va pourtant (comme nous vous l'expliquions plus haut) recevoir un accueil glacial d'une partie de la presse spécialisée française. Snobisme ou pas ? Nous n'irons pas plus loin dans le débat. Après tout à chacun ses goûts ! Mais sachez que Resident Evil n'a à nos yeux rien d'un « vide cinématographique » ou d'un nanar abyssal. Voilà au contraire une sympathique et généreuse série B. Un film d'exploitation comme on les aime, pas radin en action, en effets spéciaux, zombies et autres mutants. Alors What the fuck ? ( Désolé c'est sorti tout seul...)
Sur le plan scènaristique, Afterlife prend directement la suite d' « Extinction » . Le personnage central de la série : Alice (Milla Jovovich) va donc recroiser le chemin de Claire Redfield (Ali Larter que nous avions découverte dans « Heroes ») rechapée de l'univers post apocalyptique à la mad max de l'opus trois. Avec Afterlife, Anderson s'amuser à piocher des idées dans les grands classiques du cinéma fantastique. Impossible de passer à côté de l'esthétique « Matrix » du premier quart d'heure, ou de ne pas voir dans ces héros pris au piège dans un bâtiment entouré de zombies une révérence au « Dawn of the dead » et « Day of the dead » de Romero , véritables cales étalons du film de morts vivants. De la même façon la dualité entre Alice et Albert Wesker n'est pas sans rappeler le conflit de générations de Cyborg de la série Terminator.
S'il ne révolutionne en rien le genre, ni même la saga Resident Evil , « Afterlife » s'avère être une séquelle parfaitement exécutée et un spectacle 3D réussi. N'en déplaise à certains , le cinéma d'exploitation n'est pas un sanctuaire. Il se ré -invente, se renouvelle sans cesse et cette bobine en est la preuve.
Test Technique :
Resident evil : Afterlife nous arrive sous la forme d'une édition Blu-ray ( 3D et plate) , d'une édition DVD simple ( Version uniquement 2D) et enfin d'une double édition collector embarquant une version plate et une version 3D anaglyphe. ( Comme cela avait été le cas pour Destination finale 4 chez le même éditeur)
Aucune surprise de la part de Metropolitan vidéo, l'édition collector 2 dvd que nous avons eue entre les mains ( et les yeux...) délivre une version plate 2D de toute beauté au format d'origine cinéma (2.35). Définition ultra pointue, contrastes marqués, noirs profond et couleurs somptueuses. Bref, un sans faute sur l'image qui trouve écho dans le soin apporté aux pistes sonores. La copie plate comme la copie 3D sont accompagnées de deux mixages DD5.1 particulièrement denses. Un véritable festival auditif et immersif rendant le visionnage avec un équipement Home cinéma indispensable !
Le gros bonus de cette édition DVD collector, c'est bien sûr la présence sur le deuxième disque d'une version 3D anaglyphe. 4 paires de lunettes sont d'ailleurs offertes avec les disques ( Pour un visionnage en famille ). Le procédé Anaglyphe basé sur le filtrage de couleur ne date bien sûr pas d'hier et connait rapidement ses limites. Reste que cette copie « 3D à l'ancienne » se montre assez convaincante. Sur certains plans, le résultat est même étonnant. Pour vous en convaincre, nous vous proposons de chaussez vos lunettes anaglyphes et de jeter un coup d'œil sur cette page où nous avons capturé quelques images.
Le reste des bonus est reparti sur les deux disques. On trouvera le traditionnel commentaire du réalisateur mais aussi une sorte de grand making of divisé en 7 parties d'environs 7 minutes chacune:
1) Back Under the Umbrella
La réalisation du film
2) Band Of survivors
Le casting d'Afterlife
3) Undead dimension
Resident Evil en 3D
4) Fighting Back
Retour sur les scènes d'action
5) Vision of the apocalypse
Le design des éléments du film
6) New Blood
La bio-diversité des morts vivants et autres mutants de Resident Evil
7) Pwning The Undead
Qui explique les liens entre Afterlife et les jeux vidéos
Sur le disque 2, pas moins de 8 scènes coupées (V.o.s.t.) vous attendent ainsi qu'un bonus composé de prises ratées (environs 5 minutes). Le tout est complété par deux entretiens d'une dizaine de minutes. L'un avec le réalisateur de Paul W. S. Anderson et l'autre avec Mila Jovovich.
Enfin , en guise de bonus ultime, on trouvera 5 bandes annonces ( en VF et VOST) : Resident evil Afterlife 3D, The Expendables: Unité spéciale, Laisse moi entrer, Les Runaways et Animaux & co.
Nous voilà donc face à une édition luxueuse qu'il s'agisse de qualité technique ou de richesses des bonus.
- Milla for ever ;)
- Une édition ultra riche et techniquement parfaite
-Une version 3D anaglyphe
- Certains bonus "un petit peu" Autopromo
(mais on chipote un peu là )