Piranha 3D: Critique et test DVD


Après un premier tour d'aquarium, les piranhas  d'Alexandre Aja  reviennent en DVD et Bluray chez Wild Side Vidéo.  « B-movie jouissif » pour les uns, couillonerie aquatique en fausse 3D  pour les autres, la petite équipe d'ecranbis.com s'est réunie pour une projection du samedi soir pas comme les autres et vous donne son verdict. Faut il craquer pour l'édition collector double DVD de Piranha 3D ? La réponse se cache dans les profondeurs de cet article. Gloups !



Synopsis :

Alors que la ville de Lake Victoria s’apprête à recevoir des milliers d’étudiants pour le week-end de Pâques, un tremblement de terre secoue la ville et ouvre, sous le lac, une faille d’où des milliers de piranhas s’échappent. Inconscients du danger qui les guette, tous les étudiants font la fête sur le lac tandis que Julie, la shérif, découvre un premier corps dévoré… La journée va être d’autant plus longue pour elle que Jake, son fils, a délaissé la garde de ses jeunes frères et sœurs pour servir de guide à bord du bateau des sexy Wild Wild Girls…



Critique:

Si les poissons carnassiers  d'Aja ont  fait couler autant d'encre en France que de sang sur les écrans du monde entier, c'est sans doute que cette bobine a eu le mérite d'ouvrir la boite à fantasmes d'une bonne partie des fanatiques du genre. Après avoir revisité "La colline a des yeux" sous la houlette  de  Wes Craven en personne, ce brave Alexandre s'attaquait  à la cale étalon du « Jaws rip Of » devenu à son tour péloche culte, le Piranha de Joe Dante. Un chemin pavé de naufrages cinématographiques divers et avariés (On pense au calamiteux Piranha 2 de Cameron tout comme au très discutable remake produit par Roger Corman himself dans les années 90).  Mais peu importe car Aja va rapidement dissiper les doutes, son Piranha ne serait en rien  un remake...


L'autre versant de l'édifice est bien sûr l'usage de la 3D.  Piranha aura donc le même destin que « Le choc des titans » de Letterrier, c'est à dire à une conversion... Un long et périlleux exercice de détourage image par image. La technique, on le sait, est loin de valoir les prises vues en réelle 3D . Pire on présentait  en guise d'appât  aux studios et réalisateurs quelques minutes de « Star wars » ou « King kong » reliefisés à grand frais sans préciser que limites de timing ou budgétaires aidant , les résultats risquent de s'avérer moins convaincants.  Mais n'en déplaise à ceux qui ont crié à la fausse 3D tout l'été, la conversion de Piranha s'avère meilleure que celle du Choc de titans et même tout à fait acceptable.



Ce que l'on ignore encore en septembre dernier alors que le film sort en salle, c'est qu'Aja et Levasseur viennent de vivre un véritable mais prévisible calvaire  avec les frères Weinstein  (Dimension films).  C'est donc pratiquement par miracle que Piranha 3d nous arrive dans une version à peu prés conforme aux volontés de nos deux compères. A savoir un hymne au cinéma d'exploitation des années 80  bâtis sur deux piliers : Filles à poils et bidoche à l'air. 

Certains qualifieront sans doute le spectacle de douteux,  voir de régressif, mais Piranha 3d c'est un peu les "Français parlent aux français"  ou excusez nous du peu les bisseux parlent aux bisseux.  Aja s'y amuse des codes du genre comme de l'Amérique   clinquante et superficiel, s'offrant au passage les participations éclairs d'un Christopher Lloyd  ou d'un Richard Dreyfuss en guise de clins d'œil au cinéma comme on l'aime. Piranha 3D, c'est un peu la revanche des geeks face aux images d'Apollons bodybuildés et aux pétasses siliconées  que MTV déverse sur le monde.


Au final les aventures de ces gloutons à écailles  partagent  bien plus qu'un titre avec le film de Dante. On a certes  remplacé  la colonie de vacances  par un spring break fiévreux, mais c'est la même jeunesse américaine qui continue de servir de festin  aux poissons carnassiers, et ce dans un spectacle cinématographique aussi jouissif qu'irrespectueux.

Test technique :

L'édition double DVD collector présente sur son disque 1, une version plate à l'image de très bonne tenue avec un encodage discret et une définition douce . Le tout en 2.35 s'il vous plait. On retrouve sans surprise le même soin apporté aux pistes audios qui présentent des mixages haut de gamme tant au niveau des dynamiques que du positionnement spatial.


A l'instar des éditions DVD de Destination Finale 4 et Resident Evil Afterlife ( Metropolitan), le disque 2 de l'édition permet de visionner le film dans une version 3D anaglyphe. Bien entendu le  procédé connaissant rapidement ses limites ( le filtrage rend la restitution des couleurs très imparfaite), il ne faut pas s'attendre  à des merveilles. Reste que le résultat s'avère assez convaincant bien qu'un peu en dessous de ce que nous avions pu voir sur les version anaglyphe DVD  de Resident evil afterlife ou Destination finale 4. Pour vous faire une idée de la chose , chaussez vos lunettes et rendez vous ici, nous vous avons préparé une petite surprise...


Les suppléments sont eux repartis sur les deux disques :

On trouvera un très traditionnel et un peu « bateau » (c'est le cas de le dire) making of en version courte. (20 mn , la version longue de deux heures étant reversée au Bluray)  titré avec humour : « Arrêtez de crier! Nagez ! »

Également de la partie : 6 scène coupées avec commentaires débrayables d' Alexandre Aja ( VOST)

Les story Board animé de deux scènes (VOST)

La bande annonce

Enfin deux suppléments réalisés par Wild side spécifiquement pour le DVD français, qui s'avèrent être les plus intéressants. A savoir « jeux de massacre » une entrevue passionnante et sans langue de bois  avec Aja et Levasseur (32 minutes VF) et une interview très drôle de Kelly Brook.





- Un putain de bon « B-Movie »
- Une édition qui le fait
- La version 3D anaglyphe
- Les bonus spéciaux des éditions françaises



- La version longue du making of réservée au  bluray

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