Lacérés : Critique et test DVD


Enfin un film qui te la coupe diront les mauvaises langues ! Scarred , toute petite production horrifique US datant de 2005 débarque (tardivement donc) de ce côté de l'Atlantique sous le titre « Lacérés » Et c'est Emylia qui s'y est collé ! Au programme : une variation sur « Les yeux sans visage » en mode "Do it Yourself " dans les bois, une bande de touristes comme on les aime et du sang ...Oui Du sang !!!! (Rire Satanique !). Nous avons reçu le dvd hier avec un petit mot de l'éditeur : « Hey , ça t'écorcherais la gueule de faire une critique ? » . Nous nous sommes exécutés !


Synopsis :

Une légende raconte qu'une jeune fille a survécu à son père qui, un jour de colère l'a défigurée et jetée dans un marécage. Depuis, elle erre dans les bois armée d'un couteau à la recherche d'un nouveau visage à arracher à ses victimes...
Ce soir une famille partie camper dans ces bois va découvrir que ce conte n'est peut-être pas qu'une légende et va faire une rencontre cauchemardesque et fantomatique... Leur nuit va se transformer en véritable lutte pour sortir des bois et survivre...


Critique :

Premier et dernier long métrage à ce jour de ses deux réalisateurs : Jon Hoffman et Dave Rock , « Lacérés » a été réalisé en 2005 avec un pharaonique budget de 200 000 Dollars US. La chose avait eu droit à une édition en Zone 1 chez MTI , édition ne proposant qu'une piste anglaise et des sous titres espagnols ( Olé !) . Il était autrement dit , impossible pour les anglophobes de base d'y jeter un œil dans de bonnes conditions. Fort heureusement, Emylia, grand spécialiste de genre d'oeuvrettes a recueilli cette péloche désargentée dans son catalogue. Initialement annoncé en coffret Combo Bluray DVD ( Une grande spécialité de l'éditeur) , Lacérés nous arrive au final dans une édition DVD simple en attendant mieux.


La sanglante introduction de « Scarred » présente l'avantage de planter la tente et le décors. Jon Hoffman et Dave Rock ont visiblement révisé les règles absolues du cinéma de genre. Prenez une joyeuse bande de citadins venus passer le week end dans les bois, l'autochtone dégénéré les avertissant comme il le peut d'un énigmatique mais inéluctable danger, le Ranger du coin , gendre idéal aux mains baladeuses...Saupoudrez le tout d'une légende d'ivrogne. Laissez cuire 85 minutes en gardant une certaine logique : Sexe et alcool égal mort assurée. Et vous obtiendrez une parfaite petite bobine d'exploitation prête à remplir les linéaires de vidéo club et les grilles de programme nocturne des chaines câblées.


Seul grand classique absent de ces 85 minutes, le traditionnel plan « Nichon ». Scandaleux diront certains , nous nous contenterons d'un « Pourquoi tant de pudeur ? »
A défaut d'être donc particulièrement original dans son propos, « Lacérés » présente toute de même une intéressante variation sur « les yeux sans visages ». Mais ici la brave fifille à papa devra se débrouiller toute seule pour « piquer » le visage des poulettes de passage. Et ce de façon rustique s'il vous plait ! Dans les bois et au couteau … Amis de la poésie vous pourrez repasser. D'ailleurs la bobine délivre un arrachage de tronche particulièrement peu ragoutant dans son dernier quart d'heure.

Bien que fauché comme les blés, « Lacérés » ne démérite pas trop dans le genre « Bobine de mauvais genre pour cinévore mentalement dérangé amateur de péloche sans le sous» . David De Coteau peut se faire du soucis , la relève est pratiquement assurée ! Seule véritable ombre au tableau:  Des maquillages particulièrement perfectibles qui viennent quelque peu gâcher le plaisir coupable procuré par le visionnage de cette galette.



Test technique :

Emylia s'est fendu d'une édition plutôt correcte proposant le film dans son format d'origine et une image sympathique même si un poil sombre. Du côté des pistes audio, on trouvera des mixages plutôt sympathiques 5.1 en vf et Vost. Le doublage est très acceptable, mais on va quand même vous recommander de visionner la chose en VOST. Niveau bonus, il faut se contenter de 4 bandes annonces du fond de catalogue de l'éditeur. (Five Across The eyes, The living and the Dead, Welcome to the Jungle, Small Town Folk)