PRIMALE: Test Bluray et critique



Vous aimez les embrouilles ? Ne regardez plus Secret Story, lisez Ecranbis.com ! Le Primal de Josh Reed, péloche bis datant de l'an passé, débarque enfin sur le marché français de la vidéo grâce aux efforts d'Universal. Le film a été retitré Primale, peut être pour éviter la confusion avec le foireux Primal (originellement The Lost Tribe) dont s'était fendu Europa corp en début d'année. Pour compliquer un peu plus les choses, certains visuels du Primale dont nous parlons aujourd'hui ont été utilisé par erreur pour la promotion de Primal (The Lost Tribe) en janvier dernier , on pense en particulier à un magnifique habillage du non moins magnifique site du magazine Mad Movies. (Quoi ? Il nous reste un max de crème solaire, autant ne pas gâcher ! ). Dans ce sac de nœuds, Ecranbis.com a trouvé le moyen de jeter un œil à ce B movie carabiné  et vous raconte tout...


Synopsis :

Anja et cinq de ses amis rejoignent Dace, étudiante en anthropologie, dans son trek vers d’anciennes inscriptions découvertes sur des pierres. Mais ils déchantent quand l’une d’entre eux, Mel, est sujette à des délires. Fiévreuse, sanguinolente, désorientée, elle atteint progressivement un état primal de prédateur. Son copain et ses amis deviennent ses proies ; elle les traque sans relâche. Mais avant même de pouvoir fuir, l’un d’entre deux est lui aussi victime du même sort. Les autres doivent-ils l’abattre ? Leur seul espoir est alors de se refugier dans la cave aux inscriptions, dont Anja apprend trop tard la signification…




Critique :

Pour son premier long métrage, l'australien Josh Reed s'est inspiré des mésaventures d'un de ses producteurs. Au cours de randonnées, ce dernier découvre les joies du camping sauvage en se faisant attaquer par des sangsues puis se blesse gravement aux genoux. Seul, il devra se fabriquer des béquilles de fortune et marcher péniblement plus de 8 heures pour trouver de l'aide. Bien entendu, Josh Reed ne se bornera pas à retracer cette douloureuse épopée personnelle puisque Primale, comme à la bonne époque du cinéma cannibale italien, fonctionne sur une certaine multiplicité du danger : Insectes mangeurs de tentes, sangsues en manque, nymphette se transformant en véritable bête sauvage et limaces violeuses. (Vous avez bien lu !). Un véritable anti-guide du routard édition Australie.




Histoire de rendre son récit plus distrayant ou plus accessible à la horde d'ados que son film semble prendre pour cible, Reed remplace son producteur par ce qu'il convient d'appeler la chair à canon du cinéma fantastico-horrifique, celui qui se fait joyeusement découper en lamelles du côté de Crystal  Lake, qui fuit comme il peut, (comprenez sans succès) les autochtones consanguins passablement alcoolisés ou sert de repas au premier prédateur aquatique qui passe: Le jeune. A première vue, Primale s'engage donc en terre connue. Impossible de ne pas avoir en mémoire, les plus récentes additions au genre « on aurait pas du venir en vacances dans le coin » . Paradise Lost , The Ruins, The Tribe ou encore The Descent en tête.


Fort heureusement, le cadre du parfait survival touristique semble très rapidement ennuyer notre réalisateur qui préfère explorer des recoins plus sombres du fantastique quitte à prendre quelques risques . Dans Primale, notre bande d'étudiants va donc être atteinte d'une curieuse affection, réveillant en eux les pulsions les plus animales pour aboutir à un final assez surprenant ou nos héroïnes se retrouvent sexuellement abusées par une limace géante venue d'on ne sait où. Histoire d'enfoncer le clou, Reed s'autorise une scène particulièrement peu ragoutante d'auto césarienne et d'infanticide.




Formellement, le manque de moyen de se fait bien entendu un peu sentir. Primale n'échappe pas aux effets numériques et incrustations discutables (le mal d'une époque) et à quelques maladresses de réalisation. Mais Reed semble faire contre mauvaise fortune bon cœur en compensant ses carences budgétaires  par une énergie communicative, voire une forme de générosité. Et comme Primale se paye le luxe d'être parfois joliment filmé et photographié, la pilule n'a aucun mal à passer. A la fois effrayante, drôle et dégueu, cette péloche se place donc d'elle même sur l'étagère aux B-Movies à déguster d'urgence.





Test technique :

Rien à redire sur les qualités techniques de cette édition Bluray qui tourne à la démonstration. Image splendide, définition acérée, couleurs somptueuses et noirs profonds, le tout au format d'origine 2.35. Une excellence que nous retrouvons dans les options audios avec deux mixages DTS (Français/anglais) particulièrement dynamiques et immersifs. Un sans faute. Rayon suppléments, on trouvera un making of découpé en 3 bonus : Le genèse du film, un making of des cascades et un making of des effets spéciaux. Une édition haut de gamme pour un B- Movie !