Il y a quelques jours nous vous parlions de «Ticket- off Trannies With Knives» édité en zone 2 chez BQHL sous le titre «Armées jusqu'aux dents ». Sachez que le même jour, le même éditeur proposera un second long métrage d'Israël Luna : Fright Flick ! Exit les déesses de la nuits vengeresses et l'hommage appuyé au "Rape and revanche", place au slasher déconneur. Ecranbis.com , bien décidé à ne pas laisser de répit à votre platine DVD se fend d'un review mortel à lire avec des lunettes pour ne pas se rayer les yeux.
Synopsis :
Une équipe de bras-cassés tourne le dernier volet d’une trilogie de série B, ringarde, mais délicieusement kitsch, intitulée : «Fright Flick». Le réalisateur libidineux harcèle l’actrice principale, le producteur accumule les dettes, une actrice de second rôle rêve de prendre la place de la vedette, et toute l’équipe cache ses petits secrets et se montre prête à tout pour réussir, même si cela doit leur coûter une jambe ou un bras !
Critique :
Après avoir créer à la surprise et la polémique avec son «Ticket- Off Trannies With Knives», Rape en revenge transgressif et underground, le jeune Israël Luna s'attaque à un nouveau pan du cinéma de genre : Le Slasher. Poussé sur les écrans par le Psycho d'Hitchcock (dont nous reparlerons très bientôt puisque un documentaire inédit «The Psycho Legacy» est sur le point d'être édité en DVD) et par une flopée de Gallio, le tueur "disjoncté" devient une star du cinéma horrifique dans les années 70. Halloween de Carpenter et Vendredi 13 de Sean S. Cunningham vont lancer des franchises étiquetées ultra rentables, faisant entrer par la même occasion leurs improbables croquemitaines, Michael Myers et Jason dans la culture Pop. Le genre va néanmoins rapidement tourner en rond et se mordre la queue, avant que Wes Craven ne lâche son Scream sur les teenagers des 90's. Un succès instantané qui va relancer la production de Slasher mondiale et la planche à billets pour une dizaine d'années...Voir plus...
Pour Israël Luna, pas question de rester dans le Z conventionnel et mou du peignoir (Voir "Final Stab" de David de Coteau). Quitte à ne pas avoir de budget, autant ranger la retenue au placard. Et bien que Fright Flick ne puisse aucunement être comparé à «Shriek If You Know What I Did Last Friday the Thirteenth» cette péloche tournée entre potes à grand coup de DV se permet quelques sérieuses embardés sur les routes glissantes de la parodie et un saut de l'ange final dans les ravins de l'hommage irrévérencieux. Comme par hasard, notre joyeuse équipe de cinéastes à la ramasse est en train de tourner le 3e opus d'une trilogie horrifique. ( Au moment où Luna réalise "Fright Flick" , le 4e volet de "Scream" n'est pas sorti).
Le film dans le film ! Un plat que Craven, devenu le nouveau pape du genre, nous avait réchauffé dans "Scream 3" mais qui avait déjà flirté avec la thématique Slasher dans années 80 avec "Return To Horror High" (1987), effort plutôt dispensable qui permettra néanmoins à Mr Nespresso alias Georges Clooney de faire des débuts pas franchement fracassants sur grand écran. N'oublions pas au passage, le très bis «Smash Cut» ( 2009) et son réalisateur préférant la viande fraiche aux prothèses en latex. Bref chez les tueurs à l'ouest, rien de vraiment nouveau ...
Clairement destiné à un public initié au Z de compétition et à la péloche underground, "Fright Flick" parvient à faire son petit effet. Les autres peuvent s'y essayer à condition d'avoir l'esprit (et pas le crane) ouvert. En tous les cas, du côté d'Ecranbis.com où l'on est toujours partant pour récurer les canalisations les plus sombres du 7e art, on a kiffé !
Test technique :
Tout comme pour "Ticket- off Trannies With Knives", QHL s'est fendu d'un édition DVD zone 2 plutôt riche en suppléments : Making of, Scènes coupées, bêtisier, diaporama et bande annonce. Des bonus malheureusement non sous titrés (On ne peut pas tout avoir !). Le film est lui présenté dans une simple V.O.S.T. qui ne devrait nullement gêner le public visé. Pour ce qui est des spécificités techniques : C'est le minimum syndical, Simple stéréo, Format 1.77 et qualité d'image relativement correcte sont au programme.