Derrière les murs : Critique et test DVD

Affiche de derriere les murs





Après une sortie sans éclat sur les écrans de l'hexagone au début de l'été, «Derrière les murs», premier effort fantastique français en 3D de Julien Lacombe et Pascal Sid, revient tenter sa chance sur le marché de la vidéo. Une sortie en deux temps puisque le titre sera disponible dès le 1er décembre 2011 en DVD et VOD, alors que le Bluray 3D (compatible 2D) nous arrivera au cours du 1er trimestre 2012.  Ecranbis.com est allé explorer les fondations de ce curieux petit film et vient répondre à la douloureuse question :  «Derrière les murs, ça casse des briques ? Ou pas ?»

Synopsis :

Auvergne, 1922. Suzanne, une jeune romancière, décide de s’isoler à la campagne pour écrire son nouveau livre. Mais peu à peu, des visions et des cauchemars font leur apparition tandis que de mystérieuses disparitions de petites filles sèment le trouble dans le village…


Leatitia casta dans une baignoire



Critique :

C'est après avoir réalisé ensemble une flopée de court-métrages que Julien Lacombe et Pascal Sid se lancent dans la production  de «Derrière les murs». Un premier long métrage gonflé puisque s'engouffrant à la fois dans le genre et le dernier cri du remplissage de salle : la 3d. De quoi rendre sceptiques ceux qui n'ont à ce jour vu du fantastique «made in France», qu'une série de péloches faiblardes supportées (Copinage quand tu nous tiens !) par la presse spécialisée. Notre duo de cinéastes l'a martelé d'interviews en interviews, la promesse de «Derrière les murs» est celle d'un fantastique subtil, inspiré par Maupassant, Lovercraft et Poe (Les références ne sont pas ce qui coûte le plus cher). Et sans grande surprise, son exploration des thématiques qui nous sont chères reste disons le ... plutôt timide.

leatitia Casta possedée



Bien sûr le récit de de cette lente descente dans la folie accouche de son lot de cauchemars éveillés, de crises de paranoïa et d'écriture automatique ( The Shining quand tu nous tiens !) mais le film de Sid et Lacombe semble retenu sur les chemins de la raison par une sorte de fil invisible. Aussi, Les éléments les plus étranges et à première vue les plus trippants de cette maison maléfique, sa fillette fantôme, son étrange pièce cachée derrière les murs et son puits à rats sont renvoyés dans les décors. Implacable, le mécanisme narratif de «Derrière les murs» dévoile lentement, bribe par bribe, le passé douloureux de la jeune romancière et décape avec une égale minutie  le verni «surnaturel» de ce drame provincial. Ce jusqu'au coup de grâce final, le retour «tiré par les cheveux» de ses gamines disparues, twist évacuant de façon radicale toute interprétation autre que celle proposée par ses réalisateurs.

cauchemar et incendie



Cela n'empêche nullement notre tandem de cinéastes d'exprimer un certain talent dans la confection de séquences flippantes à mi chemin entre réalité et hallucination. Et à vrai dire la tiédeur très française d'un cinéma décidément timoré lorsqu'il s'agit d'explorer les voies de l'imaginaire, colle ici parfaitement au propos. Sur ce fil tendu par Lacombe et Sid, Casta joue les équilibristes avec ce qu'il faut de retenue. Bref, il s'en aurait fallu de peu pour que nous n'applaudissions des deux mains et des deux pieds mais malheureusement la branche sur laquelle ce «Derrière les murs» s'est posée se trouve sciée sans délicatesse par ses qualités cinématographiques discutables, une réalisation souvent téléfilmique et une photographie pas vraiment flatteuse (Certainement le fruit d'un mariage impossible entre petit budget et exigence d'un tournage en 3D).

les habitants sont terrifiés



On sort donc de «derrière les murs» avec l'impression d'avoir vu le pire et le meilleur réunis en 90 minutes. Mais on est  tellement loin des naufrages du genre, "Le villages des ombres", "Saint Ange" en tête, qu'on ne fera pas la fine bouche.

Test Technique :

Le Dvd  édité par Bac Vidéo (Distribué par Aventi) que nous avons en entre les mains délivre une image somptueuse au format d'origine (2.35) accompagnée d'un mixage Dolby Digital 5.1  plutôt honnête. Le rayon bonus se trouve également t bien achalandé puisqu'offrant : Un commentaire des réalisateurs, le dernier court métrage de Julien Lacombe et Pascal Sid : Le 6e homme (6 minutes), un documentaire sur la musique du film (5 minutes), un film annonce et un teaser.


Notes : Le Bluray proposera quelques bonus supplémentaires: Un making Of ( 52 minutes) et de scènes coupées (7 minutes)

Menu du DVD derriere les murs


Découvrez d'autres Film d'horreur