La petite équipe d'Ecranbis.com s'apprêtait à Schtroumpfer en vacances lorsque nous avons reçu le test disc d'un des blockbusters les plus attendus en ce mois de décembre. Impossible pour nous de faire l'impasse puisque ce spectacle fantastique et familial a plutôt convaincu lors de sa sortie en salle l'été dernier. Nous avons donc retardé les préparatifs de Noël et nous sommes retombés en enfance quelques heures. Le temps de vous schtroumpfer ce review... Bonne lecture et on se retrouve en janvier avec un actu qui décape ( Nous emportons dans nos valises quelques galettes qui vont faire mal)
Synopsis :
Chassés de leur village par Gargamel, le méchant sorcier, les Schtroumpfs sont soudainement propulsés à New-York au beau milieu de Central Park ! Hauts comme trois pommes, perdus dans un monde dont ils ne soupçonnaient même pas l'existence, ils vont très vite devoir trouver un moyen de rentrer chez eux, avant que leur pire ennemi ne les attrape...
Critique :
A chaque fois que le cinéma et spécifiquement le cinéma américain trempe sa camera dans la culture BD franco-belge, le cinévore compulsif se trouve partagé entre excitation et crainte d'un énième massacre marketo–aseptisé signé l'oncle Sam. On finit souvent à tort par préférer qu'Hollywood se cantonne dans les aventures des super-hommes de Marvel et laisse indemne ou intact les héros de notre enfance. A tort ? Oui car objectivement le cinéma français ou italien (souvenons nous du calamiteux Lucky Luke de Terence Hill ) s'est lui même illustré dans l'homicide culturel et parfois ( et c'est sans doute le pire) avec succès. Que dire par exemple des minables «Asterix» franchouillards dont se sont rendu coupable Zidi, Langmann et Chabat ? D'ailleurs les personnages de Peyo n'en sont pas à leur première adaptation sur grand et petit écran. En effet deux séries animées dont une déjà produite aux États Unis par les studio Hanna Barbara (et pas des moindre : 8 saisons et plusieurs centaines d'épisodes) leur ont déjà été consacrés ainsi que 5 films d'animations pour le cinéma.
Il serait donc malvenu de crier au loup face à cette nouvelle Schtroumpferie cinématographique, l'empire Peyo n'ayant attendu ni Sony ni Hollywood pour exploiter sa licence dans une offre pléthorique de produits dérivés. Soyons donc un peu sérieux, descendons de nos grands chevaux et considérons cette bobine pour ce qu'elle est : Un film familial bénéficiant d'une réalisation en 3D. La réalisation a d'ailleurs échoué dans les mains d'un spécialiste du genre : Raja Gosnell. Un monteur de talent ( Pretty Woman , Madame Doubtfire, Miracle sur la 34e avenue) qui débute une carrière de réalisateur en 1997 avec le 3e opus de «Home Alone» (La série des "Maman j'ai raté l'avion" en France) et va enchainer avec quelques beaux succès commerciaux : Les deux Scoubidou et Le Chihuahua de Bervely Hills. Sans surprise, Les Schtroumpfs, comédie à l'humour inoffensif va remporter un gros succès aux États Unis, remboursant en seulement 3 jours d'exploitation plus de la moitié de son budget initial et mettant illico presto une suite (attendue pour 2013) en chantier.
Gosnell, sans doute très conscient qu'il ne pourra technologiquement et artistiquement rivaliser avec les productions d'animation Pixar, tire parfaitement avantage de ce qu'il a sous la main . C'est à dire un joyeuse bande petits personnages bleus déjà connu d'un public jeune et moins jeune. Alors disons le ouvertement, le scénario n'est qu'un prétexte, les dialogues n'ont que le mérite d'exister, et bien que plutôt sympathique, l'animation de nos bestioles en CGI n'a rien de transcendante. Reste que le tout fonctionne assez bien et que ces quelques 98 minutes passent sans que l'on regarde la montre. Bref si l'on ne sort pas de cette escapade dans la grande pomme en transe, on confessera avoir passé un bon moment. Et c'est aussi ça le cinéma... Du divertissement, point à la ligne. Les Schtroumpfs grincheux ( et dieu sait que dans le petit monde du cinéma, ils sont nombreux) pourront toujours s'amuser à faire le compte de placement de produits et il y a de quoi faire. (On ne doit pas être très loin d'un opus de James bond. C'est dire !)
Si vous avez quelques têtes blondes dans la famille et plus la moindre idée cadeau ou une après midi à occuper en attendant le père noël, «Les Schtroumpfs» sont un bon investissement en particulier si vous disposez d'un équipement 3D à la maison. On donne 13/20 et pas un Schtroumpfs de plus.
Test technique :
Le DVD qui nous a été envoyé propose de découvrir le film dans une copie légèrement recadrée (1.78 contre 1.85 pour son format d'origine) . La qualité technique de l'image se montre conforme à ce que l'on peut attendre du support , couleurs chatoyantes au programme mais aussi quelques défauts au niveau de la compression très visible sur certains plans. Nous l'avions déjà dit dans d'autres tests, sur ce genre de produit , l'achat du Bluray est vivement recommandé. ( Nous n'avons malheureusement pas pu le tester). Niveau audio des mixages DD5.1 sont au programme ( Français, Anglais , Flamand, Néerlandais) bien sûr accompagné de sous-titres. Le rayon supplément se trouve particulièrement bien achalandé avec : 5 scènes étendues, un clip musical, un jeu et quelques documents (De la bande dessinée au grand écran, Dans la peau de Gargamel, Les effets visuels). Voilà ce qu'on appelle une galette bien remplie.
