Désaxé : Adjectif. Qui est
sortie de son axe. Se dit d'une personne dérangée ou mentalement
déséquilibrée. Mais qu'on se le dise Désaxé c'est aussi une des
additions printanières au catalogue d'Emylia. Une péloche anglaise
qui fleure bon le desserrage de boulon, le massacre en bon père de
famille et la lutte féroce contre l'aliénation des peuples par le
grand capital. Les français ont Philippe Poutou, les anglais ont
Kurt Wendell. Simple question de méthode...
Synopsis :
Face à un monde plongé dans la crise financière, Kurt Wendell se retrouve ébranlé. Son travail a toujours été sa priorité dans la vie et l’unique chose le préservant de la folie. Licencié, plus rien ne l’arrête… D’apparence bienveillant, il offre une journée de repos à sa femme et ses enfants et les conduit à des kilomètres de toute civilisation. Ils ne se doutent pas une seconde de ce qui les attend… Incapable d’avouer la terrible vérité à sa famille, Kurt décide de leur couper… les vivres. Une dernière affaire à mener, un projet final, à la fois sinistre et mortel, dont les principaux intéressés sont sa femme, ses enfants et son ancien patron sauvagement battu et détenu dans le grenier…
Face à un monde plongé dans la crise financière, Kurt Wendell se retrouve ébranlé. Son travail a toujours été sa priorité dans la vie et l’unique chose le préservant de la folie. Licencié, plus rien ne l’arrête… D’apparence bienveillant, il offre une journée de repos à sa femme et ses enfants et les conduit à des kilomètres de toute civilisation. Ils ne se doutent pas une seconde de ce qui les attend… Incapable d’avouer la terrible vérité à sa famille, Kurt décide de leur couper… les vivres. Une dernière affaire à mener, un projet final, à la fois sinistre et mortel, dont les principaux intéressés sont sa femme, ses enfants et son ancien patron sauvagement battu et détenu dans le grenier…
Chronique :
On connaissait le rôle catharsique du
cinéma de genre, mais avouons-le, le fantastique dévoile ces
derniers temps, en plus de ses penchants libératoires, une
aspiration certaine pour le conte sociétal. Ainsi, l'horreur (de
préférence saignante) tourne le dos aux simples pathologies
psychiatriques, monstres venus d'ailleurs et autres phénomènes
paranormaux pour trouver de nouvelles justifications dans les
aspérités de notre petit monde au bord du nervous breakdown. Après
avoir visité à sa façon la crise du logement (Dream Home), les
difficultés du recrutement dans le monde de l'entreprise (Chasseur
de tête), le genre se lance à l'assaut du naufrage libérale avec
Axed...Deuxième film de l'anglais Ryan Lee Driscol, jusqu'ici
essentiellement connu pour avoir supervisé le montage de « Funny
Man », petite série B horrifique au demeurant sympathique.
Au pays du capitalisme roi, l'homme est un kleenex comme un autre et une fois pressé comme une orange, la dernière goutte de nectar rendue, il est appelé à goûter les fonds de sacs plastiques (à chacun son parachute) dans la poubelle de la mondialisation. Employé modèle, Kurt Wendell se trouve donc éconduit du jour au lendemain par un patron qui non content de l'envoyer dans les fleurs, butine à l'occasion sa femme. Évidemment, pour Kurt la pilule est difficile à avaler d'autant plus que sa progéniture (un jeune geek chez qui il croit desceller des penchants pour les messieurs et une fille mettant un point d'honneur à mettre tous ses arguments en vitrine) ne lui laisse guère d'espoir sur l'avenir. Au pied du mur face à la disparition soudaine de ses revenus, notre nouveau pauvre choisit de ne pas capitaliser sur l'augmentation des prestations sociales au profit d'une solution plus radicale, la diminution de la cellule familiale.
«Désaxé» ne s'attardera
pas dans les rues de la city, préférant (sans doute par sens de l'économie)
organiser son huis clos dans la campagne anglaise, voire (soyons
fous) une version déviante et trash de «mes meilleurs
copains» de Poiré. Une charmante bicoque, une femme adultère
en cuisine, le patron attaché dans le grenier et des enfants
joyeusement terrorisés, voilà un week end qui s'annonce splendide
et qu'on ne manquerait pour rien au monde. Et pour que rien ne
viennent gâcher la fête Mr Wendell a pensé à tout, même à faire
cuire les portables à la coque. Tel est les décors que notre désaxé
du jour traverse, hache à la main, bien décidé à trancher dans le
déficit de liens familiaux.
Les 84 minutes résultantes confirme
les premières impressions publiées lors de sa projection au Bram
Stoker International Film Festival (dont Axed est revenu avec le prix
du meilleur scénario sous le bras). Ryan Lee Driscoll accouche ici
d'une péloche indé formellement inconstante mais qui lacéré
d'un scope flatteur, drapé dans l'humour «noir c'est noir»
et porté par la show sadique de Jonathan Hansler (Mr Wendell )
s'autorise quelques looping et provocations bienvenues dans les
cieux du cinéma pour agité du bocal. Barge à défaut de parfaite,
la copie mérite son 5,5 /10 . Les amateurs d'horreur
euro-indépendante peuvent donc d'ores et déjà aiguiser la hache, les
syndicalistes y verront la meilleure vidéo de propagande anti medef du
moment... Les autres sont priés d'aller prendre l'air...
Test Technique :
Pas de grande surprise du côté d'Emylia qui nous permet de découvrir «Désaxé» dans une édition Bluray au format d'origine 2.35 et dans une qualité d'image tout à fait conforme à ce que l'on peut attendre du support. Rayon audio du 7.1 DTS HD Français/anglais et des sous titres français. En bonus, la copie digitale Illimitée Mac et PC.
Test Technique :
Pas de grande surprise du côté d'Emylia qui nous permet de découvrir «Désaxé» dans une édition Bluray au format d'origine 2.35 et dans une qualité d'image tout à fait conforme à ce que l'on peut attendre du support. Rayon audio du 7.1 DTS HD Français/anglais et des sous titres français. En bonus, la copie digitale Illimitée Mac et PC.