Vierges pour le bourreau : Critique et test DVD


Amis Cinévores, vidéo fétichistes et autres collectionneurs déviants: Soyez sur vos gardes. Artus Films est en embuscade dans les profondeurs cryptiques du cinéma fantastico-gothique transalpin et ne tire pas à blanc. Après «L'effroyable secret du Dr Hichcok» et «l'Orgie des Vampires», l'éditeur sudiste met les doigts dans le culte en éditant «Il Boia Scarlatto» devenu chez nous, peuple de France, Vierge (avec ou sans S, on vous laisse trancher) pour le bourreau. Ecranbis.com a sorti sa plus belle cagoule pour un tour de piste mortel...

 1648, John Stuart, dit le bourreau sanguinaire est condamné à mort pour avoir torturé jusqu'au dernier souffle des dizaines de victimes innocentes. Je reviendrai, je reviendrai, s'écria-t-il avant d'être sympathiquement poinçonné dans sa dernière demeure: Une vierge de fer. Sa dépouille promise à la putréfaction dans les sous-terrains de son château va néanmoins avoir, quelques 300 années plus tard, un peu de visite. Pour les besoins d'un fotoromanzi erotico-horrifique, Daniel Park, éditeur de son état investit les lieux accompagné par son équipe technique et quelques acteurs. Ils croient le château désert mais ne vont pas tarder à faire connaissance avec son actuel propriétaire. Un bourgeois glacial et un tantinet excentrique (si peu!) qui les invite à quitter le château sur le champs, avant de se raviser, reconnaissant dans le groupe, celle qui fut jadis sa promise. La belle Edith...


Alors que notre petit monde s'affaire à la mise en scène de scènettes coquines et morbides, de curieux évènements se produisent. En pleine séance photo, Perry se trouve par accident empalé. Raoul parti remplir la gourde (Comprenez visiter les catacombes avec Suzy) disparait. Le bourreau rouge a-t-il trouvé le moyen de revenir dans le monde des vivants et de terminer sa mission meurtrière ? Mystère ... mystère... Même si, doit-on l'avouer, l'identité de ce bourreau écarlate et bondissant n'aura rien au final de très surnaturel. Nous apprendrons en effet qu'il ne s'agit que du propriétaire du château, ce dernier persuadé d'être la réincarnation du tortionnaire ayant visiblement décidé de remettre la cagoule à la mode.


Tourné dans la foulée du «Cimetière des morts vivant» avec le lequel il fut exploité en double programme, notre «Bloody Pit Of Horror» (Son titre américain) peine d'abord à trouver son souffle. Scénario très classique, personnages stéréotypés(L'éditeur au morlingue en peau d'hérisson), acting approximatif et humour malvenu. Bref 30 minutes durant lesquelles c'est bien son spectateur que Pupillo torture. Fort heureusement, le calvaire est de courte durée et Massimo compose pour son super héros maléfique et notre plaisir oculaire une véritable symphonie du supplice, un torture porn avant l'heure dans lequel les jeunes filles seront sévèrement punies, ligotées, lacérées ou promises à la pierrade humaine.


 De l'eau (glacée) a depuis coulé sous les ponts et les châtiments ici exposés sembleront sans doute (y compris dans cette version intégrale) gentillets. Mais qu'on se le dise, il y a encore dans cette folie colorée et orgiesque de quoi délecter l'aventurier des bobines perdues. On retiendra la magnifique scène attachant la belle et exotique Kinogo à un terrible piège de cordes (façon toile d'araignée) ou celle du carrousel, à priori charcutée dans le montage américain, laissant furtivement apparaître (Oh my god ! Quel choc!) un téton.

 Restons dans les basses considérations charnelles et étonnons-nous du curieux titrage française promettant vierge (parfois au singulier, parfois au pluriel) pour le bourreau. En effet Dans «Il Boia Scarlatto», les filles ont les yeux qui crient braguette et ont visiblement perdu leur innocence il y a longtemps. Peu importe puisque ce spectacle coloré et excessif tient sa promesse (Le bourreau voit en effet rouge) et son lot de jolies filles en mauvaise postures.



 Test technique :

 Bonne nouvelle, l'édition Artus dont nous parlons aujourd'hui propose de découvrir le film dans ce qui semble être la version uncut italienne (83 minutes env), au format d'origine (1.85) et avec une qualité d'image superbe. Le disque embarque la piste italienne bien sûr, mais également un doublage français. Notons que certains passages ne sont pas doublés. Pas grand chose à redire si ce n'est un très légère désynchro (autour de 1h05, sur deux répliques). Dans la cave au bonus, un diaporama, les bandes annonces des autres titres de la collection et un somptueux entretien avec Alain Petit titré « Des Vierges pour Massimo ». Les petits malins trouveront moyen d'accéder à un supplément caché. On en redemande ! A commander dans ce coin du web : http://www.artusfilms.com/