Curiosité filmique qui eut l'immense honneur de clôturer le festival international du film fantastique de Gerardmer, «The Hunters» d'Etienne Huet (qui œuvre ici sous le pseudonyme de Chris Briant) a réussi l'exploit de rassembler la critique française... pour un anthologique taillage de short. Pas refroidi, Bac Film (Distribution Seven 7) se fendra d'une édition DVD de la chose le 29 juin prochain. Une seconde couche qui devrait déclencher un inévitable tsunami d'avis négatifs ...Après le short, le maillot? La réponse dans ce review signé l'Ecranbis.com.
Synopsis :
Dans un mystérieux pays anglo-saxon, Le Saint, jeune recrue (d'origine française) de la police locale et sa nouvelle conquête se retrouvent malgré eux dans un ancien fort caché dans les bois. Ils vont vite regretter leur venue car une sympathique bande de monsieurs tout le monde transforme chaque week end le lieu en réserve de chasse. Et leurs proies ne sont pas que des animaux...
Critique:
Il suffit parfois d'un rien ou du moins pas grand chose pour déclencher la ferveur du critique dit spécialisé. Les chaudes ambiances festivalières, les joies de l'open bar ou, pour citer le grand Michel (Sardou il va de soit), «un courant d'air ... deux seins sous un pullover» et voilà qu'une projection à priori banale se transforme en un indélébile souvenir cinéphilique. Pierre blanche pelliculée qu'il conviendra de convoquer en mémoire dès les valises posées sur le sol parisien, si possible encore sous l'emprise de l'alcool. Aussi il n'est pas rare d'assister après quelques manifestations dont nous tairons le nom, à de véritables envolées lyriques, concours de celui qui enjolivera le plus et autres dérapages éditoriaux. Dans la plupart des cas, la sortie DVD des dits nouveaux Graal du cinéma de genre a l'avantage de remettre les pendules à l'heure. Il arrive également que 90 mn parviennent, on se sait trop comment au résultat strictement inverse.
Il suffit parfois d'un rien ou du moins pas grand chose pour déclencher la ferveur du critique dit spécialisé. Les chaudes ambiances festivalières, les joies de l'open bar ou, pour citer le grand Michel (Sardou il va de soit), «un courant d'air ... deux seins sous un pullover» et voilà qu'une projection à priori banale se transforme en un indélébile souvenir cinéphilique. Pierre blanche pelliculée qu'il conviendra de convoquer en mémoire dès les valises posées sur le sol parisien, si possible encore sous l'emprise de l'alcool. Aussi il n'est pas rare d'assister après quelques manifestations dont nous tairons le nom, à de véritables envolées lyriques, concours de celui qui enjolivera le plus et autres dérapages éditoriaux. Dans la plupart des cas, la sortie DVD des dits nouveaux Graal du cinéma de genre a l'avantage de remettre les pendules à l'heure. Il arrive également que 90 mn parviennent, on se sait trop comment au résultat strictement inverse.
En parcourant les quelques échos qui
nous sont parvenus de la clôture de Gerardmer et plus précisément
de la projection de «The Hunters», comme la poignée de reviews
assassins (et on pèse nos mots) qui jonchent le web, aucun doute ne
se semble possible. Chris Briant est parvenu à atteindre le fond du
fond... Pourtant, sur le papier, «The Hunters» a tout pour
plaire: un premier film, de genre qui plus est, un petit
budget tourné en Lorraine, qui parvient à se payer, on ne sait pas
trop comment, le luxe d'un casting et d'une équipe internationale
comme les services d'un Mark Snow pour la bande originale. Son
visionnage permet de mieux comprendre pourquoi et comment ces
quelques 90 minutes ont instantanément fait prendre la mouche aux
pistoleros du stylo... Il faut dire que son réalisateur, à priori
débutant, a eu la fort mauvaise idée de s'y octroyer le rôle
principal, celui d'un ancien militaire devenu flic et dénommé «Le
saint». Rôle pour lequel notre ami peine, concédons-le, à
convaincre et prend surtout le risque de faire passer son effort
pour un trip égocentrique délirant .
Et pendant que Chris fait son show, la
réalisation solidement harnachée au siège éjectable de l'art
téléfilmique, pique dangereusement du nez, s'autorisant même
quelques incartades dans le vidéastique embarrassant. Y a t-il un
pilote dans l'avion? "Oui oui il boit du champagne avec les passagers
en première classe" semble nous répondre Dianna Agron (devenu
depuis héroïne de la série Glee), réalisant en cours de route que
son french trip est en train de virer au torpille carrière. La
belle lance même à intervalle régulier à la caméra des regards
de femme en détresse … Sortez moi de là je suis une célébrité! Fort heureusement la face caché de cet astre DTV est un peu plus
reluisante et bien que cette énième chasse à l'homme soit plus
bancale que bestiale, on ne s'y ennuie pas.
Inexplicablement, seront tentés
d'ajouter les mauvaises langues ? Et bien non, car il faut tout de
même reconnaître au sieur Briant d'avoir torché sans grands moyens
une œuvre DTV aux normes. (D'ailleurs LionsGate a distribué le film
en vidéo aux États Unis). Pas de quoi rentrer dans la mémoire des
cinéphiles de l'extrême par la grande porte, mais espéreront qu'en
dépit du peu d'encouragements reçus, Chris puisse transformer ce
premier pas un peu maladroit en point de départ. C'est en tous cas tout
le mal que l'on lui souhaite.
Test Technique :
Test Technique :
Chez Bac Vidéo, on a opté pour la
modestie en proposant «The Hunters» dans une édition simple. Si
du côté image, le travail est soigné, le doublage français (la
péloche a été tournée en langue anglaise) devrait convaincre les
plus francophile des cinévores déviant de l'intérêt d'un
visionnage en V.O. Dans la cave au bonus, 3 bandes annonces dont
celle de «The Hunters» et un making of à l'américaine.