On vous l'avait annoncé et nous ne nous étions malheureusement pas trompé, le mois de juin 2012 a été formidablement calme pour l'amateur de cinéma de genre et le vidéovore déviant. Fort heureusement, aux portes de l'été, les line up des éditeurs frétillent à nouveaux. Dans le peloton de tête, le très attendu «RED STATE» de Kevin Smith qui viendra titiller les platines DVD et Bluray françaises le 26 juin 2012. Ecranbis.com a pu jeter un œil aventureux sur la chose et fait son rapport...
Synopsis :
Trois ados partent retrouver une femme rencontrée sur internet pour un plan à trois. Drogués, kidnappés et enfermés en cage, ils vont atterrir dans l’église du révérend Cooper qui leur réserve un accueil des plus macabres. Le révérend et sa communauté qui exècrent l’homosexualité et la débauche, s’apprêtent à « purifier » ces jeunes pêcheurs. Alors qu’une fusillade éclate, l’étrange paroisse va se retrouver encerclée par l’agent fédéral Keenan et son équipe de SWAT. Armés jusqu’aux dents, ils sont prêts à tout pour faire tomber les membres de cette secte jusqu’au dernier.
Critique :
Le moins que l'on puisse dire, c'est le cinéma de genre indépendant anglosaxon ne manque jamais une occasion d'assurer son rôle catharsique. Alors que le très embryonnaire fantastique français tente en vain de se donner des air drapé dans le pseudo conte et la poésie poussive, nos cousins d'outre atlantique envoient du lourd. Crise économique, malbouffe, lycéen tueur, Vietnam, société de consommation ... Depuis toujours, les aspérités de la société américaine finissent par impressionner la pellicule ou par la magie du numérique le disque dur. Avec «Red State», Kevin Smith réalisateur du délicat «Zack et Miri font un porno», des cultes «Clerks, employés modèles» et «Dogma» entend bien botter les fesses de l'extrémisme religieux et des défenseurs du 2e amendement de la constitution (the right of the people to keep and bear Arms, shall not be infringed.) Et pour mieux pointer du doigt cet évangélisme sectaire et conquérant, Smith a (re)pris le chemin de la production maison et de l'auto distribution. Son film sera tourné en moins d'un mois avec le budget d'une petite série B. (même pas 4 millions de dollars US). Revenu de Stiges l'an passé avec deux récompenses sous les bras (Meilleur Film et meilleur Acteur, ben voyons !), notre péloche du jour était attendue de pied ferme par tout ce que la France compte d'accros à l'étrange.
Le moins que l'on puisse dire, c'est le cinéma de genre indépendant anglosaxon ne manque jamais une occasion d'assurer son rôle catharsique. Alors que le très embryonnaire fantastique français tente en vain de se donner des air drapé dans le pseudo conte et la poésie poussive, nos cousins d'outre atlantique envoient du lourd. Crise économique, malbouffe, lycéen tueur, Vietnam, société de consommation ... Depuis toujours, les aspérités de la société américaine finissent par impressionner la pellicule ou par la magie du numérique le disque dur. Avec «Red State», Kevin Smith réalisateur du délicat «Zack et Miri font un porno», des cultes «Clerks, employés modèles» et «Dogma» entend bien botter les fesses de l'extrémisme religieux et des défenseurs du 2e amendement de la constitution (the right of the people to keep and bear Arms, shall not be infringed.) Et pour mieux pointer du doigt cet évangélisme sectaire et conquérant, Smith a (re)pris le chemin de la production maison et de l'auto distribution. Son film sera tourné en moins d'un mois avec le budget d'une petite série B. (même pas 4 millions de dollars US). Revenu de Stiges l'an passé avec deux récompenses sous les bras (Meilleur Film et meilleur Acteur, ben voyons !), notre péloche du jour était attendue de pied ferme par tout ce que la France compte d'accros à l'étrange.
Bien
que la crainte d'un enième petard mouillé accompagne fatalement le
visionage de toute bobine étiquettée "sensation festivalière", le spectateur concédera
que «Red State» commence plutôt fort. Comprenez par
l'expédition nocturne de trois adolescents persuadés de rejoindre
une internaute trentenaire sévèrement en manque. A l'arrivé, coup dur ! La gourmande en question est
aussi chaude qu'un Mister Freeze et visiblement plus proche de ses
60 printemps que de ses années lycées. Mais le pire est
malheureusement encore à venir et nos trois loustiques ne vont pas tarder à comprendre qu'ils viennent de tomber dans un piège tendu par le révérend Cooper et sa petite
communauté de «fous de dieu». Ici, point
d'absolution, point de pardon, tout écart de conduite se paye cache et les slogans
maisons «Anal Penetration = Eternal Damnation» en bouchent un coin.
Nos teens ayant eu la bonne idée d'emboutir sur le trajet la
voiture du Sheriff alors même que celui ci était en train de
s'offrir à un jeune homme de passage (Bon dieu mais c'est quoi
cette ville ?), la police ne tardent à encercler l'église de
Cooper.
Sachez-le,
Red State, en plus de pointer du doigt la prolifération des
mouvements sectaires et la curieuse tolérance dont ils semblent
bénéficier (ici comme ailleurs, un électeur reste un
électeur...), tire sur tout ce qui bouge : Homophobie, dérives
d'internet, danger de la libre possession d'armes, étudiants
écologistes cultivateurs de Marijuana. (Quand on a la main verte, on a la main verte !)... Et j'en passe. Même les agents de la NSA envoyés sur place,
n'auront qu'une seule idée en tête: Nettoyer le secteur au nom du
«Patriot Act» et ne laisser aucune trace, quitte
à dégommer les témoins et otages gênants. Kevin Smith ne se refuse donc
rien, pas même un très surprenant virage dans le fantastique. Au moment où
le siège semble atteindre son point culminant, un étrange son
de corne semble venir du ciel. Un signe de dieu ? Celui d'un
apocalypse imminent ? Pour le savoir, il vous faudra voir «Red
State»...
Irrévérencieux
dans son propos, mais également dans sa forme (jouant
continuellement de ruptures de ton), difficilement classable (Horreur ? Thriller ? Torture Porn ? Fantastique ?
) Red State séduit... et ce même si le film de Smith ne parvient pas toujours à tenir les
promesses de son pitch. La faute revient sans doute à quelques longueurs (les
prêches de Cooper entre autres) et peut être à une facture très typée DTV . Il n'en reste pas moins un détour cinephilique fort recommandable en ce
début d'été... Au moins pour vous passer l'envie de tout plan cul
sur internet... John Goodman, Michael Parks et Melissa Leo en prime. 3,5/5
Test Technique :
Aventi offre à Red State une édition DVD à l'image très convaincante accompagnée de mixages Dolby digital 5.1. Mention spéciale à un doublage français qui tient la route. (La chose n'est pas toujours évidente dans le petit monde du DTV). La bonne surprise de cette édition est cachée dans la cave à suppléments puisqu'outre une classique bande annonce, nous avons droit à un making of massif (plus de 40 minutes) sous titré en français et intéressant. L'éditeur nous informe que suite à des problèmes techniques, la galerie photo et les scènes coupées promises par la jaquette ne seront pas sur le disque commercialisé . Cependant, Aventi met en place dès le 26 juin un site www.redstate-bonus.com afin que les internautes puissent y télécharger les bonus manquants.
Test Technique :
Aventi offre à Red State une édition DVD à l'image très convaincante accompagnée de mixages Dolby digital 5.1. Mention spéciale à un doublage français qui tient la route. (La chose n'est pas toujours évidente dans le petit monde du DTV). La bonne surprise de cette édition est cachée dans la cave à suppléments puisqu'outre une classique bande annonce, nous avons droit à un making of massif (plus de 40 minutes) sous titré en français et intéressant. L'éditeur nous informe que suite à des problèmes techniques, la galerie photo et les scènes coupées promises par la jaquette ne seront pas sur le disque commercialisé . Cependant, Aventi met en place dès le 26 juin un site www.redstate-bonus.com afin que les internautes puissent y télécharger les bonus manquants.