Le torture porn n'a-t-il pas déjà tiré ses dernières cartouches ? Non, semble nous répondre Emylia qui profite de l'été pour lancer une nouvelle collection en partenariat avec nos amis d'Avenue de l'horreur.fr. Félicitons-nous de cette association tout comme de son premier fruit sanglant et vidéastique: Sutures. La chose devrait être disponible en DVD et Bluray le 3 juillet 2012. Ecranbis.com a pu examiner les plaies avec un peu d'avance. «Dites donc mon brave, comment vous vous êtes fait ça? C'est pas joli joli …. Je vais devoir amputer... Et on va commencer par la tête»
Synopsis :
La vie d’un groupe d’amis de longue
date prend un détour mortel lorsque leur chemin croise celui
d’Alexander Tatum, un chirurgien militaire. C’est un chasseur,
traquant ses victimes avec le plus grand soin. Très vite, ces jeunes
se rendent compte qu’Alexander n’est que le début des ennuis.
Ils se retrouvent empêtrés dans une lutte pour leur survie face à
un homme d’affaire sociopathe et son équipe démoniaque. Ces
monstres ne reculeront devant rien pour continuer leur trafic
d’organes… La vie d’un groupe d’amis de longue date prend un
détour mortel lorsque leur chemin croise celui d’Alexander Tatum,
un chirurgien militaire. C’est un chasseur, traquant ses victimes
avec le plus grand soin. Très vite, ces jeunes se rendent compte
qu’Alexander n’est que le début des ennuis. Ils se retrouvent
empêtrés dans une lutte pour leur survie face à un homme d’affaire
sociopathe et son équipe démoniaque. Ces monstres ne reculeront
devant rien pour continuer leur trafic d’organes…
Chronique :
Dans les canalisations les plus sombres du cinéma, la parité est encore un vœu pieu. Les réalisatrices ne se bousculent pas vraiment au portillon de l'étrange et les féministes n'ont pas l'air de s'en émouvoir plus que ça.... Faudrait-il en déduire que la combat pour la mixité n'a de sens que dans un hémicycle ou sous les paillettes Cannoises? Va savoir Charles, en tous le cas quelques jeunes dames gonflées parviennent tout de même, de temps à autre, à se faire une place dans un monde de brutes, l'univers «Slibard et Marcel» de l'horreur et du fantastique. C'est très exactement le cas de Tammi Sutton. Une touche à tout qui a fait ses armes sous l'étendard de la Full Moon, en réalisant sous le regard bienveillant de Charles Band, le 2e opus d'une des franchisettes maison : Kill Joy 2. Pas de miracle, cette aventure fantastico-clownesque aussi indigente que vidéastique n'a pas marqué l'histoire du cinéma de genre autrement que par sa qualité de réminiscence foireuse du «ça» de Stephen King. Vue au 12e degré, la chose filmique avait cependant un je ne sais quoi de jouissif et de prometteur... Aussi la perspective devoir Miss Sutton aux commandes d'une bobine économiquement plus réaliste n'avait rien de cauchemardesque...
Réalisé en 2009, Sutures nous arrive pratiquement 2 ans après son exploitation DVD américaine mais qu'on se le dise elle aura l'honneur aux pays de Melies, Marius Lesoeur et Jean Rollin d'une édition haute définition aux visuels particulièrement engageants. Et bien que le cinévore se plaît à crier sur tous les toits que le torture movie tourne en rond, il ne crache pas si facilement sur les promesses d'autopsie à vif et de prélèvement d'organe sans anesthésie. Surprise, dès ses premières images, Sutures semble prendre une toute autre direction.... Celle du Slasher pure jus. Mais c'est finalement par son empilage peu commun de flashback que le film de Miss Sutton surprend le plus. «Hey ma petite Tammi , ton Sutures est tout décousu !» Se dit le spectateur projeté d'un mystérieux rapt introductif au chevet de Sienna, jolie blonde retrouvée dans les bois douze années plus tard. Sur son lit d'hôpital, la jeune femme se remémore pour les besoins d'une enquête de police et les beaux yeux de Jason London, les préparatifs, puis le voyage qui l'on conduit au bout de l'horreur. 3 couples d'étudiants en médecine partis pour un week-end de détente dans les profondeurs de l'Amérique et aussitôt poursuivis par un tordu amateur de scalpel.
Fort heureusement, Sutures a la bonne idée de ne pas s'abandonner à un récit cousu de fil blanc et d'expédier sa bande de teens dans les couloirs d'un hôpital crados, à l'outillage rouillé et aux murs moisis. On y retire les implants mammaires sans étourdir la patiente (on sait jamais c'est peut être du P.I.P.), on inocules des virus en pagaille et on coupe les malades en quatre pour alimenter le marché international de l'organe à prix cassé (vive la mondialisation). Un service aux méthodes très expérimentales dirigé par un chirurgien joyeusement barge (Ah le mythe du scientifique fou a encore de beaux jours devant lui). Dans ce décor très inspiré du diptyque d'Eli Roth, Sutures accouche assurément de sa meilleure demi heure et dépasse par la même occasion sa condition de DTV horrifique lambda. Ce petit festival de prélèvements à vif, amputations et souffrances, servi par des effets spéciaux convaincants, permet en tous cas de laisser au vestiaire de la mémoire quelques impressions de déjà vu (Tourista, la série des Hostel) et un dernier quart d'heure tiré par les coutures.
Petite production inégale mais résolument boostée par un segment central «tout foufou !», Sutures devrait trouver chez les cinévores déviants, amateurs de DTV horrifique, un regard bienveillant. Pas de chance pour les autres, le seul plan «fesse» de la chose, réalisatrice oblige, dévoile l'anatomie d'un beau mâle aux cheveux long. (David De Coteau sort de ce corps !) 3 /5
Dans les canalisations les plus sombres du cinéma, la parité est encore un vœu pieu. Les réalisatrices ne se bousculent pas vraiment au portillon de l'étrange et les féministes n'ont pas l'air de s'en émouvoir plus que ça.... Faudrait-il en déduire que la combat pour la mixité n'a de sens que dans un hémicycle ou sous les paillettes Cannoises? Va savoir Charles, en tous le cas quelques jeunes dames gonflées parviennent tout de même, de temps à autre, à se faire une place dans un monde de brutes, l'univers «Slibard et Marcel» de l'horreur et du fantastique. C'est très exactement le cas de Tammi Sutton. Une touche à tout qui a fait ses armes sous l'étendard de la Full Moon, en réalisant sous le regard bienveillant de Charles Band, le 2e opus d'une des franchisettes maison : Kill Joy 2. Pas de miracle, cette aventure fantastico-clownesque aussi indigente que vidéastique n'a pas marqué l'histoire du cinéma de genre autrement que par sa qualité de réminiscence foireuse du «ça» de Stephen King. Vue au 12e degré, la chose filmique avait cependant un je ne sais quoi de jouissif et de prometteur... Aussi la perspective devoir Miss Sutton aux commandes d'une bobine économiquement plus réaliste n'avait rien de cauchemardesque...
Réalisé en 2009, Sutures nous arrive pratiquement 2 ans après son exploitation DVD américaine mais qu'on se le dise elle aura l'honneur aux pays de Melies, Marius Lesoeur et Jean Rollin d'une édition haute définition aux visuels particulièrement engageants. Et bien que le cinévore se plaît à crier sur tous les toits que le torture movie tourne en rond, il ne crache pas si facilement sur les promesses d'autopsie à vif et de prélèvement d'organe sans anesthésie. Surprise, dès ses premières images, Sutures semble prendre une toute autre direction.... Celle du Slasher pure jus. Mais c'est finalement par son empilage peu commun de flashback que le film de Miss Sutton surprend le plus. «Hey ma petite Tammi , ton Sutures est tout décousu !» Se dit le spectateur projeté d'un mystérieux rapt introductif au chevet de Sienna, jolie blonde retrouvée dans les bois douze années plus tard. Sur son lit d'hôpital, la jeune femme se remémore pour les besoins d'une enquête de police et les beaux yeux de Jason London, les préparatifs, puis le voyage qui l'on conduit au bout de l'horreur. 3 couples d'étudiants en médecine partis pour un week-end de détente dans les profondeurs de l'Amérique et aussitôt poursuivis par un tordu amateur de scalpel.
Fort heureusement, Sutures a la bonne idée de ne pas s'abandonner à un récit cousu de fil blanc et d'expédier sa bande de teens dans les couloirs d'un hôpital crados, à l'outillage rouillé et aux murs moisis. On y retire les implants mammaires sans étourdir la patiente (on sait jamais c'est peut être du P.I.P.), on inocules des virus en pagaille et on coupe les malades en quatre pour alimenter le marché international de l'organe à prix cassé (vive la mondialisation). Un service aux méthodes très expérimentales dirigé par un chirurgien joyeusement barge (Ah le mythe du scientifique fou a encore de beaux jours devant lui). Dans ce décor très inspiré du diptyque d'Eli Roth, Sutures accouche assurément de sa meilleure demi heure et dépasse par la même occasion sa condition de DTV horrifique lambda. Ce petit festival de prélèvements à vif, amputations et souffrances, servi par des effets spéciaux convaincants, permet en tous cas de laisser au vestiaire de la mémoire quelques impressions de déjà vu (Tourista, la série des Hostel) et un dernier quart d'heure tiré par les coutures.
Petite production inégale mais résolument boostée par un segment central «tout foufou !», Sutures devrait trouver chez les cinévores déviants, amateurs de DTV horrifique, un regard bienveillant. Pas de chance pour les autres, le seul plan «fesse» de la chose, réalisatrice oblige, dévoile l'anatomie d'un beau mâle aux cheveux long. (David De Coteau sort de ce corps !) 3 /5
Le disque :
Pour l'occasion , Emylia dégaine son désormais son traditionnel combi pack Bluray + copie digitale illimitée Mac et PC. Un disque HD de facture très honnête qui permet découvrir Sutures au format 1.78 accompagné de mixages 7.1 DTS HD anglais et français. (Sous titres français disponibles, ma petite Lucette). Le point fort de cette édition française reste la présence d'un «making of» massif ( plus de 50 minutes) malheureusement non sous titré.
Pour l'occasion , Emylia dégaine son désormais son traditionnel combi pack Bluray + copie digitale illimitée Mac et PC. Un disque HD de facture très honnête qui permet découvrir Sutures au format 1.78 accompagné de mixages 7.1 DTS HD anglais et français. (Sous titres français disponibles, ma petite Lucette). Le point fort de cette édition française reste la présence d'un «making of» massif ( plus de 50 minutes) malheureusement non sous titré.