Cet été, le mot battle est vidéastiquement à la mode. Quelques jours après la sortie de Battlestar Rebellion chez Emylia, Universal offre à Battleship un second tour de piste. Blockbuster régressif ou série B superproduite au propos ouvertement parodique ? Ce dernier portage filmique de licence Hasbro a partagé la critique lors de son exploitation en salle. Une galette argentée étant apparue aux portes du mois d'août sur nos écrans radar, ecranbis.com est en mesure de faire avec un peu d'avance, son rapport. Sir ! Yes ! Sir !
Synopsis :
Océan Pacifique. Au large d’Hawaï, l’US Navy déploie toute sa puissance. Mais bientôt, une forme étrange et menaçante émerge à la surface des eaux, suivie par des dizaines d’autres dotées d’une puissance de destruction inimaginable. Qui sont-ils ? Que faisaient-ils, cachés depuis si longtemps au fond de l’océan ? À bord de l’USS John Paul Jones, le jeune officier Hopper, l’Amiral Shane, le sous-officier Raikes vont découvrir que l’océan n’est pas toujours aussi pacifique qu’il y paraît. La bataille pour sauver notre planète débute en mer…
Stupeur et tremblement dans le petit
monde des cinévores avertis lorsque nous apprenons, courant 2009,
qu'une adaptation du jeu Battleship (ni plus ni moins la bataille
navale) serait dans les cartons d'Universal. B1, touché, B2, coulé,
on a connu des pitchs plus prometteurs mais dans les sombres ruelles
du cinéma de genre, la curiosité éclaire souvent le promeneur. Certes pas
franchement rassurés, voiles en
bernes, persuadés d'assister à un improbable torpillage pelliculé,
nous nous sommes mis, envers et contre tout, à espérer un petit miracle.
D'autant plus que l'estimable Peter Berg (Very Bad Things, Welcome
to the Jungle et Hancock) s'est jeté à l'eau, amarré à un
solide budget de 200 millions de dollars US. Histoire de nous casser
le moral et de parfaire la dimension commerciale de ce qui apparaît alors comme une caricature de blockbuster, on apprend que la chanteuse Rihanna, reine
du dance floor et punching ball officiel de Chris Brown, y fera ses
classes cinématographiques. De quoi donner des boutons aux amoureux
du septième art. James Cameron en tête, qui n'hésite pas à se
répandre dans la presse: «ces franchises deviennent de plus en
plus ridicules» , «Battleship dégrade le cinéma»
...
Introduction fanfaronnante, bande son orchestro-rutilante, dès ses premières secondes, Battleship donne le la. «Spectateur, prépare toi à en prendre plein la tête» semble nous chanter Berg offrant par la même occasion une étourdissante justification scientifico-technique à l'opéra maritime à venir. En 2005, une exo planète lointaine (la planète G) au climat proche de celui de la terre est découverte. En 2006, la NASA met au point un système de transmission surpuissant et un programme nommé «Beacon project» (le projet Phare) est lancé afin de contacter nos amis d'outre espace. On se croirait un peu chez Roland Emmerich, le sens du catastrophisme en moins. La suite laisse sans voix : Héros indomptable, jolie kiné blonde aux yeux bleus, Black girl dure à cuire et scientifique froussard, l'enfilage de stéréotypes doublé d'un goût irraisonné pour l'étalage militaireux, fleure à première vue le fond de rangers. Il ne faudra cependant pas gratter longtemps le vernis de cette "bataille navale" pour faire apparaître la véritable nature du divertissement proposé.
Prenant sans doute la mesure de l'indigence de son propos, Peter Berg a décidé de laisser toute vraisemblance au vestiaire. Clin d’œil appuyé, dérapage de cuirassé, militaires retraités sur fond d'ACDC … Tout y passe, rien ne résiste à ce doublage systématique de dose, poussant peu à peu «Battleship» dans le trip outrancier, régressif et exclusivement jubilatoire. La débauche d'effets spéciaux numériques (façon Transformers) et la bande sonore à la limite de l'assourdissant se chargeront, elles, d'assurer le spectacle. Pourtant lesté par sa couillonerie assumée, le film de Berg parvient inexplicablement à ne pas toucher le fond, mieux à tenir ses promesses d'attraction de fête foraine. Plein les yeux, plein l'oreille et rien (ou si peu) pour le cerveau...
Introduction fanfaronnante, bande son orchestro-rutilante, dès ses premières secondes, Battleship donne le la. «Spectateur, prépare toi à en prendre plein la tête» semble nous chanter Berg offrant par la même occasion une étourdissante justification scientifico-technique à l'opéra maritime à venir. En 2005, une exo planète lointaine (la planète G) au climat proche de celui de la terre est découverte. En 2006, la NASA met au point un système de transmission surpuissant et un programme nommé «Beacon project» (le projet Phare) est lancé afin de contacter nos amis d'outre espace. On se croirait un peu chez Roland Emmerich, le sens du catastrophisme en moins. La suite laisse sans voix : Héros indomptable, jolie kiné blonde aux yeux bleus, Black girl dure à cuire et scientifique froussard, l'enfilage de stéréotypes doublé d'un goût irraisonné pour l'étalage militaireux, fleure à première vue le fond de rangers. Il ne faudra cependant pas gratter longtemps le vernis de cette "bataille navale" pour faire apparaître la véritable nature du divertissement proposé.
Prenant sans doute la mesure de l'indigence de son propos, Peter Berg a décidé de laisser toute vraisemblance au vestiaire. Clin d’œil appuyé, dérapage de cuirassé, militaires retraités sur fond d'ACDC … Tout y passe, rien ne résiste à ce doublage systématique de dose, poussant peu à peu «Battleship» dans le trip outrancier, régressif et exclusivement jubilatoire. La débauche d'effets spéciaux numériques (façon Transformers) et la bande sonore à la limite de l'assourdissant se chargeront, elles, d'assurer le spectacle. Pourtant lesté par sa couillonerie assumée, le film de Berg parvient inexplicablement à ne pas toucher le fond, mieux à tenir ses promesses d'attraction de fête foraine. Plein les yeux, plein l'oreille et rien (ou si peu) pour le cerveau...
Autrement
dit le lecteur de Telerama risque de passer un sale quart d'heure,
pire de ne voir dans l'effort de Berg qu'une péloche niaise,
primaire et grandiloquente. D'autre préférerons apprécier la chose
sous l'angle de la dérision et de la parodie. La vérité, la notre, est sans doute dans
l'entre deux ou plutôt Battleship est justement un peu des deux.
Cerise sur le bateau, sachez que le treillis kaki épouse parfaitement
les formes de la sculpturale Rihanna. L'honneur de la diva est pour ainsi dire sauf. Et ce "touché coulé" pelliculé profitant de plus d'une réalisation fort honorable Ecranbis.com signe son rapport de
visionnage d'un 3/5. Rompez !
Test
technique :
Universal offre à Battleship une édition aux qualités techniques exceptionnelles. Image somptueuse, aux limites de ce que peu rendre le support DVD doublée des pistes audios Dolby Digital 5.1 particulièrement généreuses et dynamiques en langue française et anglaises. Des sous titres français sont également de la partie. Malheureusement la section bonus n'offre elle que bien peu d'interactivité. Il faudra se contenter d'une très courte bande annonce du jeu vidéo tirés du film. Universal annonce également la sortie ( le même jour) d'un combo Bluray , DVD + copie digitale.
Universal offre à Battleship une édition aux qualités techniques exceptionnelles. Image somptueuse, aux limites de ce que peu rendre le support DVD doublée des pistes audios Dolby Digital 5.1 particulièrement généreuses et dynamiques en langue française et anglaises. Des sous titres français sont également de la partie. Malheureusement la section bonus n'offre elle que bien peu d'interactivité. Il faudra se contenter d'une très courte bande annonce du jeu vidéo tirés du film. Universal annonce également la sortie ( le même jour) d'un combo Bluray , DVD + copie digitale.