Non le cinéma bis transalpin n'a pas
encore dit son dernier mot et l'italie n'a pas fini de réveiller les
morts. Le zombiphile averti et l'amateur de chairs flétries pourront
se jeter sur «Zombie Planet » le 18 septembre prochain. Au
programme, un road trip mortel sur les terres du mauvais genre, un
nain, des nazis et des zombies qui causent. Le tout servi encore
encore tiède par Elephant films. Ecranbis.com, un combo Bluray/DVD
dans le chargeur, tire dans le tas.
Chronique :
Luca Boni et Marco Ristori sont du genre obstiné. Après s'être essayés à l'art du vidéoclip sous la bannière de leur société « Extreme Video », les deux hommes décident d'exhumer leur rêve de gosses. Piochant dans leurs précédents courts et travaux personnels, ils s'élancent dans la production d'un long métrage qui laisse la douce Italie en pâture à un troupeau de morts vivants. Quelques teasers maison plus tard, alors que l'essentiel de la profession reste sourde aux furieux SOS de nos joyeux compères, un certain Uwe Boll va mordre à l'hameçon. Ce dernier, certainement fort de son expérience de zombie flix maker (House of the dead 1 & 2) et en bon dépositaire teuton de la philosophie «Corman » (1 euro est 1 euro et un film de zombie, ça ne mange pas de pain...) accepte de prendre en charge la vente de ce premier effort, aussi démuni soit-il. Il faut dire que si Boni et Ristori confessent avec humour que le budget de la chose dépasse de peu celui d'un film de mariage, leur travail au sein d' Extreme vidéo leur a permis d'aquerir une certaine expérience et maitrise de la post production comme des effets numériques. Uwe a le coup de bol, Boll a le coup d'œil, ce qui n'aurait pu être qu'une énième exploration «Zédifiante» de la thématique «retour impromptu à la vie» se hisse visuellement au niveau de B-movies plus friqués.
Chronique :
Luca Boni et Marco Ristori sont du genre obstiné. Après s'être essayés à l'art du vidéoclip sous la bannière de leur société « Extreme Video », les deux hommes décident d'exhumer leur rêve de gosses. Piochant dans leurs précédents courts et travaux personnels, ils s'élancent dans la production d'un long métrage qui laisse la douce Italie en pâture à un troupeau de morts vivants. Quelques teasers maison plus tard, alors que l'essentiel de la profession reste sourde aux furieux SOS de nos joyeux compères, un certain Uwe Boll va mordre à l'hameçon. Ce dernier, certainement fort de son expérience de zombie flix maker (House of the dead 1 & 2) et en bon dépositaire teuton de la philosophie «Corman » (1 euro est 1 euro et un film de zombie, ça ne mange pas de pain...) accepte de prendre en charge la vente de ce premier effort, aussi démuni soit-il. Il faut dire que si Boni et Ristori confessent avec humour que le budget de la chose dépasse de peu celui d'un film de mariage, leur travail au sein d' Extreme vidéo leur a permis d'aquerir une certaine expérience et maitrise de la post production comme des effets numériques. Uwe a le coup de bol, Boll a le coup d'œil, ce qui n'aurait pu être qu'une énième exploration «Zédifiante» de la thématique «retour impromptu à la vie» se hisse visuellement au niveau de B-movies plus friqués.
Évidemment pour le cinéphile éduqué, la promesse d'un film de zombie «Made in Italy» convoque aussitôt en mémoire les années fastes du fantastique transalpin. Enfer, avions d'apocalypse, virus cannibale et macchabées salement amochés encombrent encore dans nos souvenirs lointains les linaires de vidéoclub. Voilà pour l'autre cinéma italien, la parfaite occasion de se rincer les yeux, que dis je de laver l'honneur en effaçant à jamais les dernières incursions d'un Mattei vieillissant dans le sous genre ( «l'ile des zombies» & co, éditée chez MEP). Additions récentes et lamentables, d'autant plus douloureuses que testamentaires. Le brave Bruno a en effet eu la mauvaise idée de passer depuis de l'autre côté du miroir. Ni Mattei, ni le Zombie Spaghetti ne méritait de finir ainsi... Et pour nos cadavres marcheurs, ce « Eaters » (Son titre original) tombe à priori à point !
En bonne essoreuse bis, Zombie planet
laisse trainer son pitch dans tous les recoins de la thématique.
Dans une Italie apocalyptique et post pandémique, la population
féminine décimée et tout avenir pour la race humaine écarté,
quelques hommes tentent de survivre et se regroupent en organisations
paramilitaires. Cachés dans des bâtiments en ruines transformés en
forteresse, une poignée d'entre eux alimentent en «mort
vivant» un scientifique douteux qui caresse le rêve
d'endiguer l'épidémie. Gino et Allen, deux baroudeurs de première
classe sont envoyés loin du campement pour ramener de nouveaux
cobayes. Eaters est donc un étrange carrefour entre 28 Jours plus
tard, Le jour des morts vivants et Mad Max. Le tout saupoudré
d'American Cyborg. La folie italienne en plus. C'est bien connu
lorsque la série B U.S. Baisse les bras, le bis rital bombe le
torse. Nos héros croiseront donc un improbable gang de nazis
commandé par un nain qu'il faudra appeler Führer, un peintre
spécialisé dans la nature (très) morte, des zombies muselés et
parlants, sans oublier celle qui pourrait être la dernière femme de
la planète terre.
Un voyage pas radin en effets spéciaux,
en dégueulasseries diverses et humour plus ou moins noir, dont nous
retiendrons surtout une très belle tête en animatronic (au début
du film) et une flanquée de maquillages réussis. Revers de la
médaille, dans leur envie de bien faire et sans doute dans
l'objectif de compenser un tournage au boitier Canon 7D (la dernière arme
absolue du cinéaste sans moyen) Luca Boni et Marco Ristori frôlent l'excès de traitement numérique donnant à leur univers
crépusculaire un petit côté irréel. Trop de filtre tue le
filtre. Détail vite oublié aux vues des autres qualités de l'effort. (l'acting en particulier). Cette petite autoproduction «ultra bis» étonnamment
pro constitue, même souffrant de quelques coups de pompe, une curiosité filmique de choix de choix en cette fin septembre. Amateur de cinéma déviant et alternatif, il y a de quoi manger … Les autres tenez vous
loin, on ne voudrait que vous vous fassiez mordre. Ecranbis.com signe sa
copie d'un 2,75/5.
Test technique:
Elephant films propose de découvrir Zombie Planet» dans un combo Bluray + DVD en édition limitée habillée d'un fourreau cartonné. Le film est présenté au format 2.35 avec une qualité d'image plus qu'honorable et accompagné de mixage Français ( Dolby Digital 5.1 et 2.0) et Italien sous titré (Dolby Digital 5.1). Niveau interactivité, nous avons droit à une très courte introduction par Uwe Boll en personne, un making off suivi d'un petit doc sur la post prod numérique permettant de comparer les scènes avant et après traitement, une galerie d'images et une salve de bandes annonces. Notons que l'éditeur prend la peine de proposer des sous titres pour la totalité des suppléments.