Annoncé depuis belle lurette, Love
vient faire de l'œil aux vidéovores français sous le titre «Space
Time, L'ultime Odyssee.». C'est Emylia qui assure la mise en orbite
avec des éditions DVD et Bluray disponibles depuis le 6 novembre
dernier. Ecranbis.com s'est accroché au destin de Lee Miller,
astronaute de son état pour un review qui décolle... Faut-il voir
ou pas «Space Time»? Réponse en fin de vol plané.
Chronique :
Au départ était Angels & Airwaves, également connu sous le nom AVA, un groupe de rock alternatif californien fondé par Tom DeLonge, le guitariste de Blink 182. Au départ, était également Love, album dont notre «Space time» du jour est en quelque sorte le débordement (ou prolongement c'est selon) cinématographique. Entre intentions poli-artistiques louables et exercice casse gueule, serions nous tenter d'ajouter à tout berzingue, comme pour mieux conjurer le mauvais sort qui s'acharne sur les douloureux mariages d'amour de la musique pop et du cinéma. Oui, ou plutôt non, il n'y a pas eu que du bon. Les tunnels reliant ces deux formes artistiques populaires sont encore encombrés des restes de Purple Rain, Who's that Girl ou même du jouissif mais quasi exclusivement clipesque «MoonWalker». Que l'on se rassure cependant, Space Time est à peu près tout sauf une rampe de lancement à tube déguisée ou un inavouable ego trip filmique, mais bien un véritable long métrage de science fiction habillé avec plus de discrétion que prévu par la musique d'AVA.
Chronique :
Au départ était Angels & Airwaves, également connu sous le nom AVA, un groupe de rock alternatif californien fondé par Tom DeLonge, le guitariste de Blink 182. Au départ, était également Love, album dont notre «Space time» du jour est en quelque sorte le débordement (ou prolongement c'est selon) cinématographique. Entre intentions poli-artistiques louables et exercice casse gueule, serions nous tenter d'ajouter à tout berzingue, comme pour mieux conjurer le mauvais sort qui s'acharne sur les douloureux mariages d'amour de la musique pop et du cinéma. Oui, ou plutôt non, il n'y a pas eu que du bon. Les tunnels reliant ces deux formes artistiques populaires sont encore encombrés des restes de Purple Rain, Who's that Girl ou même du jouissif mais quasi exclusivement clipesque «MoonWalker». Que l'on se rassure cependant, Space Time est à peu près tout sauf une rampe de lancement à tube déguisée ou un inavouable ego trip filmique, mais bien un véritable long métrage de science fiction habillé avec plus de discrétion que prévu par la musique d'AVA.
Le spectateur peut donc partir, le
cœur léger à l'abordage de la Station Spatial Internationale où
l'attend de pied ferme Lee Miller, astronaute satellisé qui va pour
de bien mystérieuses raisons perdre tout contact avec la planète
bleue. Isolé dans le froid cosmique durant des années, promis à
une mort lente mais inéluctable, Lee va débuter un étrange voyage
intérieur par l'intermédiaire d'une photo puis d'un journal de
bord. Un voyage dans le temps ? Vers la folie ? Ou vers l'ultime
connaissance ? Avec son pitch mi "Moon", mi "2001", Space Time affiche
donc d'entrée une certaine ambition et conséquence directe, inspire
à nouveau chez le cinéphile une crainte certaine. :) Inquiétude
amplifiée par la pluralité des avis qui jonchent le net: Chef
d'œuvre ou coquille vide ? A peine le bluray lancé, une chose
apparaît clairement : le film de William Eubank est une œuvre
«Monolithique», non seulement par sa fibre «2001» mais également
par son exigence d'adhésion immédiate. Dit
autrement, soit le spectateur se fait happer par la forme et plonge tête
première dans le film pour en ressortir 79 minutes plus tard tout
étourdi. Soit ça ne passe pas ! L'éjection est immédiate et
toute tentative de raccrochage devient digne d'un arrimage forcé.
Le terme d'«expérience» n'est donc pas mensonger et pour peu que l'on supporte le décolage, ce vol plané au dessus de la stratosphère fait mouche, jouant la carte d'un esthétisme visuel et sonore appuyé. De quoi régaler les yeux et les oreilles, tout en nourrissant l'âme. C'est bizarrement, au moment de larguer ce dernier étage de sa fusé qu'Heubank rétro-pédale dans le vide spatial. D'un côté la charge philosophique de Love joue la carte d'une confusion méticuleusement organisée. On comprend bien que tout ça nous dépasse, mon p'tit William. Mais dans le même temps, on ne peut s'empêcher de distinguer dans ce brouillard métaphysique, les contours d'un humanisme finalement assez convenu. Nous sommes donc sur le fond et pour donner un exemple très loin de l'électrochoc conceptuel du «Unstuck In time» de Slaughterhouse-Five .Space Time n'a clairement ni cette portée... ni cette dimension et se définit comme une œuvre définitivement plus sensorielle qu' intellectuelle.
Le terme d'«expérience» n'est donc pas mensonger et pour peu que l'on supporte le décolage, ce vol plané au dessus de la stratosphère fait mouche, jouant la carte d'un esthétisme visuel et sonore appuyé. De quoi régaler les yeux et les oreilles, tout en nourrissant l'âme. C'est bizarrement, au moment de larguer ce dernier étage de sa fusé qu'Heubank rétro-pédale dans le vide spatial. D'un côté la charge philosophique de Love joue la carte d'une confusion méticuleusement organisée. On comprend bien que tout ça nous dépasse, mon p'tit William. Mais dans le même temps, on ne peut s'empêcher de distinguer dans ce brouillard métaphysique, les contours d'un humanisme finalement assez convenu. Nous sommes donc sur le fond et pour donner un exemple très loin de l'électrochoc conceptuel du «Unstuck In time» de Slaughterhouse-Five .Space Time n'a clairement ni cette portée... ni cette dimension et se définit comme une œuvre définitivement plus sensorielle qu' intellectuelle.
Reste un voyage
immobile visuellement bluffant (surtout en considérant les
conditions artisanales de sa conception) et un film de science fiction indiscutablement original. Ecranbis.com tamponne son
passeport d'un 7/10 ...Au suivant ! Et le p'tit blond derrière
reste bien derrière la ligne jaune. Non mais !
Test Technique :
Pardonnez nous cette familiarité soudaine mais Emylia ne se fout pas de la gueule du monde et livre ce «Space Time» sur une galette HD pleine de suppléments sous titrés (excepté le commentaire audio du film) . Au menu : vidéo clip, making of, scène supprimées, interview, bande originale et diaporama. Face technique, que du bon avec une image HD d'excellente tenue (format 1.78) accompagnée de mixages français et anglais 7.1 DTS HD. Que demande le peuple ?
Test Technique :
Pardonnez nous cette familiarité soudaine mais Emylia ne se fout pas de la gueule du monde et livre ce «Space Time» sur une galette HD pleine de suppléments sous titrés (excepté le commentaire audio du film) . Au menu : vidéo clip, making of, scène supprimées, interview, bande originale et diaporama. Face technique, que du bon avec une image HD d'excellente tenue (format 1.78) accompagnée de mixages français et anglais 7.1 DTS HD. Que demande le peuple ?