Dans la série actualité brûlante, Alex Orr présente à nos rétines humides une solution inédite à la crise pétrolière et à la flambée des prix à la pompe: un carburant plus propre, plus bio et renouvelable : le sang humain ! Annoncé depuis quelques mois par Emylia, « Blood Car » s'élance enfin sur les routes vidéastiques françaises, devenant pour l'occasion « Sang Plomb ». Ecranbis.com a levé le capot pour la révision des 20 000 et on peut déjà vous dire que nous tenons l'une pour ne pas dire la péloche dingo-culte de l'année.
Chronique :
Dans un futur excessivement proche,
le tarissement des ressources pétrolières entraîne l'explosion des
prix des hydrocarbures. Faire le plein devient un tel luxe que peu
à peu les voitures disparaissent des routes et des villes. Archie
Andrew un jeune instituteur végétarien et écolo dans l'âme, passe
l'essentiel de son temps libre à développer une nouvelle forme de bio carburant à base de Jus d'herbe... En vain ! Jusqu'au jour
où quelques gouttes de son sang atterrissent par accident dans sa
mixture expérimentale. Son bolide se met alors miraculeusement en
marche. Pour Archie, c'est la révélation ! Notre homme
entreprend aussitôt d'équiper son coffre arrière d'un broyeur de
viande savamment relié au moteur et sacrifie à contre cœur une
partie des animaux du voisinage pour découvrir une horrible
réalité, sa « Machine diabolique » ne fonctionne qu'au
sang humain. Pour les beaux yeux de Denise, vendeuse de viande
délurée et malgré la désapprobation de Lauraine, ardente (Pas hardeuse hein...) défenseure de l'environnement, Archie va arpenter la ville pour
nourrir son monstre de métal…
On vous le dit et répète à longueur de review, dans le petit monde du cinéphile déviant, l'ambiance est à la « sinistrose ». Le genre a beau porter en lui les gènes du « Bis repetita », l'ingurgitation de la production fantastique actuelle conduit fatalement à une forme aiguë de nausée. Entre deux apocalypses sous cloche et trois invasions de zombies anémiques, le petit cœur du cinévore compulsif saigne. Mais où est donc passée la fougue d'antan, les putes explosives de Frankenhooker, les effets dévastateurs et corrosifs des substance colorées de Body melt et de Street Trash ? "DTC !" Semble nous répondre cyniquement le marché du DTV, très occupé à singer les pseudo-classiques de l'horreur moderne: Saw et consorts. Par chance, même la tête sous l'eau, au fond du puits, quelques bouffées d’oxygène nous parviennent toujours. Oui ma petite dame, quelques pitch font encore bander et celui de Blood Car en est un bien bel exemple.
Le concept ne faisant pas plus le film que l'habit le moine, la prudence est bien sûr de mise. Mais cette nouvelle année débute pour nous sur un coup de bol inattendu: Tourné avec trois francs six sous et un Mars, « Sang plomb » déplace enfin le curseur du mauvais goût pour délivrer un spectacle quasi hypnotique. Un opéra vidéastique pour barges. Bref un film comme les aime ! Alors bien sûr , la plume affûtée ne manquera pas de pointer du doigt une réalisation à la truelle et le brouillard amateurisant qui habille le film d' Alex Corr. Il faut dire que là où tant de jeunes cinéastes peinent à masquer l'indécence budgétaire de leur effort, Corr semble prendre un malin plaisir à tourner le dos aux diktats des standards de l'entertainment pour se réfugier sous des cieux plus cléments, ceux du vidéo clip sous extas et du trip halluciné. Le résultat est diablement original et transgressif mais il est également sauvagement divertissant.
Pas de surprise, avec son arrière goût 80's, son abandon de toute forme de morale, sa folie conceptuelle et son style foutraque, Sang plomb s'est transformé en véritable coureur de festival et aimant à récompenses. Alex Corr sur les traces de Frank Henenlotter ? Le jeune homme n'a depuis 2007 (date de réalisation de « Blood car ») pas récidivé tout en continuant à travailler dans le petit monde du cinéma et de la télévision. Espérons que cette pochette surprise sanglante et libertaire ne soit pas un coup d'épée dans l'eau. En tous les cas, ce que l'hexagone compte de bisseux est vivement invité à passer à la pompe. Ce sang plomb est garanti sans additif par la petite équipe de l'écranbis.com. 7,5/10
Notes : Nous déclinons toute responsabilité en cas de troubles psychiques, de pathologies mentales, crise de larme, de difficultés d'élocution résultant du visionnage de ce film fou !
On vous le dit et répète à longueur de review, dans le petit monde du cinéphile déviant, l'ambiance est à la « sinistrose ». Le genre a beau porter en lui les gènes du « Bis repetita », l'ingurgitation de la production fantastique actuelle conduit fatalement à une forme aiguë de nausée. Entre deux apocalypses sous cloche et trois invasions de zombies anémiques, le petit cœur du cinévore compulsif saigne. Mais où est donc passée la fougue d'antan, les putes explosives de Frankenhooker, les effets dévastateurs et corrosifs des substance colorées de Body melt et de Street Trash ? "DTC !" Semble nous répondre cyniquement le marché du DTV, très occupé à singer les pseudo-classiques de l'horreur moderne: Saw et consorts. Par chance, même la tête sous l'eau, au fond du puits, quelques bouffées d’oxygène nous parviennent toujours. Oui ma petite dame, quelques pitch font encore bander et celui de Blood Car en est un bien bel exemple.
Le concept ne faisant pas plus le film que l'habit le moine, la prudence est bien sûr de mise. Mais cette nouvelle année débute pour nous sur un coup de bol inattendu: Tourné avec trois francs six sous et un Mars, « Sang plomb » déplace enfin le curseur du mauvais goût pour délivrer un spectacle quasi hypnotique. Un opéra vidéastique pour barges. Bref un film comme les aime ! Alors bien sûr , la plume affûtée ne manquera pas de pointer du doigt une réalisation à la truelle et le brouillard amateurisant qui habille le film d' Alex Corr. Il faut dire que là où tant de jeunes cinéastes peinent à masquer l'indécence budgétaire de leur effort, Corr semble prendre un malin plaisir à tourner le dos aux diktats des standards de l'entertainment pour se réfugier sous des cieux plus cléments, ceux du vidéo clip sous extas et du trip halluciné. Le résultat est diablement original et transgressif mais il est également sauvagement divertissant.
Pas de surprise, avec son arrière goût 80's, son abandon de toute forme de morale, sa folie conceptuelle et son style foutraque, Sang plomb s'est transformé en véritable coureur de festival et aimant à récompenses. Alex Corr sur les traces de Frank Henenlotter ? Le jeune homme n'a depuis 2007 (date de réalisation de « Blood car ») pas récidivé tout en continuant à travailler dans le petit monde du cinéma et de la télévision. Espérons que cette pochette surprise sanglante et libertaire ne soit pas un coup d'épée dans l'eau. En tous les cas, ce que l'hexagone compte de bisseux est vivement invité à passer à la pompe. Ce sang plomb est garanti sans additif par la petite équipe de l'écranbis.com. 7,5/10
Notes : Nous déclinons toute responsabilité en cas de troubles psychiques, de pathologies mentales, crise de larme, de difficultés d'élocution résultant du visionnage de ce film fou !
Le disque :
Emylia nous propose de découvrir "Sang Plomb" dans son format d'origine 1.78 accompagné de pistes françaises (Dolby digital 5.1) et anglaises ( Dolbly digital 5.1 et DTS Digital Surround). Des sous titres français sont disponibles. Sous le coffre à bonus, un making of ( VO) un commentaire audio (VO) et un supplément titré "Brune for president" (à ne pas traduire par Burne pour président, merci !) Roulez jeunesse...