Nevrose, la chute de la maison Usher
Disons le ouvertement, « Nevrose, la chute de la maison Usher » également connu sous le titre « Revenge in the House of Usher » a souvent été considéré comme l'une des plus pénibles excursions dans l'univers de Franco. Il reste paradoxalement l'un des films que le réalisateur continue de défendre bec et ongle. Et il faut dire que la patine du temps aidant ce conte fantastico onirique se révèle bien plus fréquentable que prévu. Deux points intéressants: Pour commencer l'absence d'une partie du vocabulaire cinématographique de l'auteur . Ni gore et ni galipettes ne viendront ponctuer les tourments du professeur Usher et Mademoiselle Romay gardera donc au grand désespoir de ses fans son corsage. On notera aussi pour ne pas dire surtout l'étonnant recyclage de scènes complètes de l'horrible docteur Orloff. (faisant ici office de Flashback). Il s'agirait là d'un odieux bidouillage d'Eurocine qui aurait poussé le bouchon jusqu'à insérer des plans additionnels particulièrement risibles...(en raison d'un maquillage perfectible). La version espagnol du film, contrairement à celle éditée en DVD dans notre petit hexagone, serait, elle, indemne de tout ajout. Interrogé dans les suppléments de l'édition française, Franco déclare qu'il a fait dans cet effort de l'expressionnisme pour l'expressionnisme. Une façon comme une autre de dire "Tu ne peux pas comprendre..."
La fille de Dracula
En cette douce année 1972, Franco
réalise deux succulentes Draculeries de compétition «Dracula
contra Frankenstein» (devenu Dracula prisonnier de Frankenstein en
France) et « La fille de Dracula » dont le point commun
est de donner au célèbre suceur de sang les traits d'Howard
Vernon. On y retrouve deux des égéries de Franco, Britt Nichols
(Luisa) qui venue au chevet de sa mère va découvrir un
terrible secret. La crypte familiale enfermerait la dépouille du
comte Karlstein (Dracula). Bien qu'un poil fauché et tournant sans
doute trop autour du cercueil, ce « Dracula's Daughter »
vaut tout de même le coup d'œil. Ne serait ce que pour sa
charmante réalisation, son ambiance faussement gothique, ses
cousines bécoteuses (Quoi ? Ça reste dans la famille) et les
quelques rares apparitions de Vernon, yeux écartés, le dentier à
l'air. Un petit plaisir cinématographique pas complétement
dispensable donc...
Monster Teen (Big Monster On Campus ou Rendez moi mon cerveau)
Mais que faisait Ryan Reynolds avant de faire le super couillon vert
dans "Green Lantern" et de devenir l’égérie d'Hugo Boss ? Inutile de charger la Dolorean à bloc, notre voyage dans le
temps nous ramène à l'an 2000. Année de sortie de "Big Monster on
Campus" comédie fantastique échappée des 80's. Au programme un jeune
étudiant nommé Frank Stein qui greffe le cerveau d'un serial killer dans
le corps d'un de ses camarades malencontreusement tombé dans une
piscine vide. Opération réussie ? Pas vraiment puisque le mort démontre
sa grande forme en multipliant les conquêtes féminines et échappe à tout
contrôle. Autant ne pas le cacher, ce "Frankenstein reloaded" ne vole
pas plus haut que son pitch. Reste une teen comedy horrifique déconneuse
comme on en faisait à la pelle 15 ans plus tôt. En France, la chose a
connu les joies d'une édition DVD chez Antartic sous le titre "Teen
monster"... Du moins sur la jaquette, le générique lui préférant le
titre "Rendez-moi mon cerveau". Ah les joies du flying title ...