Medusa 24 : Le review


« Le papier revient en force et ça fait vraiment du bien ». C'est ainsi que Didier Lefèvre, incontestable star du fanzinat français, conclue l'édito de Medusa 24 et que, par un coup du sort un peu arrangé, débute dans nos colonnes numériques la chronique du même pavé... En aguicheuse expérimentée, la couverture brumo-bleutée, lacérée par des lettres de sang, affiche en vitrine et au balcon un avant goût du pantagruélique sommaire à venir. Tiens, manges-en semble nous dire la flopée de collaborateurs et co-adorateurs de l'ami Didier : David Didelot, Marija Nieslsen, Fred Pizzoferrato (ceux là sont partout mais on ne s'en plaindra pas… ) et j'en passe.

Le nombre indécent de critiques, entrevues, dossiers offerts à nos pupilles brûlantes condamne ce modeste review au survol. Sachez tout de même que The Hill have eyes (celui de Craven) affronte son clone (celui d'Aja) sur un ring de papier… Un combat arbitré par Nunzio Cusmando. Et que la colline a tellement des yeux qu'elle en jette un (au prix que ça coûte !) aux dernières productions estampillées Hammer. Qu'on le dise, la firme britannique bien que tombée dans les griffes de Mr Endemol n'a pas pactisé avec le diable ! Ce qui n'est pas le cas de Tobe Hooper nous répond Lionel Grenier s'agrippant aux égarements Cannoniques du cinéaste dans un passionnant dossier. L'occasion de se (re)pencher sur le rôle mi-aspirateur mi-potiche de Mathilda May dans Lifeforce ou le pas si mauvais (enfin moi je l'aime beaucoup en fait) Invaders from Mars...



Rayon Bismania, on cause Mondo... Cane, Africa Addio, tout en caressant de la main gauche (oui car de la droite c'est sale, sauf pour les gauchers) l'Asie Interdite. Fred Pizzoferrato, l' inconscient, se permet même de regarder la faucheuse dans les yeux. Les roublards Face of Death un, deux, et trois se payant une, deux, trois et même quatre pages. Un peu de sexy comedy, un peu de sexy tout court, on dévale les pentes du bis jusqu'à la spy'sploitation carabinée. Two 07, Agento Segreto 777, James Tont… se pressent sous la plume de Didier Lefevre. Nobody does it better comme le chantait Carly Simons dans le générique de l'espion qui m'aimait.

Cocorico ! L'hexagone est également à l'honneur. Un Rodolphe Laurent très en verve s'attelle aux deuxième et troisième chefs d'œuvres de Bernard Launois (le premier étant Devil Story) : Touche pas à mon Biniou et Sacrés Gendarmes (La chanson du film, une fois apprise par cœur pourra peut être lors d'un prochain contrôle vous éviter l'amende... ou vous faire gagner un marron). Mais cela ne s'arrête pas là puisque le maquilleur David Scherer et le réalisateur François Gaillard, heureux co-géniteur (avec Christophe Robin) de Blackaria et Last caress (Comme quoi deux hommes peuvent faire de beaux bébés) passent aux aveux. Ne soyons pas chauvins, l'Espagne (celle de Franco comprise) et l'Asie son également à portée de marque page, portrait de Meiko Kaji en prime.



La deux tiers avalés, ce numéro 24 brûle un peu en main. Amber et Ginger Lynn, Vanessa Del rio, Mairlyn Chambers, le thermomètre s'affole et l'on apprend que Medusa fait désormais dans le T-shirt. On s'essuie comme on peut... La perle au front (c'est un "r" est pas un "i" hein ?), le cinéphile est invité à contempler la fesse cachée (et peut être même profonde qui sait) de l'Amérique. Un dossier spécial nous dit-on … On confirme et on oublierai presque (avec tout ça) de vous annoncer que Frank Henelotter vous attends dans le fond du panier.... Une autopsie filmographique pratiquée par le pas plus conventionné que conventionnel Professeur Thibaut.

Pour ne rien gâcher, les westerneux nostalgiques auront de quoi faire chanter les colts (avec entre autre, Dieu les crée, moi je les tue que je viens juste de voir mais si je vous emmerde dites-le moi …), et les nostalgiques moins westerneux pourront de tenter de capter un «Signal» Est-allemand (à voir rien que pour son ahurissant passage «folkorique»). Tandis que l'italo-bisseux sectaire peu sensible à l'appel des étoiles, dévorera lui les interrogatoires musclés de Bobby Rhodes et Giovanni Lombardo Radice.



Bref, si vous voulez avoir comme moi, un beau poil, l'oeil vif, lisez Medusa chaque soir avant de vous endormir. Emportez-le au travail, les journées seront moins longues et achetez en même deux, avec un peu de chance, vous les verrez peut être en relief. (On me souffle que cet argument est louche !). Ce sextoy pour cinéphile est trouvable chez Movies 2000 (Venez avec l'appoint, car il dur de résister à la tentation) ou à commander auprès de Mr Lefèvre en personne.


Il suffit d'envoyer un chèque 12 euros à l'ordre de Didier LEFEVRE à son adresse : 4 rue de la rotonde, 62217 Achicourt – France. Merci de penser à préciser la votre, l'intéressé n'ayant pas encore développé de don particulier pour la divination... (Mais Didier qu'est ce tu fous  ? Ce n'est pas à toi qu'on va dire qu'il faut se mettre à la page…).