Produit par Ghost House Pictures, la
société de Sam Raimi, The Possession a été l'une de rares
bobines horrifiques autorisées à caresser les toiles françaises
cette année. Sorti entre Noël et le jour de l'an (vive la contre
programmation) et bien que copieusement égratigné par la presse
spécialisée, l'effort d' Ole
Bornedal aura possédé quelque 385 000 spectateurs dans
l'hexagone. On est certes bien loin des 900 000 sièges de
Paranormal Activity, quatrième du nom … Mais l'on ne peut
s'empêcher d'y voir une confirmation. Celle de l'inattendu succès du
film sur le territoire américain. Dit autrement, pour Possédée ce
n'était pas dans la boite.... 24 avril 2013, Metropolitan Vidéo
rouvre le coffre à malice et Ecranbis.com a tendu la platine !
Les Brenek qui viennent de se séparer, se partagent désormais la garde de leurs enfants: Emily et Anna. Un week end, Clyde s'arrête avec ses deux filles dans un vide grenier. La plus jeune est immédiatement attirée par une curieuse boite en bois portant des inscriptions étranges en hébreux et supplie son père de la lui acheter. Le mystérieux objet ramené à la maison, la comportement d'Emily commence a changer, elle entend des voix et des phénomènes paranormaux se produisent... Clyde ne tarde pas à découvrir que la gamine a trouvé le moyen d'ouvrir la boite et que ce qu'elle y a trouvé est en train de prendre possession d'elle. Un professeur d'université va mettre ce père en détresse sur la bonne voie en traduisant les inscriptions : Ne pas ouvrir, danger de mort. La boite contiendrait une âme perdue et démoniaque... La seule façon de sauver Emily et de trouver un exorciste capable de faire retourner l'entité dans sa tombe de bois...
Les Brenek qui viennent de se séparer, se partagent désormais la garde de leurs enfants: Emily et Anna. Un week end, Clyde s'arrête avec ses deux filles dans un vide grenier. La plus jeune est immédiatement attirée par une curieuse boite en bois portant des inscriptions étranges en hébreux et supplie son père de la lui acheter. Le mystérieux objet ramené à la maison, la comportement d'Emily commence a changer, elle entend des voix et des phénomènes paranormaux se produisent... Clyde ne tarde pas à découvrir que la gamine a trouvé le moyen d'ouvrir la boite et que ce qu'elle y a trouvé est en train de prendre possession d'elle. Un professeur d'université va mettre ce père en détresse sur la bonne voie en traduisant les inscriptions : Ne pas ouvrir, danger de mort. La boite contiendrait une âme perdue et démoniaque... La seule façon de sauver Emily et de trouver un exorciste capable de faire retourner l'entité dans sa tombe de bois...
Déjà coupables du script d'une
production Ghost House (et pas la meilleure, ajouterons les mauvaises
langues) celui de «The Boogeyman» (2005), le couple de
scénaristes Juliet
Snowden et Stiles
White retournent dans les petits papiers de Sam Raimi avec une
curieuse mission, l'improbable adaptation cinématographique d'un
article paru dans le Los Angeles Times en 2004. Jinx In A Box, à
traduire par «La boite à poisse», rapporte l'histoire
soit disant vraie, d'un certain Iosif Nietzke, étudiant du Missouri
d'une vingtaine d'années.
Son fait de gloire ? Avoir mis en vente sur le site d'enchère en ligne Ebay, une boite en bois d'acajou, contenant une stèle de pierre, un verre à vin, un chandelier, une mèche de cheveux et très accessoirement l'esprit d'un démon. Un mauvais esprit tout droit sorti du folklore juif et appelé un DYBBUK. Il aurait obtenu l'objet du délit par l'intermédiaire d'un certain Kevin Mannis qui l'aurait lui même acquise lors d'un vide grenier. Notre brave Iosif serait formel: Quiconque laisse entrer cette boite à malheurs dans sa vie, connaîtra l'enfer. Plutôt courageux, le conservateur d'un musée, Jason Haxton, remporte l'enchère pour 280$ (C'est ce qui s'appelle un coup de fusil ?) et serait toujours en possession de la chose... A moins que cela ne soit l'inverse.
Légende Yiddich (d'ailleurs déjà
exploitée dans un épisode de la saison 2 d'X files) devenu légende
urbaine. La boite à DYBBUK avait déjà fait en 2010 un premier
tour de piste cinématographique. Dans Kill Katie Malone une bande
de teenagers découvraient à leurs frais les joie du commerce en
ligne en recevant un colissimo d'enfer. Possédée «emboite», pour
ainsi dire, le pas et profite de l'occasion pour caresser la
thématique de la possession. Qui dit possession dit fatalement
exorcisme et notre tandem de scénaristes s'empressent de recycler
gaiement le folklore situationnel découlant. Yeux exorbités, petite
fille en transe, invasion d'insectes, crise télékinésique
carabinée... Ne cherchez pas, tout y est. Excepté peut être le
prêtre de service remplacé ici en plein élan judaïque par un rabbin
«Vincent Casselique». Curieux personnage qui poussera l'exorcisme
en question sur le terrain de l'expérience cinémato-sensoriel, en
hurlant à la mort : A bizou , A bizou, A bizou (le nom de l'âme
perdue) dans le double objectif de faire rentrer le démon dans la
boite et de convoquer en mémoire les meilleurs sketches de
Jonathan Lambert ou le tube planétaire de Carlos... Va savoir !
Ole Bornedal, à qui Sam Raimi a passé
commande, expédie, et c'est justement un peu le drame de ces 90
minutes et 17 secondes. Car si nous reconnaîtrons sans broncher que
la chose est cinématographiquement bien emballée et dirigée
(Le jeu de la gamine est au passage diablement convaincant !),
Possédée pèche par ses intentions et un cahier des charges prenant
le public adolescent pour cible unique. Il faut que ça fasse peur
mais trop et le Danois s'exécute avec zèle, accélérant le tempo
au point d'empêcher la moindre tension de s'installer. The
possession n'est peut être donc pas le spectacle inoffensif que
certaines plumes zélées se sont plus à décrire dans la presse (le
concept est de nature à vous occuper quelques cauchemars, avouez-le),
mais il nous faut en même temps bien avouer, que le traitement
livré par Bornedal peine volontairement à affoler le trouillomètre. Pour les sueurs froides et
l'originalité, il faudra donc repasser. Reste une série B horrifique
consommable. Et en ces temps de disette, on s'en contentera ...
Pas de mèche de cheveux, ni de bague ou de stèles quelconques dans l'édition DVD proposée par Metropolitan Vidéo mais un master saillant dont la compression se veut discrète en dépit d'un douloureux passage rouge criard occasionnant quelques disgracieuse bavures. Deux pistes Dolby Digital 5.1 accompagnent l'exorcisme (Anglais et français), des mixages très honnêtes, notons que le doublage français est (et ce n'est pas toujours le cas) artistiquement fréquentable. Dans la boite à bonus, la bande annonce du remake d'Evil Dead qui se lance à l'insertion du disque, les bandes annonces VF et VO de Possédée, un documentaire assez incroyable sur la véritable boite à DYBBUK, deux commentaires audio, le premier avec le réalisateur Ole Bornedal et le second avec les scénaristes Juliet Snowden et Stiles White. Une liste que viendra compléter quelques bandes annonces éditeur. Une bien belle édition.