Amateurs de monstres et de châtaignes,
accrochez-vous à vos raquettes de plage. Le Monster Brawl de Jesse
T. Cook est en vue. Annoncé depuis la Saint Glinglin, cette «joyeuseté» canadienne tombera au cœur de l'été
sur vos platines DVD et Bluray. Ecranbis.com est monté sur le ring
avec un peu d'avance et vient se frotter à l'épineuse question:
Faut il ou pas jeter l'éponge sur cette comédie horrifique
tendance «mon poing dans ta gueule» ? Réponse après le gong...
Lorsque Jesse Thomas Cook le réalisateur de Scarce ( Sortie chez nous dans le catalogue d' Emylia), créé sa société de production dans la ville de Collingwood au Canada, il sait qu'il lui faudra une film carte de visite. De son enfance, notre homme a gardé deux passions, la catch et les films de monstres. L'idée de mélanger le tout dans un seul et unique métrage ne tarde pas à faire surface. Le projet est ambitieux, le budget très court ($200,000 dollars d'après Cook lui même), aussi quelques concessions vont devoir être faites (Le yeti, les trolls initialement prévus vont passer à la trappe). Un décors de cimetière est construit à l'huile de coude dans un entrepôt, le tournage débute en août 2010. La création des effets spéciaux tombe dans les mains expérimentées de The Brothers Gore fx. Les maquillages sont supervisés par Jeff Derushie (Pacific Rim, Resident Evil Afterlife et Retribution, Silent Hill revelation, Saw 3D). Deux personnalités du monde du catch rejoignent le casting: Kevin Nash et Jimmy Hart... Mais ne vous y trompez pas, les véritables stars de Monster Brawl sont ailleurs...
Lorsque Jesse Thomas Cook le réalisateur de Scarce ( Sortie chez nous dans le catalogue d' Emylia), créé sa société de production dans la ville de Collingwood au Canada, il sait qu'il lui faudra une film carte de visite. De son enfance, notre homme a gardé deux passions, la catch et les films de monstres. L'idée de mélanger le tout dans un seul et unique métrage ne tarde pas à faire surface. Le projet est ambitieux, le budget très court ($200,000 dollars d'après Cook lui même), aussi quelques concessions vont devoir être faites (Le yeti, les trolls initialement prévus vont passer à la trappe). Un décors de cimetière est construit à l'huile de coude dans un entrepôt, le tournage débute en août 2010. La création des effets spéciaux tombe dans les mains expérimentées de The Brothers Gore fx. Les maquillages sont supervisés par Jeff Derushie (Pacific Rim, Resident Evil Afterlife et Retribution, Silent Hill revelation, Saw 3D). Deux personnalités du monde du catch rejoignent le casting: Kevin Nash et Jimmy Hart... Mais ne vous y trompez pas, les véritables stars de Monster Brawl sont ailleurs...
Matérialisation providentielle de l'étrange, le monstre arpente l'imaginaire depuis toujours, caché dans les profondeurs abyssales de psyché, guettant le meilleur moment pour surgir de l'ombre et ainsi faire dérailler le train de la normalité. Plus qu'un élément fantastique, il est un concentré et sa seule présence suffit à éteindre les lumières du strictement possible. Au cinéma, le monstre transperce l'écran, sa différence, sa laideur fascine au point de vampiriser les récits, faire de l'ombre aux starlettes... Suceur de sang, macchabée marcheur, momie baladeuse, Loup garou...Tous candidats à la postérité et au vedettariat, tous admis dans le carré Vip de la pop culture. Le prix à payer est parfois lourd. En s'invitant dans la culture de masse, le monstre rejoint une certaine forme de norme et se vulgarise malgré lui. Lorsque la créature ne suffit plus, le cinéma d'exploitation, face désargentée du système hollywoodien, n'a guère d'autre choix que celui d'organiser d'improbables matchs filmiques et autres chocs des titans pelliculaire... Jesse James affronte Frankenstein, Billy the Kid combat Dracula, Tokyo sert de ring de béton dans la flopée de Godzilla...
Monster Brawl a le mérite de pousser le bouchon plus loin et de se payer un véritable tournoi. Pas moins deux clans de quatre monstres classiques s'y affrontent dans d'un cimetière du Michigan avec le but de couronner le plus grand destructeur de tous les temps. D'un côté les morts vivants, de l'autre les créatures. Dans la première équipe : Un revenant qui débande (la momie), une suceuse de premier choix (Lady Vampire), un membre tout raide ( Zombieman) et un grand gaillard infatigable (Frankenstein)... Dans la seconde : Un voyeur carabiné (Cyclope), une couguar maléfique (Sorcière maudite), un gros dégoûtant verdâtre (Le putride) et une bête à poil (Loup garou). Ne vous y trompez pas, il ne s'agit pas ici de jambes en l'air mais bien de mains dans la gueule. Vous vous demandez sans doute quel alibi scénaristique a pu autoriser ce meeting de l'horreur ? N'y allons pas avec le dos de la cuillère, le scénario se limite au concept, ou pour le dire différemment, le concept résume assez bien le scénario. Monster Brawl est «un trip» visuel d'une heure et demie pour fans de monstres et de catch. Un parenthèse couillonne assumée mais jouissive... Filmée façon télé US et WWE, commentateurs inclus.
Face à un tel jusqu'au-boutisme, deux réactions radicalement opposées sont possibles et Monster Brawl gagne haut la main sa ceinture de film clivant. Soit la perspective de voir nos huit monstres s'en mettre plein la poire à coup de manchette suffit à provoquer votre enchantement. Soit "Trop c'est trop" et la nature du spectacle proposé aura tôt fait de mettre K.O. Le public du festival FANTASIA de Montréal ne s'en d'ailleurs pas encore remis et à offert à Monster Brawl le prix du public en 2011. Un appel à la récidive ? On me souffle dans l'oreille gauche qu'à défaut de lui donner une suite, Jesse Thomas Cook projetterait d'en réaliser un remake au budget plus confortable... On va donc se garder quelques bières au frigo et quelques sacs de pop corn sous le coude car du côté d'Ecranbis.com, on a trouvé l'effort de Jesse Thomas Cook aussi bêta que divertissant !
Le disque:
FACTORIS/M6 offre à Monster Brawl un DVD à l'image scopée (2.35) et impeccable (voilà qui fait honneur à la surprenamment belle photographie). Pour ce qui est des petits plaisirs du conduit auditif, vous aurez droit à des mixages dolby digital 5.1 en français et en anglais et un mixage DTS en anglais. La galette embarque des sous titres amovibles. Rayon bonus, un making of (sous titré), un commentaire audio (VO) , la copie digitale illimitée du film (MP4) et la bande originale du film en MP3 (accessible sur PC/MAC). Bandes annonces éditeur en prime. Un disque comme on les aime.