A la triste date du 11 septembre, Factoris /M6 offre à «Loosies» un passeport vidéastique français. Pour l'occasion le polar existentiel, urbain et romantique de Michael Corrente devient «Run Or Die». Au menu, un pickpocket dans les rues de la grande pomme, Michael Madsen à ses trousses, 100 000 tickets à rembourser et une affaire de cœur en prime. Ecranbis.com a pu se coincer une galette dans le lecteur avec quelques jours d'avance...
Bobby (Peter Facinelli) est un jeune New Yorkais ordinaire ou presque. Il passe ses journées à arpenter les rues de la ville, les rames de métro où il exerce ses talents de pickpocket. Condamné à dépouiller son prochain pour rembourser les 500 000 dollars de dettes de jeu de son père défunt, la garçon ramène chaque soir son incroyable butin à un mafieux de seconde zone. Vols de montres, téléphones portables, cartes de crédit lui permettent de survivre dans la jungle de l’existence et de subvenir aux besoins de sa mère. Par jeu et sans doute par ennui, il pousse le vice à ramener les portefeuilles de quelques jolies victimes, les séduit et disparaît à l'aube. Il va cependant commettre deux erreurs. La première est de dérober la plaque de police du lieutenant Nick Sullivan (Michael Madsen) et d'utiliser celle ci pour réquisitionner un taxi. Le flic devenu la risée de la presse se lance instantanément à ses trousses.
La seconde est d'avoir croisé quelques mois plus tôt le chemin d'une serveuse de Bar. Lucy réapparaît dans sa vie et lui annonce qu'elle est enceinte. Alors qu'il lui reste encore 100 000 dollars à rembourser, que Sullivan mène l’enquête, Bobby entraîne la jeune femme dans l'impasse de sa propre vie... Voilà un assez curieux petit film indépendant hésitant entre le polar réaliste, l’instantané sociétal et la romance. Un héros, mal dans ses bottes, fruit unique d'une famille dysfonctionnelle, à la fois victime et bourreau. Une vague intrigue mafieuse et policière. Une Love Affair naissante ou du moins renaissante. "Run or Die" hésite sans cesse, juxtapose ses thématiques sans jamais les brasser. Tout n'est que chemins croisés et carrefour, un pas en avant pour deux pas en arrière. La forme rejoint d'ailleurs pratiquement le fond. Flashback, ruptures de ton, montage elliptique. L'impression de films multiples et imbriqués accompagne ce vol plané cinématographique. Une œuvre déstructurée par excellence et en un sens plus documentaire que narratif. Moderne, pourrions nous dire.
Le message semble lui plus conventionnel et attendu. Bobby est-il condamné à suivre la route que le destin a tracé pour lui, l'herbe peut-elle pousser sur les terres les plus arides? Le happy end d'usage, un peu parachuté, ne trompera personne, son idylle avec Lucy commence là, à quelques secondes du générique de fin et les 84 minutes qui précédent ne témoigne que d'une seule vérité, unique et imparable: Cette histoire n'a à priori pas bien commencé. Que construire sur de tels fondements? Bobby pourra-t-il au fond être un autre homme que celui que la vie a sculpté? On aimerait bien dire que oui, après tout l'espoir ne coûte que lorsqu'il est parfaitement vain.
Peter Facinelli, plus connu pour ses
apparitions dans la saga cinématographique Twilight, est ici
producteur, scénariste et (on est jamais mieux servi que par soi-
même) l'acteur principal. On croise également la belle Jaimie
Alexander (Thor, The Last Stan avec Scwharzy...). Michael Madsen et
William
Forsythe jouent les guest stars. Les fans de Twillight, de
Nurse Jackie et de seconds couteaux peuvent donc se laisser tenter...
Test Bluray :
cette édition Factoris/M6 (Distribution Warner) propose un master haute définition d'excellente qualité au format 1.85 d'origine, accompagné des pistes audio en DTS HD HR 7.1 en langue française et anglaise (Doublage français assez correct). Notons la présence de sous-titres français. Côté bonus, on retrouve comme à l'époque d'Emylia une copie digitale compatible tout périphérique (hd264) et surtout illimitée. (Attention le transfert nécessite un lecteur Bluray informatique).
Test Bluray :
cette édition Factoris/M6 (Distribution Warner) propose un master haute définition d'excellente qualité au format 1.85 d'origine, accompagné des pistes audio en DTS HD HR 7.1 en langue française et anglaise (Doublage français assez correct). Notons la présence de sous-titres français. Côté bonus, on retrouve comme à l'époque d'Emylia une copie digitale compatible tout périphérique (hd264) et surtout illimitée. (Attention le transfert nécessite un lecteur Bluray informatique).