Medusa N°25 : Chronique ...


Vingt cinq ans déjà que le bateau Medusa croise sur les océans de l'imaginaire, barque fragile devenue au fil des parutions le «Pacific Princess» du fanzinat made in France. Le commandant Lefevre tient toujours la barre et en salle des machines on taffe à donf, tenus éveillés par la délicieuse musique d'un fouet claquant dans les airs. «Cllaaaaaaacccck !»...  Tiens d'ailleurs celui n'est pas passé loin, il était pour Lionel Grenier. Qu'on me pardonne cette mise en scène introductive, un poil délirante (ou si peu), qui ne caresse (mmhhh) nul autre objectif que celui de cacher un certain embarras. Car oui, il se trouve que votre serviteur a été pris les mains dans la cambouis lors de la rédaction de ce jet événement... Je ne voudrais donc pas que ma prose puisse être interprétée comme un aveu d'autosatisfaction ou une démonstration ordinaire de copinage, lui-même très ordinaire.



Parcourons donc sans arrière pensée ces quelques pages juteuses... Et commençons par une armée de bisseux venus souffler en chœur les 25 bougies de la maison mère. David Didelot en personne, Professeur Thibaut en lui même (décidément le corps enseignant est très représenté), Fabrice Lambot, Christophe Lemaire (Peut être plus pour longtemps, les élections approchent), entre autres. Nunzio CUSMANO est, lui, resté en cuisine, très affairé à séparer le blanc des œufs ou plus précisément le Maniac de Lustig et celui de Khalfoun. Niveau interrogatoire, Medusa s'embourgeoise même un peu : John Landis , Luigi Cozzi, Jean Rollin et tout l'argumentaire féminin d'Evil Dead passent aux aveux. Tout ça (et pas que...) dans la même garde à vue, pardon dans le même numéro. Chapeau ou plutôt képi bas, enfin on s'en fout !

Évidemment, la chronique Bis constitue la matière première de cet annuaire au ton improbable et à l'excentricité assumée. Là encore la prise est conséquente. Quelques Euros Westerns carabinés et carabineurs, un bus d'infirmières en sueurs (je suis humide mais je me soigne) et de militaires torse poil (fait l'amour pas le derch), des espions qu'on aimait, des cani-(troude)-balles, des teutons sous le soleil (mais à priori plutôt portés sur la lune), une plongée dans le cinéma grec et ses glissades dans le Bis (au bon lait de crisis), une ascensionnelle étude de l'échelle dans la sexy comédie allemande (Sehr Gut !) et un dossier fataloludique sur la «Jeu-de-la-mort-sploitation»... Impossible de dresser la liste de tous les ingrédients qui composent l'assiette, sous peine de transformer cette chronique en étiquette de plat préparé discount. Sauf qu' ici rien ne sent le réchauffé, la pige génétiquement modifiée et le colorant d'encartés laborieux.



Alors plutôt que de résumer mon effort à la contemplation béate... et de peur de passer pour le Nelson Monfort de la bissosphère, je range tube de pommade pour mieux dégainer gants de plastique et doigts inquisiteurs. Ma patiente de papier allongée, pages écartées, l'entre ligne en point de mire, il me semble palper à l'aveugle une excroissance peu commune. Diable, mademoiselle, vous êtes enceinte ? Ou ai-je mis le doigts sur le fameux esprit "fanzine"  ? Dire que je ne l' avais pas diagnostiqué depuis le dernier numéro de Vidéotopsie.

Bref si 15 ou 20 balles (selon que vous ayez un penchant pour la couleur ou le noir et blanc) traînent dans vos poches, que votre emploi du temps post Sochi a autant de trou qu'une production Colmax grande époque, il est vous est vivement conseillé de se laisser tenter.