Vampire University : Critique et test Bluray



Qu'on se le dise, les symptômes cliniques de la récente pandémie participative diffèrent d'une contrée à l'autre. Tandis qu'en France, les internautes producteurs nous ont gratifié d'une douloureuse leçon d' arithmétique prodiguée par un comptable barbu, dépressif et un peu bègue  (Toi plus Moi plus Toi plus moi plus toi...pour un résultat désespérément nul), les enfants de la douce Amérique investissaient leur étrennes sur une comédie vampirique et sexy. Enfin, façon de parler puisque Vamp U a été mis en boite, monté et même primé avant d’atterrir sur la Mecque de la levée de fond (Non je n'ai pas oublié le «i ») : Kickstarter dot com ! L'explication a le mérite d'être simple, il manquait quelques milliers de dollars (15 000 pour être précis) pour offrir à cette petite bande une post production et une bande originale digne de ce nom. 


On ne vas pas vous raconter d'histoires. Bien que quelques sites confrères se soient émus de la sortie vidéo américaine de cette perle rigolarde, nous aurions mis notre main au feu que le film de Jespersen et Nelson ne traverserait pas l'Atlantique. Factoris films a décider de nous faire mentir.En gagnant son visa pour la France, Vamp U conserve ses visuels étonnants tétonnants et voit son titre quelque peu étendu. Vampire University, c'est déjà mieux que le ré étiquetage québécois «Le collège des vampires» me direz-vous... Sachez cependant que l'accroche originale franchement kinky et elle aussi reprise au mot près par nos cousins du froid ("les filles de la sororité, ça suçe !") a, sans mauvais jeu de mot, sauté... au profit d'un plus politiquement correct «Elle a les crocs sexy».

 Au menu, un farce horrifique mettant en scène un certain Wayne Gretzky, professeur de son état, vampire en sale état. Cette pauvre créature de la nuit souffre en effet de trouble de l’érection des canines. Un mal qui remonte à la mort accidentelle (Mon cul !) de Mary, prunelle de ses yeux, 300 ans plus tôt. Contraint d'avoir recours à de peu appétants produits de substitution (du sang animal), aidé par un de ses collègue de travail, le psychologue scolaire Levin, Wayne parvient à survivre. Mais l'arrivée de la jeune et belle Chris va réveiller sa soif de mordre. La jeune étudiante se trouve (oh mon dieu, comment cela est-il possible ?) le sosie parfait de Mary.



Emporté dans son élan, tout heureux de retrouver les crocs et la banane, notre professeur Foldingue va à nouveau commettre l’irréparable. A la fin d'un partie de jambes en l'air, Wayne mord la jeune Chris et la transforme en suceuse prodige. Désormais, les étudiants du campus auront à trancher entre deux cursus: la vie éternelle ou le garde mangé. Que la lecture ce pitch sanguinolent ne vous trompe pas. Vampire University met l'essentiel de son propos horrifique au service de la comédie. Pour le dire autrement, le moindre recoin de ce jet déconneur respire la littérature Bit Lit, l'univers estudiantin et télévisuel de Buffy, le romantisme mordant de Twilight, le goût des jolies pépées aux récoltés d'enfer et la «vamp com» assumée... Bien que ce Vamp U lorgne assez clairement sur la Sexy teen comedy US, pas le moindre plan mammaire ne s'est glissé dans le montage. De quoi faire rager le bisseux libidineux , contraint apprécier la marchandise (Julie Gonzalo et ses copines) dans son emballage.



On aurait d'ailleurs bien taxé le spectacle d'un peu timoré, s'il n'accouchait pas de 20 minutes finales savoureuses et  surtout flanquées d'un humour à côté du cercueil. Bref, même si notre bobine du jour fait clairement de l’œil à un public adolescent, le cinéphile déviant peut se risquer à l’étreinte oculaire sans craindre de s'y casser les dents. Surtout que le casting généralement calamiteux dans ce genre de produit , ne fait ici pas peine. Gary Cole, Adam Jonhson (Frozen), Alexis Knapp (Project X, Percy Jackson), la joueuse de Tennis Russe Maria Kirilenko sans oublier Maclain Nelson qui a eu l’extrême coquetterie de s'attribuer l'un des rôles principal de son propre film. Allez Hop un coup de tampon : Q.C. Passed !



Le Bluray :

Pas de grosses surprises avec cette édition Bluray en provenance de l'atelier de Factoris films. Un master HD saignant au format 1.78 accompagné de mixages audio DTS High Res 7.1 en français (Doublage correct) et en anglais. La galette embarque des sous titres dans la langue de Molière et une copie digitale illimité Mac et PC en guise de bonus. Bref du techniquement irréprochable.