Premier semestre 2014, le chat
qui fume revient se frotter aux jambes des cinévores frenchy, le poil
soyeux, la queue dressée et l’œil vif, ronronnant d'extase à l'idée de régaler nos
platines affamées. Dans sa gamelle pelliculaire, une nouvelle
collection exclusivement dédiée aux amateurs de jolies filles sportives, de parfums de vestiaire et d'auréoles sous les bras. Avant de s’atteler à
"Attaque à mains nues" (et non attaque à nains nus,
quoique le concept n'est pas non plus dépourvu de charme), l'Ecranbis.com
s'est risqué à étreindre une femme dangereuse le temps d'un
visionnage... Chronique frappante sous le discret soleil de mai...
En d'autre temps, l'édition sur galette argentée de "Too Hard To Handle" aurait pu apparaître aussi commercialement risquée que cinéphiliquement saugrenue. (Sauf de ce côté du web, était-il besoin de le préciser). Le chat a eu du museau, cette fleur de drive-in embrasse tous les codes désormais sublimés et célébrés par la vague post Tarantino, comprendre le cinéma grindhouse maniériste, le goût de l'authenticité en plus. Une pièce d'époque donc, qui caressera dans le sens du poil une cinéphilie de seconde main et de second degré. Mi nostalgique , mi sarcastique. Tant que la chose ne se vautre pas dans les draps du snobisme malveillant et parisien, nous n'y trouverons pas grand chose à redire...
«Too hard to handle» qui eut, nous dit-on, l'honneur d'être distribué sous plusieurs titres dans l'hexagone (dont Samantha, nana explosive...) nous arrive sous un titrage tout aussi prévenant : «Une femme dangereuse». La galette s'habille d'un visuel délicieux flirtant avec l'âge d'or de VHS à louer et et de la jaquette farceuse. Une blonde fumante, en pied de nez à la loi Evin, un mitraillette sous le bras, un fouet entre les doigts. Cette vitrine de papier, qu'on se le dise, ne trompe pas le chaland et résume même assez bien l'esprit de l'arrière boutique. On y suit les scabreuses aventures de Samantha Fox. Héroïne féline et lionne sans cage, toujours prête à donner ou à tirer un coup. Sous le soleil des Philippines, dans les effluves de crèmes solaires et la tiédeur suspecte des piscines (parole de sudiste, quand c'est trop chaud, c'est qu'il n'y a pas que de l'eau), la miss enchaîne les contrats comme on enfile les passes, redoublant d'imagination dans l'art d'occire à la chaîne et d'envoyer de l'autre côté du miroir.
Pour l'amour du risque, Samantha entraîne au plumard, un flic de haut vol censé enquêter sur ses propre crimes. Pompier, Pyromane, la vieille rengaine d'une passion impossible donnant au spectateur l'occasion de découvrir la fesse sombre de la chatte sauvage, les raisons de sa furie et même de goûter aux ruisseaux de ses larmes. Le propos fatalement plus frontal que subtil n'a pratiquement ici qu'une seule et unique raison d'être. Laisser la sublime Cheri Caffaro squatter le cadre sous le regard lubrique de son cinéaste de mari. Chéri par là, chéri par ici... Cette déclaration pelliculaire débutée quelques années plus tôt dans la série des Ginger saute aux yeux et frappe sous la ceinture. Ce qui n’empêche pas «Too Had to handle» d'être traversé par quelques curieuses séquences dont la plus notable restera un duel de volatiles, entrecoupé de plans sur le buste d'une Samantha frôlant l'orgasme. Le rapport de cause à effet, parfaitement inexplicable à première vue, échappe également au second visionnage. A moins de penser que le combat de coq au sens propre, allume la poule au sens figurée.
On s'amusera également du versant féministe présumé de ce monument exploitatif. Samantha, étendard du "girl power", rappelle autant la Sabrina Kincaid de «The Doll Squad» que le Dr Bannister de «Satanik», un personnage multi-facettes quasi compilatoire. A la fois pauvre petite fille riche, tueuse à gage, mante religieuse, génie du mal, ange de la vengeance, karateka woman chaude comme un beignet de plage. «Une Femme dangereuse » sous ses airs de spectacle progressiste, collectionne et agrège donc les représentations sympathiquement machistes ... Bref voilà du cinéma pop corn et bubble gum dont les incohérences (L'histoire du poison paralysant dans le bain, tout aussi improbable que l'électrocution de Corinne Calvet), les maladresses (comme ses perfectibles mise au point) finissent par rendre "Une femme dangereuse" tout à fait charmant... que dis-je jubilatoire ! A regarder la baie vitrée du salon ouverte et de sa voiture, il va sans dire...
Le disque :
Cette édition «Le chat qui fume» nous permet de découvrir « Une femme dangereuse » dans un master assez propre (1.77) mais n'ayant pas complètement perdu son grain et sa touche «exploitative» . Quelques griffures , rayures de plus n'auraient pas été de trop. On ne le dira jamais assez, les plus belles croupes se reluquent sur les plus vieilles bobines. Pour le plaisir des cages à miel, des pistes française, anglaises stéréo ainsi que des sous titres dans la langues de Molière. Dans le coffre à bonus, pas de cadavre mais une flopée de bandes annonce. Un bel objet cédé au prix de 11€90. A commander directement chez l'éditeur http://www.scope35.fr/action/77-une-femme-dangereuse.html (c'est mieux ) ou dans vos vidéostores préférés.
Avis aux loups, le petit chaperon rouge ne se laissera plus prendre... |
En d'autre temps, l'édition sur galette argentée de "Too Hard To Handle" aurait pu apparaître aussi commercialement risquée que cinéphiliquement saugrenue. (Sauf de ce côté du web, était-il besoin de le préciser). Le chat a eu du museau, cette fleur de drive-in embrasse tous les codes désormais sublimés et célébrés par la vague post Tarantino, comprendre le cinéma grindhouse maniériste, le goût de l'authenticité en plus. Une pièce d'époque donc, qui caressera dans le sens du poil une cinéphilie de seconde main et de second degré. Mi nostalgique , mi sarcastique. Tant que la chose ne se vautre pas dans les draps du snobisme malveillant et parisien, nous n'y trouverons pas grand chose à redire...
«Too hard to handle» qui eut, nous dit-on, l'honneur d'être distribué sous plusieurs titres dans l'hexagone (dont Samantha, nana explosive...) nous arrive sous un titrage tout aussi prévenant : «Une femme dangereuse». La galette s'habille d'un visuel délicieux flirtant avec l'âge d'or de VHS à louer et et de la jaquette farceuse. Une blonde fumante, en pied de nez à la loi Evin, un mitraillette sous le bras, un fouet entre les doigts. Cette vitrine de papier, qu'on se le dise, ne trompe pas le chaland et résume même assez bien l'esprit de l'arrière boutique. On y suit les scabreuses aventures de Samantha Fox. Héroïne féline et lionne sans cage, toujours prête à donner ou à tirer un coup. Sous le soleil des Philippines, dans les effluves de crèmes solaires et la tiédeur suspecte des piscines (parole de sudiste, quand c'est trop chaud, c'est qu'il n'y a pas que de l'eau), la miss enchaîne les contrats comme on enfile les passes, redoublant d'imagination dans l'art d'occire à la chaîne et d'envoyer de l'autre côté du miroir.
Split Screen: l'art du duplex narratif |
Pour l'amour du risque, Samantha entraîne au plumard, un flic de haut vol censé enquêter sur ses propre crimes. Pompier, Pyromane, la vieille rengaine d'une passion impossible donnant au spectateur l'occasion de découvrir la fesse sombre de la chatte sauvage, les raisons de sa furie et même de goûter aux ruisseaux de ses larmes. Le propos fatalement plus frontal que subtil n'a pratiquement ici qu'une seule et unique raison d'être. Laisser la sublime Cheri Caffaro squatter le cadre sous le regard lubrique de son cinéaste de mari. Chéri par là, chéri par ici... Cette déclaration pelliculaire débutée quelques années plus tôt dans la série des Ginger saute aux yeux et frappe sous la ceinture. Ce qui n’empêche pas «Too Had to handle» d'être traversé par quelques curieuses séquences dont la plus notable restera un duel de volatiles, entrecoupé de plans sur le buste d'une Samantha frôlant l'orgasme. Le rapport de cause à effet, parfaitement inexplicable à première vue, échappe également au second visionnage. A moins de penser que le combat de coq au sens propre, allume la poule au sens figurée.
On s'amusera également du versant féministe présumé de ce monument exploitatif. Samantha, étendard du "girl power", rappelle autant la Sabrina Kincaid de «The Doll Squad» que le Dr Bannister de «Satanik», un personnage multi-facettes quasi compilatoire. A la fois pauvre petite fille riche, tueuse à gage, mante religieuse, génie du mal, ange de la vengeance, karateka woman chaude comme un beignet de plage. «Une Femme dangereuse » sous ses airs de spectacle progressiste, collectionne et agrège donc les représentations sympathiquement machistes ... Bref voilà du cinéma pop corn et bubble gum dont les incohérences (L'histoire du poison paralysant dans le bain, tout aussi improbable que l'électrocution de Corinne Calvet), les maladresses (comme ses perfectibles mise au point) finissent par rendre "Une femme dangereuse" tout à fait charmant... que dis-je jubilatoire ! A regarder la baie vitrée du salon ouverte et de sa voiture, il va sans dire...
la lolita s'en cogne ! |
Le disque :
Cette édition «Le chat qui fume» nous permet de découvrir « Une femme dangereuse » dans un master assez propre (1.77) mais n'ayant pas complètement perdu son grain et sa touche «exploitative» . Quelques griffures , rayures de plus n'auraient pas été de trop. On ne le dira jamais assez, les plus belles croupes se reluquent sur les plus vieilles bobines. Pour le plaisir des cages à miel, des pistes française, anglaises stéréo ainsi que des sous titres dans la langues de Molière. Dans le coffre à bonus, pas de cadavre mais une flopée de bandes annonce. Un bel objet cédé au prix de 11€90. A commander directement chez l'éditeur http://www.scope35.fr/action/77-une-femme-dangereuse.html (c'est mieux ) ou dans vos vidéostores préférés.
Ils se sont cassé pour le menu. |