Le
concept, concédez-le, n'a rien d'un ballon dégonflé. Une feuille de
match barrée, un diptyque zombie déconneur sur fond de tirs au
penalty, le co-réalisateur de la horde et celui d'Atomik Circus dans
les cages. Le décor, le stade de La Grippe, complexe sportif de
Caplongue, petite ville perdue dans les entrailles de la France. Une
fin de saison, un dernier déplacement, celui de l'Olympique de Paris.
Une équipe à bout, meurtrie par les blessures, obnubilée par les
transferts. Mais pour les Caplongais, la rencontre n'a rien d'un
match amical. C'est une histoire d'honneur, de revanche et de
fumigènes. Lorit, l'enfant du pays, passé à l'ennemi sous une
pluie de biftons et de sponsors, est attendu de pied ferme. L'exploit
est possible, mais la victoire a un prix. Il faudra jouer du frigo
et de la seringue. Manque de pot (Belge ?), la première
injection a de bien fâcheux effets secondaires.
Transformé en zombie, Jeannot le capitaine de l'équipe locale disparaît dans la nature, vomi au lèvre. Dans l’arène communale, le match commence, âpre, sans pitié. Mais lorsque les crampons de la star locale retrouvent le chemin du stade, public et joueurs voient leur espérance de vie réduite aux arrêts de jeu. Lorit, précédemment exclu pour une faute involontaire et un bourre pif à l'arbitre, va devoir faire équipe avec une poignée de survivants. Le pitch est certes cocasse pour ne pas dire carrément "ovnique" dans le tiède paysage cinématographique français actuel. Mais l'originalité de «Goal of the dead» tient surtout de son choix structurel. Celui de la double ration. Deux films indépendants dans le style, accrochés à la corde d'un même script. Les deux cinéastes se sont mis d'accord sur tout (Les deux films ont d'ailleurs été tournés en même temps) tout en se laissant une totale liberté réalisationnelle. But! Le passage de relais est réussi, même si il n'est pas totalement interdit de se demander si la forme ne sert pas plus le concept que le récit en lui même.
Transformé en zombie, Jeannot le capitaine de l'équipe locale disparaît dans la nature, vomi au lèvre. Dans l’arène communale, le match commence, âpre, sans pitié. Mais lorsque les crampons de la star locale retrouvent le chemin du stade, public et joueurs voient leur espérance de vie réduite aux arrêts de jeu. Lorit, précédemment exclu pour une faute involontaire et un bourre pif à l'arbitre, va devoir faire équipe avec une poignée de survivants. Le pitch est certes cocasse pour ne pas dire carrément "ovnique" dans le tiède paysage cinématographique français actuel. Mais l'originalité de «Goal of the dead» tient surtout de son choix structurel. Celui de la double ration. Deux films indépendants dans le style, accrochés à la corde d'un même script. Les deux cinéastes se sont mis d'accord sur tout (Les deux films ont d'ailleurs été tournés en même temps) tout en se laissant une totale liberté réalisationnelle. But! Le passage de relais est réussi, même si il n'est pas totalement interdit de se demander si la forme ne sert pas plus le concept que le récit en lui même.
La
chose n'aurai-t-elle pas gagner à jouer les 90 minutes
réglementaires ? Et par la même occasion se débarrasser de
quelques peu subtiles allusions sociétales (énième joke sur l’intégration, le doigt pointé sur l'anti parisianisme
provincial...Who's the bof ? ) C'est d'ailleurs le seul bémol que je me permettrai
d'ajouter à la partition. Car pour le reste, ce survival sportif tape dans la lucarne. Tout y est cadré au scalpel,
superbement photographié et souvent virtuose, évidemment drôle et
éminemment gore. Sans compter la charge symbolique qui dégouline
en douce de ces deux mi-temps pelliculaires. Après tout, le culte
du ballon rond ne transforme-t-il pas des tribunes de "monsieur tout le
monde" en horde d’excités beuglant et alcoolisés à chaque jour de
championnat ? Le sport qui trimbale sans mauvais jeux de mot,
arbitrairement, un cortège de valeurs positives n'est-il justement pas
un simple catalyseur à pulsions animales ? En une phrase, le foot nous
rend-t-il un peu zombie ? (voire un peu con, n'ayons pas peur
des mots). Nul doute que le message fasse, en plein jeux du cirque,
mouche !
Ne le cachons pas plus longtemps, Goal of the dead est un coup de boule cinématographique dont les quelques passes ratés ne seront ternir un score sans appel. C'est du tout bon....
Ne le cachons pas plus longtemps, Goal of the dead est un coup de boule cinématographique dont les quelques passes ratés ne seront ternir un score sans appel. C'est du tout bon....
Le disque:
Luminor, jeune éditeur, fait, on le sait, les choses bien. Goal of the dead a droit à un double DVD (2 boîtiers Slim dans un fourreau carton) chargé en suppléments. Au menu, les deux parties qui composent le métrage, un making of (20 minutes), une bande annonce, deux courts-métrages Grindhouse de Mathieu Berthon (8mn), un documentaire sur les effets spéciaux (8mn) et des photos de tournage. Le master scopé et 16/9 doublé d'un piste son spatialisée 5.1 est à la hauteur, le prix sympa (14€99 qu'il s'agisse des DVD ou de la version bluray). On aime !