Defender : Critique et test Bluray



L'humanité s'est trouvé un nouveau gardien annonce le communiqué de presse. Il ne leur manquera plus que des lecteurs répondra l'anti gauchiste taquin et ricaneur. Juillet 2014, presque un an jour pour jour après la sortie française de «Voltage», un nouveau super héros Bollywoodien fait route vers nos rutilantes platines à dos de Condor. Defender sera disponible en DVD et Bluray le 7 juillet aux prix respectifs de 19€99 et 24€99. Ecranbis.com a pris le temps de visionner la chose entre deux baignades et livre une chronique qui sent bon la serviette de plage et les chouchous. 


Une terrible pandémie vient de s'abattre sur l'Afrique. Mais pour Kaal (Siddhant Arya dans la version Originale), génie du mal aux pouvoirs télékinésiques surpuissants, il ne s'agit que d'un test. Inventeur d'une mutation virale d'origine extra-terrestre, le scientifique mégalomaniaque compte mettre le monde à ses pieds. Mais c'était sans compter sur Blast (Krrish) héros masqué qui a hérité de pouvoirs surhumains grâce à une rencontre entre un alien et son père (C'est chelou cette histoire quand même, enfin bon).

On ne sait pas si les aventures tri dimensionnelles de Ra-One (Voltage) ont trouvé leur public dans l'hexagone. Mais Condor Entertainment a visiblement vendu suffisamment de galettes pour se frotter à nouveau au super héroïsme à l'indienne. Comme souvent chez l'éditeur, c'est la valse des titres. Derrière «Defender», il faudra reconnaître «Krrish 3»... Troisième volet d'un triptyque débuté en 2003 avec «Koi... Mil Gaya» et suivi par «Krrish» en 2006. Ne cherchez pas Krrish 2, il n'y en a pas ! Ou plutôt si, il s'agit de «Krrish». A la vue de ce sac de nœud Bollywoodien, on finit par se dire que l'oiseau a eu du bec. Va donc pour «Defender» ! Rakesh Roshan réalisateur des deux premiers films de la série, rempile, reprenant la main et la barre à Rakeysh Omprakash Mehra, réalisateur initialement pressenti. Dans sa douloureuse genèse, Defender perdra son argumentaire 3D (le film devait être post converti, il n'en sera, faut de temps, rien) et atteindra les écrans indiens avec quelques 3 années de retard.

Au menu de ce plat exotique, tout ce qui fait l'indéfinissable charme de l'industrie Bollywoodienne, humour premier degré, séquences romantiques cul-cul la praline et immanquables séquences "dansées chantées» tombant comme un cheveu dans le Rajma. De l'autre main, l'effort de Rakesh Roshan caresse un imaginaire très Hollywoodien: Un super héros bondissant, volant, masqué affrontant une bande de mutants (la femme caméléon, l'homme à la langue géante) menée par un génie du mal magnétiseur sur fauteuil roulant, sorte de fusion entre Magneto et professeur Xavier. Si cela vous fait penser à X-Men, ne vous retenez pas ! Ce pillage thématique se prolonge même jusque dans une bande originale s'inspirant des plus belles heures de la musique de film américaine. E.T. L'extra terrestre, Pirates des Caraïbes... Tout y passe, rien ne résiste!



Évidemment pour le spectateur français non préparé à ce genre de mixture pelliculaire, le choc risque d'être sévère D'autant plus que ceux qui se tourneront vers le montage international (supprimant les scènes musicales mais aussi, pour ne pas dire surtout, la séquence introductive résumant les deux premiers films), risquent d'y perdre un peu leur latin. Mais les vidéovores qui quitteront le temps du visionnage les lunettes d'un scepticisme très occidental découvriront sans doute derrière cette aventurette friquée (18 millions de dollars ) et compilatoire, un spectacle agréablement couillon bordé d'un exotisme rafraîchissant et d' effets numériques réussis. Avis donc aux fantasticophiles blasés par les blockbuster de l'oncle Sam, il y a là de quoi changer d'air ! 




Le disque : 

Pas de malaise du côté de Condor Entertainment, qui livre "Defender" dans un Bluray de belle tenue au ratio image scopée d'origine. On en prend plein la dalle HD ! Le tout est accompagné de pistes spatialisées 5.1 en version française et versions originale sous titrée. Notons qu'il est possible de visionner le film dans son montage indien (avec scènes musicales) ou dans un montage international. En bonus, une poignée de bandes annonces et un making of en deux parties.