Attention braves et jeunes gens, «Varsity Blood» pointera le bout de son nez le 11 août prochain chez nos cousins d'Angleterre grâce à une édition DVD portant la griffe d'Image Entertainment UK, récente déclinaison et extension britannique d'Image Entertainment. Ne nous voilons pas trop la face, la probabilité pour que cette péloche atterrisse un beau jour dans nos bacs risque d'égaler nos chances de gagner la coupe d'Europe. Ce n'est pas pas perdu, mais confessez que ce n'est pas gagné ! Ecranbis.com sort par son conséquent d'une torpeur très estivale, abandonnant serviette de bain et beignets de plage, pour livrer un preview hexago-exclusif. Ce qu'on ne ferait pas pour toi lecteur ! On se le demande !
Donne moi un «D». Donne moi un «I». Donne moi un «E». Tantôt nymphe sautillante tantôt pouffiasse hystérique, la cheerleader, également taxée de «Pom Pom Girl» active son frais popotin des terrains de sports à nos écrans en rut ! Point d'équivalence de ce côté de l'atlantique où l'on se contente de classer l'animal dans la famille des majorettes ou du géranium. (C'est selon) La pom pom girl est donc sans grande discussion possible un étendard de chair, un bruyant et gloussant sommet de la pyramide de la jeunesse américaine. Édifice social dans lequel la sacro-sainte notion de «popularité» sert bien évidemment d'ascenseur...en panne. Mais sur le terrain du cinéma de genre, les symboles ont la vie dure et la mort certaine. Nos hôtesses de stade ne sont jamais les dernières à goûter au tranchant de la lame... En témoigne ce saignant «Varsity Blood», hommage certes un peu démuni mais totalement sincère au slasher movie des années 80.
Le script tient pratiquement sur un papier de chewing-gum. En pleine fête d'Halloween, période propice à la célébration des morts et à la perte de vie, les étudiants de l' Hogeye High School trouvent en la mascotte des Warriors (leur équipe de football) un bourreau implacable... La suite est pratiquement connue d'avance: entre diktat du «Body Count», bowling humain et enfilade de perles gores. On ne le dira jamais assez: le Slasher est par nature un genre récitatif, un comptine adolescente et cinématographique normée à l’extrême. Varisty Blood joue donc la carte de révérences appuyées,du front à terre et offre à son tueur grimée en indien de pacotille le loisir de mettre à mort à la chaîne en se conformant aux codes de l'exercice. Ça décapite, ça saigne, ça écrase, ça trépane avec talent à défaut d'originalité. En ce l'effort de Jake Helgren, tout vidéastique soit-il, fait son petit effet. Dommage que le jeune réalisateur ait cru nécessaire d'adjoindre à son spectacle quelques douloureuses séquences de dialogues, transpirant de turpitudes adolescentes. Mais il faut bien satisfaire le public ostensiblement visé par ce genre d’œuvrette !
Pour le cinéphile éclairé, l'argumentaire tournera certainement plus autour de la présence de la scream queen canadienne Debbie Rochon. Un raison de plus de se coincer ce «Modern Slasher» dans la platine. Pour les autres, Varsity Blood, en dépit d'un budget qu'on imagine peu permissif, aussi serré qu'un string et d'une touche très DTV, s'autorise des effets spéciaux particulièrement bien torchés et osés. Impossible de ne pas voir en ce festival de flèches machettes, décapitations, une révérence aux travaux sanglants de Jason, Michael Mayers et autres croquemitaines masqués. Quelques jolies filles en prime ! Que demande le peuple ? Le service presse de l'éditeur ne nous ayant pas encore fait parvenir une version définitive et commerciale du disque, mais un screener, il nous est impossible d'en dire plus sur la qualité technique de la galette à venir ou sur son interactivité. Sachez cependant que le disque que nous avons pu visionner embarquait une copie fort honorable, à la définition honnête Il n'y a donc pas de raison pour que le dvd attendu le 11 août prochain quitte les rails de l'excellence.
Bref, ceux qui arpentent le versant moderne du Slasher movie, sont priés de présenter les cartes bancaires. La chose devrait être commandable en ligne ainsi que dans toutes les boutiques proposant l'import .