Que la plus numérique des hontes frappe les pages de l'Ecran Bis, la quinzième mouture de Vidéotopsie est tombée dans vos mains sans que nous pipions mot. That sucks ! Comme on dit chez nos cousins d'outre atlantique ! N'en rajoutez pas, on ne sait déjà pas où se mettre, et pour tout vous dire, on ne sait même plus où l'on crèche. Mais sur ce dernier point, il semble qu'on ne soit pas les seuls....Depuis Novembre, la décence nous condamne à raser les murs du «Livre à visages», à y faire profil bas, à subir les humiliations et brimades quotidiennes. Hier soir un type cagoulé à cassé le pare brise de ma voiture puis a disparu dans la pénombre en criant «Je ne suis pas David Didelot». Avant hier on a tagué mon chien et mes enfants... Je ne dors plus, je ne mange plus. Comme le chantait Serge, le cracheur prodige, je suis malade....
Pour ma défense votre honneur et messieurs les jurés (en ces temps propices aux tribunaux populaires, permettez moi de prendre les devants en assurant mes arrières), il me paraissait compliqué de chroniquer cet effort, dans lequel j'ai pour ainsi dire moi même forcé, sans me faire accuser d'auto-promotion éhontée et peut être pire, de participer à cette détestable expression de l'entre-soi, cette sorte d'auto-congratulations intéressée visant par la force des révérences, des courbettes hypocrites et celle de la cohésion du groupe, le maintient de sa petite personne plus que le soutien des autres. Sans compter l'étrange mise en abyme résultant du funambulesque exercice... Chroniquer les chroniques... La littérature cinéphilique pourrait-elle à terme se suffire à elle même ? Allez y sans moi m'étais-je dis. Mais passons sur mes états d’âme, c'est Noël merde !
J'ouvre la bestiole et ça commence par un succulent dossier consacré à Annie Belle. Le genre de boule que l'on rêve d'enfiler au sapin ..et de belle que l'on rêverait d'enfiler à sa pine. 28 pages à la prose brûlante dont les illustrations encanaillées ramènent au plus féminin des paradoxes. Quand on sait l’énergie et l'argent avec lesquelles ces dames s’apprêtent alors que l'homme les préfère nues ! C'est fou ! Un seul regret... la belle qui a visiblement fait une croix sur le X (soft toi même!), n'a pas souhaité s'étendre sur sa carrière allongée. Il faut savoir tourner la page...Et il faut justement tourner la page pour passer aux travaux pratiques avec une analyse complète de «Vicieuse et Manuelle», constat établis sans coup de main (dit-il) par Mr Didelot. Page 53, on passe du vice au Bis et on en prend plein la view. Kong'sternation japoniaise, Zombies Taiwannais , poupées made in Hong Kong, mercenaires cannibales Thailandais, vampires espingouines, horreur italienne, moules amérloques... Pardonnez la référence réactionnaire mais c'est un peu jeux sans frontières ... présenté par Guy Luxure et Simone Garnie !
Page 80 Thomas Roland
pousse les «Hurlements» sous les projecteurs lunaires. Un dossier
au poil, aurait écrit avec malice Mr Putters. Un peu plus loin Leon Paul De
Bruyn revient sur Maniac Nurses Find Ecstasy ( Si déjà elles
pouvaient trouver le chemin de ma braguette … ) j'en oublie
forcement et c'est peut être mieux ainsi. Qu'on se le dire... il n'y a guère plus
que dans ce genre de publication s'échangeant sous plis discret, que
la culture «B», libérée de la bienséance et des codes du
«Bobo-isme», existe encore. Autrement que par un goût superficiel
pour le kitsch, devrais-je ajouter, autrement que par une nostalgisme
de vieux cons... Dix euros pour faire un heureux, le fanzinat français, il n'y a pas plus fiable. Même Ingeborg Grässle l'a commandé.