Je dois avouer que pour une fois j'y
suis allé à reculons. Était-ce l'arrivage tout azimut de
galettes, une petite indigestion oculaire ? Ma soif de plaisirs
pelliculaires et déviants deviendrait-elle à ce point faillible ?
Mon dieu, c'est peut être le démon de midi, le dernier appel de la
couette avant l'apocalypse sous froc... et la chute de tension. Je
m'étais rué sur Dynamite Jackson, pour laver ma mémoire des
affronts d'un précédent et douloureux visionnage (Ah les coffrets Mill
Creek , c'est pas cher mais.... c'est pas cher). Le digipack de «The
Muthers» traînait sur mon bureau comme une tapineuse sur le
trottoir.
Sans vouloir faire le chieur...si le mec du fond tire, le mec de devant risque un trou de mémoire... |
Un élan de professionnalisme (sic !) finit par me rattraper. Moi,
mon cafard et mes envies de prendre l'air... A moins qu'il ne
s'agisse d'une des innombrables tentatives d'intimidation d'un
éditeur bien connu pour harceler les rédacteurs de la presse et du
web cinéphile, leur promettant des sévices corporels et mentaux que la décence (et la
peur des représailles ) me retiendront d'évoquer dans ses chastes
colonnes numériques. Il suffit ! Écartons plutôt les volets de
cette édition, examinons sa rondelle avec attention. Et arrêtez de
sourire bêtement, ça devient presque gênant ! Pfff !!!!
"Tout ou presque dans le script de
«The Muthers » tient par ce qui le plus souvent défini par l'opération du sain esprit, ce
ciment de la providence, ce silicone divin."
Quand je vous disais que c'était tiré par les cheveux ! |
1976,
ça ne chôme pas pour le père Ciro H. Santiago. Quelques mois à
peine après que son «Trois Panthères au combat / She Devils in
chains » n'ait percuté (Aie!) les écrans américains, le
polisson philippin renvoie la purée (façon de causer) avec «The
Muthers » qui à l'opposé du chef d’œuvre précité, n'aura
ni le loisir ni l'honneur d'imprimer les toiles françaises. Voilà
qui est fort dommage, que dis-je, hautement dommageable puisque cette pépite blaxsploitative (mais pas
seulement) aurait pu donner à voir à manger à un régiment
complet de bisseux franchouillards et défriser les quelques peigne-zizis leur
faisant office de supérieurs. (C'est ce qu'il
s'appelle faire une paire deux couilles)
Pour ne rien vous cacher, se proposer
d'analyser une œuvre aussi touffue, aussi «caméléonesque»
tient un peu de l'acte suicidaire ou du vote pour François Hollande (Ne vous prenez pas la tête, c'est à peu près la même chose). Oui ! Tout ou presque dans le script de
«The Muthers » tient par ce qui est le plus souvent défini par l'opération du sain esprit, ce
ciment de la providence, ce silicone divin. Jugez sur pièce...ça
démarre par l'attaque d'une barque à touristes par deux donzelles
pirates et se poursuit par une descente tendance Kung Foutraque dans
l'enfer de Manille.
Les actrices découvrant l'absence de doublage français sur la galette du chat qui fume |
"...la jaquette de la VHS
américaine (Continental vidéo) annonçait la couleur avec une auto
citation dont seuls les vendeurs de tapis ont le secret : "A must see for
Rambo fan !"
L'instant d'après nos flibustières trouvent moyen de s'enfermer dans le Women in prison parfum bamboo. Elles s'y payent d'ailleurs la totale: Quelques scènes de tortures tirées par les cheveux, l'inévitable causerie sous la douche nibard à l'air (Vous pouvez envoyer l'eau, on a les flotteurs !) avec pour seul décor quelques figurantes philippines se savonnant les dessous de bras d'un air dubitatif. Une évasion plus loin , nous voilà en plein film de jungle, les serpents sautent sur les filles, les filles sautent aux lianes. Mais Santiago trouvant sans doute l'addition insuffisamment salée, colle dans les paluches de ses drôles de dame suffisamment de pétoires pour transformer un tank en arrosoir. D'ailleurs la jaquette de la VHS américaine (Continental vidéo) annonçait la couleur avec une auto citation dont seuls les vendeurs de tapis ont le secret : "A must see for Rambo fan !" Fatche ! Évidemment cela ne serait rien si ce jet "pochette surprise" ne se vautrait pas dans la blaxploitation et le féminisme coup dans les burnes.
L'instant d'après nos flibustières trouvent moyen de s'enfermer dans le Women in prison parfum bamboo. Elles s'y payent d'ailleurs la totale: Quelques scènes de tortures tirées par les cheveux, l'inévitable causerie sous la douche nibard à l'air (Vous pouvez envoyer l'eau, on a les flotteurs !) avec pour seul décor quelques figurantes philippines se savonnant les dessous de bras d'un air dubitatif. Une évasion plus loin , nous voilà en plein film de jungle, les serpents sautent sur les filles, les filles sautent aux lianes. Mais Santiago trouvant sans doute l'addition insuffisamment salée, colle dans les paluches de ses drôles de dame suffisamment de pétoires pour transformer un tank en arrosoir. D'ailleurs la jaquette de la VHS américaine (Continental vidéo) annonçait la couleur avec une auto citation dont seuls les vendeurs de tapis ont le secret : "A must see for Rambo fan !" Fatche ! Évidemment cela ne serait rien si ce jet "pochette surprise" ne se vautrait pas dans la blaxploitation et le féminisme coup dans les burnes.
T'as déjà essayé la double ? ... |
"Dans l'art du gloubi-boulga filmique et de la
compilation , «The Muthers » en impose ! Mais voilà
paradoxalement, très exactement ce qui lui confère ce petit supplément d’âme. Cette délicieuse touche "Grindhouse" que le cinéma Bis actuel tente de s’accaparer sans jamais y parvenir "
Au rayon des belles rencontres, on y
croise deux playmates pour le prix d'une. A ma gauche Jeannie Bell ,
la première black de l'histoire de Playboy, à ma droite Rosanne
Katon. Ajoutons une James Bond Girl en la personne de Trina
Parks (Les diamants sont éternels) et la super bandante Jayne
Kennedy. Face ce charmant quatuor, le reste du métrage n'apparaît guère plus que comme une enfilade de situations abracadabrantesques
que l'on traverse avec les yeux d'un gosse dévorant une bande
dessinée. Qu'on se le dise : dans l'art du gloubi-boulga filmique et de la
compilation , «The Muthers» en impose ! Mais voilà
paradoxalement, très exactement ce qui lui confère ce petit supplément d’âme. Cette délicieuse touche "Grindhouse" que le cinéma Bis actuel tente de s'accaparer sans jamais y parvenir. Bref, si vos finances sont en bernes en ce mois de
janvier et que votre bourgeoise ne vous autorise qu'un achat sur
deux, c'est sur celui ci qu'il faut miser.
... Ah visiblement non ! |
Un œil sur le disque (C'est toujours mieux qu'un pied dans la gueule):
Tout comme Dynamite Jackson, The Muthers nous parvient dans un beau digipack aux visuels soignés. Attention, le master est 16/9, le piqué tout à fait acceptable mais la copie bien griffée (Chat oblige ?). A titre tout à fait personnel, je trouve que cela rajoute quelque chose au film mais en ce temps d’extrême exigence cinéphilique et de tatillonnages en tout genre, on ne sait plus trop sur quel pied danser. Pour le plaisir des cages à miel, une unique piste audio anglaise et des sous titres français. Pour les anglophobes, l'éditeur compense par une chouette présentation de Foxy Bronx titrée "Les Femmes Pirates", une salve de bande annonce et une surprise doublement "sexy" au lancement du disque. 11€95 à commander sur scope35.fr parce qu'ailleurs c'est moins bien.