Nous vous l'avions un peu annoncé, sortie des effets d'annonce et des indiscrétions de quelques éditeurs sur leur Line up 2015, l'année vidéastique commence en douceur. Beaucoup de sorties mais finalement peu de titres aptes à enflammer le cinéphile déviant. Le vent tournera-t-il en février ? Pas dit... Mais on se consolera avec quelques jolies galettes dont notre «Housebound» du jour. Une comédie horrifique Néo-zélandaise qui termine son périple festivalier (Paris International Fantastic Film Festival 2014, Neuchâtel International fantastic festival 2014 entre autres) par une halte dans nos platines. C'est sera le 16 février prochain grâce aux efforts du décidément sympathique éditeur Luminor. L'Ecranbis.com était sur le front...
Après l'attaque manquée d'un distributeur de billet, la jolie Kylie Bucknell ayant épuisé la totalité des peines alternatives proposées par la justice Néo-zélandaise, se voit passer un bracelet électronique et renvoyer chez sa mère. L'enfermement est douloureux et cohabitation difficile. D'autant plus qu'au bout de quelques jours, Kylie doit faire face à ce qui ressemble à un harcèlement de l'au delà. Les phénomènes étranges se multiplient: bruits inquiétants, disparition de téléphone portable, à la cave une main lui saisie le pied. La jeune femme ne tarde pas à découvrir que la maison familiale fut jadis une établissement de réinsertion fermé suite au meurtre d'une pensionnaire, agressée à coup de fourchette. La tribu Bucknell aidée par un agent de sécurité chargé du contrôle de Kylie, vont tenter de faire face...
«Housebound confirme pratiquement tout le bien que nous pensons de face fantastico-déviante de la Nouvelle Zélande."
Premier film au budget microscopique (250 000 Dollars à peine), «Housebound » confirme pratiquement tout le bien que nous pensons de face fantastico-déviante de la Nouvelle Zélande. Un cinéma «Grand écart» à l'horreur drolatique et à l'humour horrifiant dont nous avons déjà goûté le nectar à plusieurs reprises. Impossible évidement de ne pas penser aux premières amours de Peter Jackson, ses univers bariolés et trempés d'humour noir ( Bad Taste, Brain Dead, Meet The Feebles) ou encore, à Black Sheep et ses montons affamées. Tout commence ici par une classique exploration de bicoque hantée pour rebondir sur le Slasher et sur «People under the stairs» avec un soupçon de «Christina's house». De références en révérences, de vrais pistes en fausses routes, le spectateur comprend qu'il est ici pour rire. Mais "Housebound" n'est pour autant uniquement riche de qualités citationnelles ou d'un ton savamment décalé.
"On s'y muscle les zygomatique autant que l'on s'y étalonne le trouillomètre."
Gerard Johnstone, qu'il faudra on vous l'annonce suivre de très près, y joue avec astuce de la rupture de ton. On s'y muscle les zygomatique autant que l'on s'y étalonne le trouillomètre. Et il faut rajouter à l'addition, une cinématographie impeccable et un acting emballant. Seule petite faute de goût, un montage qui aurait sans doute gagné à être raccourci d'un petit quart heure, histoire de ne jouer la carte de la redite narrative avec insistance. Mais quoiqu'il en soit le résultat semble à peine croyable pour une si petite production et aurait pour le coup mérité d'atterrir dans nos salles obscures. Surtout lorsque l'on considère que Housebound a arraché ici et là quelques distinctions honorifiques. Mais les voies de la distribution sont impénétrables. Voilà en tous les cas une galette recommandable, sauf allergie à la V.O.S.T. puisque cette édition française n'embarque aucune piste française.
Un œil sur le disque :
Luminor livre un galette techniquement honnête présentant « Housebound » dans un master 16/9 avec un ration image scope 2.35 respecté. Pour le plaisir des cages à miel, une seule et unique piste VOST spatialisée ( 5.1) de façon convaincante et des sous titres français malheureusement non amovibles. Pas le moindre bonis ne gît à la cave.