Du californien William Eubank, nous
avions déjà eu écho de «Love». Un étonnant poème S.F. et
mystique que l'apprenti cinéaste tourna à même le jardin familial.
Après un long périple festivalier, les aventures métaphysiques de
Lee Miller, astronaute perdu dans le vide cosmique et dans ses
pensées devaient atterrir dans nos platines sous un nouveau titre
dont seul l'éditeur Emylia avait le secret: «Space Time, L'ultime
odyssée». La galette eu beau bénéficier d'une vente en «bundle»
avec un fameux magazine de la presse spécialisée française, sa
sortie restera confidentielle. Et pour tout dire, pas grand monde ne
s'est pressé pour défendre ce «2001» du pauvre d'une critique
parfois goguenarde diagnostiquant «une coquille vide» ou une simple
«faute de goût».
"A l'aube de 2015, Eubank revient squatter nos dalles HD avec
une production nettement moins nécessiteuse sur laquelle l'éditeur
Wild Side a posé ses pattes griffues."
Pas grand monde mis à part à part le
web cinéphilique ...Et sans fierté mal placée, ou si peu, en
novembre 2012, Ecranbis.com vous avez chanté les louanges de ce
«clip» allongée, tout entier offert à la gloire du groupe
«Angels & Airwaves». (lire notre critique de Space Time/Love). A l'aube de 2015, Eubank revient squatter nos dalles HD avec
une production nettement moins nécessiteuse sur laquelle l'éditeur
Wild Side a poséses pattes griffues. Votre site préféré a bien reçu
«The Signal» et vous transmet à son tour le message...
"...qu'on se le dise, si un
attendu twist appelle en fin de métrage à une réinterprétation de
ce récit alambiqué, “The signal” ne livre qu'une partie de ses
secrets et laisse son spectateur tirer quelques plans sur la comète."
Le montage
de «Love» n'est pas encore terminé, que William Eubank planche
avec son frère Carlyle et un de leurs comparses (David Frigerio) sur
un nouveau scénario. On parle alors d'une intrigue à la Rod Steling, un
récit embrassant l'étrange et le mystère. Mais il faudra encore
attendre que le jeune cinéaste ne croise la route des producteurs Brian Kavanaugh-Jones (Sinister et Insidious) et Tyler
Davidson. Après deux années de pré-production, le tournage débute
enfin à Albuquerque pour se poursuivre 29 jours durant dans l'Ohio
et au Nouveau Mexique. Le travail de post-production fait aussi
l'objet d'un soin tout particulier. On convoque le monteur Brian
Berdan (Tueurs
nés , La
crypte, Ghost
Rider 2: L'esprit de vengeance), les effets numériques sont
confiés aux mains expertes du studio Canadien SPIN FX (Twilight,
Underworld Awakening, Resident Evil 5, Abraham Lincoln : Chasseur De Vampire) et la supervision des SFX revient à Kyle Ross Collinsworth
(Men In Black, La Planète des Singes).
"...la matière cinématographique proposée, mi arty, mi clipesque,
subtilement lacérée par un scope sublime laisse souvent sans mots. Il
faut bien l'avouer: c'est d'une rare beauté"
Face
camera, l'acteur australien Brenton Thwaites (Maléfique, The Gyver
et bientôt dans le prochain opus de Pirates
of the Caribbean
) décroche le rôle d'un hacker en plein road trip à travers
l'amérique. Une folle course qu'il partage avec Beau Knapp (Super 8)
et Olivia Cooke (Bates motel). Bien decidé à rencontrer un pirate
portant le sobriquet de NOMAD, notre trio fait une halte nocturne dans le
Nevada. Mais ce qui les attend dépasse leur imagination. Nic
(Brenton Thwaites) se reveille dans ce qui semble être une base
secrete de l'armée américaine. Il y est interrogé par un peu
locace scientifique en combinaison étanche se présentant sous le
nom de DAMON (Laurence Fishburne, plus enigmatique que jamais). Ce
dernier finit par avouer à Nic que lui et ses amis sont entrés en
contact avec un signal d'origine extra-terrestre. Ne comptez pas sur nous pour
vous en devoiler d'avantage...
"Entre trip claustro-phobique, abduction extra-terrestre, exosquelettes et zone 51, “Signal” taquine le sablier sans jamais se frotter à l'ennui."
Et qu'on se le dise, si un attendu twist appelle en fin de métrage à une réinterprétation de ce récit alambiqué, “The signal” ne livre qu'une partie de ses secrets et laisse son spectateur tirer quelques plans sur la comète. Eubank livre-t-il le prototype du film sans serrure, un essai opaque tendance à la “Enemy” ? Une chose est sûre: “The Signal” s'offre un étrange terrain de jeu citationnel où les influences multiples du réalisateur (District 9, Cube) et les clins d’œil appuyés (Le found footage, le cinéma super héroïque) se croisent. Entre trip claustro-phobique, abduction extra-terrestre, exosquelettes et zone 51, son “Signal” taquine le sablier sans jamais se frotter l'ennui. Et la matière cinématographique proposée, mi "arty", mi "clipesque", subtilement lacérée par un scope sublime laisse souvent sans mots. Il faut bien l'avouer: c'est d'une rare beauté et il ne manquerait pas grand chose (un récit moins compilatif, un propos moins surfacique par exemple) pour que nous crions au génie. Nous le pensions il y a deux ans, c'est désormais une évidence: William Eubank est sur la bonne voie.
Un œil sur le disque :
Wild Side Vidéo c'est un peu la MAAF assurance du vidéophile. On cherche, on scrute, on pinaille, on se dit qu'on finira bien par les avoir, trouver quelque chose à redire... En vain. Pas de surprise donc pour cette édition Bluray de The Signal qui délivre un master 1080 24p à la définition acérée et au format scope d'origine (2.40 master évidemment 16/9) accompagné de mixages à la spatialisation réussie en français et anglais (DTS Master Audio 5.1). Notons la présence de sous titres français et dans le coffre au supplément un making of, des scènes coupées et alternatives, ainsi qu'un bref, très bref clin d’œil titré "Brillant" (et qui pour le coup porte bien son nom). La chose sera disponible le 4 février en Bluray et DVD mais également dès le 30 janvier en VOD.
Wild Side Vidéo c'est un peu la MAAF assurance du vidéophile. On cherche, on scrute, on pinaille, on se dit qu'on finira bien par les avoir, trouver quelque chose à redire... En vain. Pas de surprise donc pour cette édition Bluray de The Signal qui délivre un master 1080 24p à la définition acérée et au format scope d'origine (2.40 master évidemment 16/9) accompagné de mixages à la spatialisation réussie en français et anglais (DTS Master Audio 5.1). Notons la présence de sous titres français et dans le coffre au supplément un making of, des scènes coupées et alternatives, ainsi qu'un bref, très bref clin d’œil titré "Brillant" (et qui pour le coup porte bien son nom). La chose sera disponible le 4 février en Bluray et DVD mais également dès le 30 janvier en VOD.