Final Girl: critique et test Bluray



Est-ce l'amorce d'un été torride et caniculaire, un signe d'un féminisme ambiant ou le fruit d'un simple hasard éditorial, les gonzesses en pétard se multiplient sur les chariots de nos platines Bluray et DVD. Annoncé il y a quelques semaines par l'éditeur français « Marco Polo Production » puis reporté, « Final Girl, la dernière proie » sort du bois le 8 juillet prochain, pour la plus grande joie des indécrottables fans d'Abigail Breslin. Ecranbis.com a mordu dans la galette avec un peu d'avance...



"Dans l’Amérique des années 50, quatre adolescents bien propres sur eux ont une façon tout à fait particulière d'occuper leur samedi soir..." 

Dans l’Amérique des années 50, quatre adolescents bien propres sur eux ont une façon tout à fait particulière d'occuper leur samedi soir. Organisateurs d'un jeu cruel consistant à entraîner une innocente jeune fille dans les bois, pour la chasser et la mettre à mort, nos 4 z'amis s'assurent de quoi pimenter la triste monotonie d'un  American way of life pesant... Entre lycée, repas familiaux et éducation bourgeoise. Lorsque la belle Veronica débarque en ville, elle constitue immédiatement une proie de choix pour notre meute de loups. Manque de chance ou coup de bol (on vous laisse trancher), notre petit chaperon rouge va se révéler être une chienne enragée, dressée depuis son plus jeune âge à l'art d’expédier dans l'au delà. Leur terrain de jeu devenu champ de bataille, nos maniaques en herbe vont vérifier l'adage « ce que femme veut , dieu veut », c'est à dire succomber à la prédatrice pour rencontrer le créateur!


"Avec son titre en trompe l’œil Final Girl fait référence à une tournure classique du cinéma d'horreur moderne américain, consistant à laisser une jeune fille pour seule survivante d'un récit..."

Avec son titre en trompe l’œil « Final Girl » fait référence à une tournure classique du cinéma d'horreur moderne américain, consistant à laisser une jeune fille pour seule survivante d'un récit (pour citer quelques exemples fameux : Halloween , Massacre à la tronçonneuse). Mais le métrage de Tyler Shields a aussi la bonne idée de contourner les portes du rape en revenge et offrir à nos mirettes, un trippant retournement de situation, une victime devenue juge et bourreau. Veronica, orpheline et femme fatale rappelle en effet autant les miss furieuse de «Naked Weapon », la « Nikita » de Besson que Lola , la lycéenne psychotique de « The Loved One ». Une machine à tuer, soigneusement dissimulé dans l'enveloppe charnelle d'une adolescente angélique. De l'autre côté de la route, une magnifique bande de têtes à claque, digne spécimen d'une hyperclasse qui s'ignore. Cette bourgeoisie qui comblée par le destin se trouve condamnée à collectionner dans les placard de sa propre réussite, les secrets les inavouables...


"Final Girl constitue clairement une bonne surprise, un spectacle cruel et joliment troussé..." 

Cet affrontement sociétale et adolescent, Shields choisit de l'habiller de la plus étrange des manières. Lacérant d'un scope flatteur une Amérique fantasmée semblant sortir d'un tableau de Norman Rockwell ou d'une BD noire... Une recherche graphique poussant par instant cette histoire de chat et de souris sur le terrain d'un irréalisme réjouissant. Résolument stylé, « Final Girl » échappe donc aux standards du DTV actuel et ce jusque dans son cast empruntant quelques noms fameux au gratin hollywoodien : la mignonette Abigail Brelsin en tête (Haunted, La stratégie Ender, Signes), suivie de près par le canadien Alexander Ludwig (Hunger Games), Wes Bentley (Ghost Rider, American Beauty) et Cameron Bright (Twilight). Certes, un peu confus dans son introduction et parfois artificiel dans ses articulations, “Final Girl” constitue clairement une bonne surprise et un spectacle cruel et joliment troussé. 






Un oeil sur le disque :

Marco polo production s'est fendu d'un Bluray comme on les aime. Le film est présenté dans un master 1080p à la haute définition pimpant et au format scope 2,35 respecté. Le tout est accompagné d'une piste audio DTS HD AUDIO 5.1 en français au doublage convaincant mais à laquelle nous préférons sa sœur en langue anglaise. D'autant plus que des sous titres français bien qu'oubliés par la jaquette sont disponbibles sur le disque. Un seul bémol, l'absence totale de bonus.