Oh toi brave, glorieux et fidèle
lecteur de ces modestes colonnes numériques, sache qu'on ne t'oublie
pas. Entres deux chupitos et deux têtes piquées dans des océans de
chlore, le staff de l'Ecranbis.com prépare déjà la rentrée.
D'ailleurs, on ne devrait pas trop tarder à disséquer les quelques
indispensables galettes aptes à rendre supportable ton retour à la
réalité automnale. Jugez en sur pièce : Bad Kids goe to Hell
(C'est pas faute des les avoir prévenus les sales gosses), Code Lisa
(Un must pour les créationnistes pervers !) ou encore Driller,
parodie encanaillée et délicieusement 80's du Thriller du King of
pop. Y'a maxi bon ! En avant goût de ce retour gagnant et
fracassant; on te cause aujourd'hui d'un Monsters Dark Continent
sorti en toute discrétion au début du mois. L'éditeur, sans doute
lui aussi en vacances, ne nous avait pas envoyé de disque. On est
donc pas les seuls à se la couler douce ;)
"On s'étonnera plus volontiers de la nature de cette
séquelle, abandonnant la ton ébahi et métaphysique de son modèle
pour s'accrocher aux Rangers poussiéreuses et malodorantes du film
de guerre carabineur et carabiné !"
Non ! La lois des
séries n'est pas une fatalité purement hollywoodienne. Le cinéma
indépendant est tout aussi régulièrement touché par des crises
d'opportunisme compulsif. On ne s'étonnera donc pas vraiment de voir
arriver sur les chariots de nos platines affamées, un prolongement à
Monsters. Une pélochinette mignonnette qui eut la qualité d'égayer
notre année 2010, d'un road movie atmosphérique et planant tendance
gloumoute. On s'étonnera plus volontiers de la nature de cette
séquelle, abandonnant la ton ébahi et métaphysique de son modèle
pour s'accrocher aux Rangers poussiéreuses et malodorantes du film
de guerre carabineur et carabiné !
Le spectateur accuse pour commencer le coup. Oui ! Confessons-le, la perspective de suivre une poignée de gamins de la banlieue de Detroit, énième âmes perdues socialement prédestinées à la zone dans un périple militareux aux moyen orient, n'apparaît pas forcement (voire pas du tout) réjouissante. Sans compter que les quelques reviews assassins disséminés sur la toile américaine, entame sérieusement le moral des troupes... Troupes déjà affligées par trente longuettes premières minutes donnant trop dans le «Poil aux pattes» et la sociologie de comptoir pour inspirer l'amour ou la compassion.
Le spectateur accuse pour commencer le coup. Oui ! Confessons-le, la perspective de suivre une poignée de gamins de la banlieue de Detroit, énième âmes perdues socialement prédestinées à la zone dans un périple militareux aux moyen orient, n'apparaît pas forcement (voire pas du tout) réjouissante. Sans compter que les quelques reviews assassins disséminés sur la toile américaine, entame sérieusement le moral des troupes... Troupes déjà affligées par trente longuettes premières minutes donnant trop dans le «Poil aux pattes» et la sociologie de comptoir pour inspirer l'amour ou la compassion.
"...derrière le Kevlar d'un propos
fantastico-guerrier binaire, l’œuvrette laisse apparaître un
discours plus profond, certes attendu, mais joliment argumenté".
Par chance, passées les classes, Monsters Dark Continent montre un nouveau visage, renouant avec les élans contemplatifs de Monsters premier du nom. Et derrière le Kevlar d'un propos fantastico-guerrier binaire, l'oeuvrette laisse apparaître un discours plus profond, certes attendu, mais joliment argumenté. Il est donc question d'épingler la spirale de la violence, l'ignominie de la guerre et de marteler que si la vie et dame nature ne sont pas tendres, l'horreur est surtout humaine. On ne sait par conséquent plus trop, une fois ces presque deux heures avalées si les monstres extra-terrestres gigantesques déchirant le ciel de leur tentacules n'ont pas finalement meilleur fond que les ceux qui prétendent nous en protéger. La parabole est d'autant plus saisissante qu'elle nous est servie sur un plateau d'effets visuels remarquables et haut de gamme.
Bien moins tarte que prévu, cette galette mérite donc son visionnage estival, profitez-en pour revoir le premier au passage. Un peu de révision ne peut faire de mal !
"La parabole est d'autant plus saisissante qu'elle nous
est servie sur un plateau d'effets visuels remarquables"
Le disque:
TF1 Vidéo ne se paye pas la tête du monde... L'éditeur livre Monsters Dark Continent dans une édition Bluray fort honorable. Le disque embarque un beau master respectant le format scope d'origine (2.39) et une haute définition dans les clous. Pour le plaisirs des cages à miel, du DTS H Master Audio 5.1 à tous les étages (comprendre VF et VO), des sous-titres et même une piste encodée en Audio 3D ! Côté bonus, une flopée d'interviews des acteurs et de l'équipe vient compléter
un document titré «Coulisses d'une
scène de tournage» . (A vous remettre les mots dans l'ordre !)