Robots Supremacy : Critique et test Bluray



Bien joué ou coup du destin ? Les éditions Rimini profitent du double retour de Gillian Anderson (à la télévision française avec «The Fall» et aux états unis avec une très attendue saison dix de «X-files») , pour se fendre d'une édition vidéo française de Robot Overlords. Au menu, l'occupation d'un patelin d'Irlande par des robots venus d'outre espace, une bande de teens décidés à faire fi du couvre feu et un très inattendu retitrage frenchy (« Robot Supremacy » WTF ?). La chose sera disponible en Bluray et DVD au moment ou vous lirez ces lignes....


"l'occupation d'un patelin d'Irlande par des robots venus d'outre espace, une bande de teens décidés à faire fi du couvre feu" 

Après une guerre éclair contre une armée de robots d'origine extra-terrestre, l'humanité aurait-elle baissé les bras ? L'envahisseur occupe désormais ciel et terre, imposant aux survivants une forme étrange assignation à résidence. Pour assurer l'ordre, les machines ont opté pour sur une valeur sure : la noirceur de l'âme humaine. Ainsi en plus des incessants survols de drones armés jusqu'aux dents, l'ombre de la collaboration plane sur désormais sur une petite vielle Irlandaise. Trouvant au hasard de la réparation d'une vieille console de jeu vidéo, le moyen de court circuiter leur implant et par conséquent d'échapper à la surveillance de l'envahisseur, une bande jeune gens reprennent un peu de liberté... Mais seront-il prêts à en payer le prix ?



"Bien parti pour nous servir de la soupe de l'analogie historique et de la redite, Robot Supremacy a le mérite de faire rebondir son propos sur le trampoline de l'aventure adolescente." 



Alors bien sûr, le nouveau Jon Wright (Grabbers) rappelle d'abord les heures les plus sombres de l'histoire...Occupation, collaboration . Tout y est ! Mais il rappelle également un peu « The Tripods » série de science fiction britanique qui offrit aux gosses des années 80, la mise en esclavage de l'humanité par des machines géantes pilotées par les aliens belliqueux. Bien parti pour nous servir de la soupe de l'analogie historique et de la redite, Robot Supremacy a le mérite de faire rebondir son propos sur le trampoline de l'aventure adolescente. Comme pour emboîter le pas des Hungers Games, Divergent et autres épopées pour très jeunes filles. (quoi que je connaisse quelques coquines ayant passé l'age sans avoir perdu le goût). Mais que l'on se rassure, même si le film de Wright n'échappe pas complètement à la grandiloquence nécessaire au genre (Le jeune et beau héro, va se relever capable d'entrer en symbiose avec les robots et de les contrôler à grands coups de gestes à la David Coperfield et de grimaces façon nouveau né qui va en démouler une) , Robot Supremacy a le mérite d'imposer à son propos une touche britannique salvatrice.

"Fort d'un tandem de vedettes, Gillian Anderson et Ben Kingsley rejouant La belle et la bête, cette petite fable flatte sous la table notre penchant pour l’insoumission et la résistance.  "


Fort d'un tandem de vedettes, Gillian Anderson et Ben Kingsley rejouant « La belle et la bête », cette petite fable flatte sous la table notre penchant pour l’insoumission et la résistance. Et s'offre pour ne rien gâcher des effets visuels et une photographie au niveau... Dommage que ces efforts d' esthétismes se trouvent souvent ternis par le choix d'un cadrage sautillant «dans le vent», censé placer les spectateurs dans l'action mais interrogeant finalement plus volontiers sur  la santé du cadreur. Ce détail mis de côté et même en considérant que ce jet aurait mérité un poil plus d'élan et de budget , Robot Overlords a tout de la bonne surprise. Mieux il confirme à ceux qui se posaient encore la question, qu'un cinéma fantastique européen est plus que jamais possible.

Si cette pélochinette n'a pas encore pas encore placé de nom de Wright sur la liste des cinéastes bankables prêts à déménager pour une villa Californienne, elle lui a déjà ouvert les portes de la télévision. Le réalisateur a révélé il y a quelques mois lors du MCM London Comic Con, qu' un contrat relatif à une série TV dérivée aurait été signé... Autant dire qu' on va suivre ça de près . 





Un œil sur la galette :

Aucune mauvaise surprise technique en vue du côté de cette édition française au master HD respectueux du format scope d'origine. Pour le plaisir des cages à miel, du Dolby Digital 5.1 en français et anglais (sous titres français disponibles).