Il y a de ces galettes qui arrivent sans qu'on les attende et parfois sans qu'on les demande. Le genre de test disc dont on reporte toujours le visionnage à demain et la chroniques aux calanques grecques . Il aura suffit d'un samedi après midi pluvieux pour que «Men on Fire» ( à ne pas confondre avec le «Man on Fire » de Tony Scott) trouve le chemin de nos platines assoiffées et nous scotche sérieusement au canapé. Dans le style «par où t'es passé on t'a pas vu venir», le premier film d'Adam Alleca se pose là. Ça ne sort que le 22 mars 2016 en VOD, trois jour plus tard en DVD et Bluray, mais Ecranbis.com a décidé de vous préparer au choc. C'est cadeau , c'est preview !
Le nom d'Adam Alleca ne vous dira sans doute pas grand chose. Les deux seuls faits de gloire de ce jeune homme originaire du Massachusetts étaient jusqu'à aujourd'hui, un rôle de figuration zombie dans le «Land Of Dead» de George A. Romero et la co-écriture du script de «La dernière maison sur la gauche» (2009). Alors que deux de ses scénarios viennent en ce début d'année d'être portés à l'écran ( Cell avec Samuel L. Jackson et un triller horrifique titré Delirium) , Alleca débarque avec «Standoff» , huis clos rural et électrique produit par Hayden Christensen. Au menu l'affrontement de Sade, un tueur à gage (Laurence Fishburne) et de Carter Blake ancien militaire sur le point de se faire sauter le caisson (Thomas Jane). La raison de ce face à face, l'irruption d'une petite fille nommé Bird (Ella Ballentine) qui fuyant le premier trouve refuge chez le second. Une maison paumée et le trou du cul du monde pour seuls rings, quelques cartouches et bouteilles de Whisky pour seules armes.
Un concours de gueules burinées. Deux paires de couilles qui n'ont à priori pas grand chose à perdre, si ce n'est un peu de temps. Un peu d'enfer sur terre avant l'enfer tout court. Il n'y a a peut être pas meilleure façon de définir le spectacle, mis en scène par Alleca. Si l'on excepte la présence de ses deux stars et d'une gamine parachutée des productions Hallmark en pleine guerre des nerfs, l'économie semble de rigueur. Mais malin comme un sioux, le jeune réalisateur a révisé ses classiques et exploite chaque recoins de la bicoque comme un nouveau terrain de jeu. Cadré avec grâce, photographié comme un thriller au de gamme, Standof laisse sur les fesses. Mieux se refuse à tout laisser aller, dissimulant les limites de son budget et ses économies de moyens entre les lignes de son script.
Sûr que la chose aurait eu de la gueule sur grand écran, mais Fishburne est déjà peut être trop loin de Matrix pour porter le film sur son seul nom . Spécifiquement dans l'hexagone, où distributeurs et exploitants jouent désormais la carte de la sécurité. Reste que cette sortie vidéo, même sous un très curieux nouveaux titres français en anglais (WTF? ) restera sans doute l'une des plus belles nouvelles du mois de mars. Highly Recommanded ! Comme on dit chez nos cousins d'Amérique.
Un œil sur le disque :
Fidèle à sa réputation Seven7 s'est fendu d'un Bluray techniquement haut de gamme. Un master respectueux du scope d'origine ( le communiqué de presse annonce du Flat 1.85, qu'en sera-t-il des jaquettes ? ) à la définition bandante, des pistes DTS HD Audio 5.1 en français et anglais sous titré. Deux bémols cependant : L’absence de supplément et de sous titres anglais.