Backtrack : Critique et test DVD



Scénariste pas forcement très actif mais néanmoins reconnu (La reine de damnées, Le rite, Le monde de Narnia ; L'odyssée du passeur d'aurore) , Michael Petroni s'essaye à nouveau à la réalisation avec «BackTrack» sous titré «Les revenants» . La chose devrait passer à portée de vos platines Bluray et DVD le 20 avril prochain grâce aux efforts de l'éditeur Seven 7. Le dossier de presse promet forcement mont et merveille (Inattendu, envoûtant !). Ecranbis.com pu y jeté un œil !

"Coincé entre de deux conceptions du cinéma, le thriller fantastique, parfois taxé de surnaturel (pour faire genre, me souffle-t-on dans l'oreille) continue de tracasser cinéastes et spectateurs"



Peter Bow, psychothérapeute de son état , tente de surmonter le décès brutal de sa petite fille. Son cabinet ne désemplit pas et l'homme croit un temps échapper à son propre malheur en se noyant dans celui des autres. L'irruption d'une adolescente sans voix dans sa salle d'attente va bouleverser un équilibre déjà fragile. L'homme est victime de rêves éveillés et d'hallucinations, mais pire encore, il découvre que ses patients sont tous décédés le même jour... en 1987....

Coincé entre de deux conceptions du cinéma, le thriller fantastique, parfois taxé de surnaturel (pour faire genre, me souffle-t-on dans l'oreille) continue de tracasser cinéastes et, conséquence directe, spectateurs. The Veil, Regression et maintenant BackTrack, le genre (justement) accouche chaque trimestre ou presque, de nouveaux récits dansant sur les falaises du réel, sans jamais véritablement goûter aux plaisirs de la chute libre. Entre psychanalyse de comptoir et manifestations paranormales, le quidam moyen est appelé à choisir son camp, sa vision du mystère , embrasser son ésotérisme et voir dériver une poignée de personnages entre deux eaux....Le systématisme de la proposition balise tellement la route, qu'il en faut désormais beaucoup pour faire « derailler le train »(Ici au sens propre comme figuré)

"Prévisible dans ses premiers tours de bobine, «Backtrack » réussit à force de contorsion à perdre son spectateur...momentanément... entre deux retournements"



Comme pour répondre aux limites de l'exercice et du programme imposé, Petroni opte pour les poupées russes et enchaîne les twists comme une patineuse enfile les figures devant l'impassibilité d'un jury fatalement corrompu. Prévisible dans ses premiers tours de bobine, «Backtrack » réussit à force de contorsion à perdre son spectateur...momentanément... entre deux retournements, pourrais-je écrire, avant que celui ci toujours à la façon du « ce Skater» prodige, retombe sur ses pieds, bras en v, sourire forcé aux lèvres. Fort heureusement, la forme trempe dans une noirceur sublime, Backtracks baigne dans la froideur universelle des villes et des rames de métros, puis la rudesse de la campagne australienne. Pour le reste Brody fait du Brody...


Un œil sur le disque: 
 
Une édition française techniquement irréprochable...Scope d'origine respecté et master à la compression très discrète en dépit d'une photographie souvent très sombre. Pour le plaisir des cages à miel, des pistes Dolby Digital 5.1 en  français et en anglais, ainsi que des sous titres français. Deux ombres au tableau, l'absence de sous titres anglais et de suppléments.