A la rentrée dernière, l'Ecranbis.com avait marqué l’arrêt sur le coffret de la flamboyante et première saison de «Code Lisa», série azimutée et dérivée (sur le tard) du «Weird Science» de John Hugues. Il était alors un peu trop tôt pour savoir si l'éditeur français allait poursuivre ses efforts de défrichage du catalogue de la prestigieuse Universal et nous offrir une seconde saison. Bonne nouvelle des étoiles, Elephant films joue effectivement les prolongations et livre une nouvelle salve de quatre disques et treize épisodes sur lesquels votre serviteur ne pouvait que poser un regard nostalgique et amoureux.. La chose est disponible depuis le 25 mai dans vos vidéostores et on en parle aujourd'hui sur votre site préféré. Si vous ne connaissez pas «Code Lisa», je vous invite au préalable à aller lire le mini dossier qui a été publié lors de la sortie de la saison un en vidéo... http://www.ecranbis.com/2015/11/code-lisa-critique-et-test-dvd.html
"Il y a évidemment l’ambiguïté du programme
en lui même , qui est assez sage, édulcoré pour la télévision
américaine mais suffisamment kinky dans ses sous entendus pour
toucher sa cible : un public teen."
Il y a plusieurs éléments qui font de «Code Lisa» , une série très particulière et par conséquent très intéressante pour les observateurs. La première est qu'il s'agit de ce que l'on appelle une série dérivée et en l’occurrence, dérivée d'un film qui a connu un succès populaire aux états unis et je serai tenté d'écrire, un insuccès relatif en France. Quoiqu'on en dise « Une Créature de rêve » de Hugues reste en France plus une œuvrette baignant dans le jus de son époque qu'un film culte. Ou comment les différences de réception et culturelles entre la France et les Etats Unis aboutissent à la construction de cinéphilies et de chronologies différentes. Les œuvres ne s'y enchainent pas de la même manière et parfois pas dans le même ordre. Ainsi quand on nous explique dans les bonus que la série a poussé à l’avènement du nerd en qualité de personnage de cinéma ... Bon peut être en France et encore, mais aux Etats unis, depuis Érode ou presque, le nerd, le bizarre est un personnage récurent du teen movie. Il campe même dans Américan Graffiti (1975), le film qui cristallise le genre et devient précisément dans la première moitié des 80's, un personnage principal … De la plus flamboyante des manières dans « Revenge of the Nerds» (1982), mais il y pratiquement déjà un peu de ça dans des films comme Class , ou «Zapped » (1982).
"la série, bien que reprenant le propos du film, ne
s'adresse plus à la même génération mais précisément à la
génération suivante."
Ce
qui intéressant avec «Code lisa» n'est finalement pas qu'elle soit
une série dérivée, mais qu'elle soit une série dérivée tardive. Une décennie sépare la sortie du film en salle
et la diffusion du programme sur USA Network, Cela nous informe déjà
sur l'impact qu'a eu le film sur la culture pop US. Dix après, les
producteurs et le public s'en souviennent. Deuxièmement, on comprend
assez vite que la série, bien que reprenant le propos du film, ne
s'adresse plus à la même génération mais précisément à la
génération suivante. D'ailleurs, c'est aussi le cas en France où
j'ai souvenir que la filiation entre le film est la série n'était
absolument pas mise en avant. D'ailleurs contrairement aux USA ou le
film et la série ont le même nom, en France on a eu «Une créature
de rêve» et «Code Lisa». Je vais aller plus
loin , je crois qu'en France, la série a été vendu comme un
«truc » à la « Parker Lewis ». Ce qui n'est pas
illogique puisque si il y a une série qui est imprégnée,
imbibée de l'esprit de Hugues, c'est bien Parker Lewis ne perd
jamais. (On parlera de ce programme le mois prochain car la saison 1 sort chez Condor Ent.)
"Tout est dans l'exploitation du propos
originel et de l’ambiguïté du personnage de Lisa ...Pas de révolution en vue ,
mais pas d’essoufflement ! "
Cette seconde saison arrive sur les petits écrans américains quelques semaines seulement après la fin de la diffusion de la première saison. Le dernier épisode de la saison 1 a été diffusé le 4 juin, le premier de la seconde est diffusé le 6 août de la même année. On comprend là aussi que la série a trouvé un public, fait de l'audience et qu'il faut enchainer, amener de nouveaux épisodes. Résultat des courses, sur cette seconde saison, on est sur le prototype de la série bouclée. La série n’évolue pratiquement pas. Tout est dans l'exploitation du propos originel et de l’ambiguïté du personnage de Lisa ...Qui est un peu tout à la fois : La créature de Frankenstein, le génie de la lampe, une initiatrice, un sex toy de chair et qui se retrouve confrontée aux frustrations sexuelles, sentimentales et sociales de deux adolescents.Et puis il y a évidemment l’ambiguïté du programme en lui même , qui est assez sage, édulcoré pour la télévision américaine mais suffisamment kinky dans ses sous entendus pour toucher sa cible : un public teen. Pas de révolution en vue , mais pas d’essoufflement !
Un oeil sur le disque:
Pas de surprise en vue, les quatre disques du coffret proposent des master 1.33 4/3 et pistes audio VF ( Doublage d'origine) et VOST. La présentation de la série par Nico Prat a été reprise sur le coffret de la saison 1.
Pas de surprise en vue, les quatre disques du coffret proposent des master 1.33 4/3 et pistes audio VF ( Doublage d'origine) et VOST. La présentation de la série par Nico Prat a été reprise sur le coffret de la saison 1.