L'étrange cas de Deborah Logan : Critique et test Bluray




Co-scénariste du très fréquentable «Paranormal Activity 5: Ghost Dimension» et réalisateur pressenti d'un «Insidious Chapitre 4» , acteurs à ses heures, Adam Robitel a livré au genre son premier long métrage en 2014. Inexplicablement, «The Taking » ou « The taking of Deborah Logan» n'avait pas encore trouvé galette à son pied pour le territoire français. C'est finalement Metropolitan DVD (Distribution Seven 7) qui en proposera des éditions Bluray et DVD le 24 juin prochain. Ecranbis.com a pu y jeter un œil avec un peu d'avance... 

"L'idée était séduisante. Poser sur la terrifiante réalité d'Alzheimer le regard acéré du docu fiction et du found footage"
 
Mia Medina, étudiante qui consacre sa thèse à la maladie d'Alzheimer est parvenue, ,moyennant finance à trouver un sujet d'étude consentant. Elle filmera Deborah Logan dans un combat perdu d'avance. L'
Amérique profonde en toile de fond, ses petites villes et leur secrets. Mais le comportement de la vieille dame ne tarde pas à étonner l'étudiante et les médecins. Aux symptômes attendus de la maladie, s'ajoutent des phénomènes inexplicables. Deborah Logan pourrait-elle être possédé ?


"ll faut bien concéder que la performance de Jill Larson est lumineuse..."

L'idée était séduisante. Poser sur la terrifiante réalité d'Alzheimer (cette lente et inexorable fuite de la mémoire, jusqu'à l'oubli de soi) le regard acéré du docu fiction et du found footage. Bien sûr, «L'étrange cas de Deborah Logan» joue la carte d'une dualité et d'un affrontement prévisible. Il y a d'un côté la raison, la science qui analyse avec une froideur toute médicale, le déclin de son rôle titre. De l'autre, le fantastique, l'horreur, l'ombre d' un pédiatre en quête d'immortalité. Entre les deux, le spectateur s’interroge sur ce qui lui est donné à voir. Jusqu'à ce que Robitel siffle la fin de la récré et choisisse son camp.... Trop tard ou trop tôt. Peu importe, serais-je tenter d'écrire car la forme et ses innombrables tics réalisationnels, cadrage sautillants, images de caméra de surveillance en vision nocturne, ont eu raison d'un récit pourtant prometteur. 



"The Taking of Deborah Logan est un film qui arrive dix ans trop tard."

Peut être parce qu'il souffre de la comparaison avec le bluffant «The Visit» de M. Night Shyamalan, mais aussi quil 'rappelle aussi par instants « The Vieil » de Phil Joanou (deux oeuvres qui ne lui sont d'ailleurs pas antérieures) «L'étrange cas de Deborah Logan» à peine à susciter l’enthousiasme. Certes il n'y a ici rien d'indigne, et à bien y regarder, le jet de Adam Robitel vaut peut être même mieux ou plus que bons nombres des efforts vidéastiques qui ont tenté de répondre au Blair Witch Project ou Paranormal Activity. Il donc surtout ici question de coupe pleine, de goutte et de vase qui déborde. « The taking of Deborah Logan» est un film qui arrive dix ans trop tard.


Pour les aficionados du genre, le spectacle livre tout de même quelques belles séquences horrifiques et de quoi exciter la palpitant... Et il faut bien
concéder que la performance de Jill Larson est lumineuse. Mais il apparaît désormais tout aussi clairement que le Found Footage a tiré toutes ses cartouches.

Un œil sur le disque :

Metropolitan DVD livre un disque haute définition impeccable. Le master respectueux du format d'origine s'accompagne de pistes française et anglaise (Sous titres français disponibles). Dans les supplément une présentation du film et une bande annonce VF et VO.