Robert Dalton , avocat New Yorkais sur le départ, se trouve chargé d'une dernière affaire et de la défense d'un dealer accusé d'avoir assassiné un policier dans Central Park. Dalton se tournant vers Richie Mark, un flic aux méthodes atypiques , ne tarde pas à découvrir les drôles de manières des petites mains du NYPD, de leur accointance avec la pègre, ceux que l'on nomme les "Blue Jean Cops" pour ne pas dire ripoux. Mais on ne lève pas ce genre de voile sans en payer le prix...
"New York City, jungle urbaine magnétique est toujours en toile de fond, mais Blue Jean Cop, comparé aux précédents jets du cinéaste bénéficiera d'un budget à la hausse"
Quatre années après que le cinéaste se soit associé avec Leonard Shapiro pour fonder la Shapiro-Glickenhaus Entertainment (SGE), James Glickenhaus revient à la réalisation avec un "Shakedown" plus connu sur les marchés internationaux (et en France d'ailleurs) sous le titre Blue Jean Cop. New York City, jungle urbaine magnétique est toujours en toile de fond, mais Blue Jean Cop, comparé aux précédents jets du cinéaste (The exterminator ou Le soldat) bénéficiera d'un budget à la hausse et d'une distribution plus "bandante". Un Peter Weller sortant du tournage de Robocop, Sam Elliott (Mask) , Paul Bartel ou encore Antonio Fargas. La réalisation s'est aussi considérablement affinée. Blue Jean Cop baigne dans une photographie le plus souvent sublime, explorant avec égal bonheur les entrailles de Manhattan , le comptoirs de ses pubs et la pelouse d'un central park que jonchent les pipes à crack.
"...si vos finances ne vous autorisent qu'un seul achat sur cette première grappe de Bluray Midnight Collection, c'est sur Blue Jean Cop qu'il faut miser !"
Glickenhaus, producteur , scénariste et réalisateur livre une œuvre hybride, hésitant entre le polar carabiné et l’ersatz fauché de "Lethal Weapon".Les chaudes nuits de la grand pomme, ses putes, ses dealers et ses flics ripoux d'un côté, de l'autre le goût des répliques bien senties et d'un spectaculaire quasi Hollywoodien. Un grand écart magnifiquement exécuté si l'on excepte un final abracadabrantesque, surréaliste et desservi par des incrustation en Blue Screen horriblement datées. Peu importe, ce petit polar injustement tombé dans l'oubli est à classer parmi les meilleurs fruits de la série B américaine des années 80. Autant dire que si vos finances ne vous autorisent qu'un seul achat sur cette première grappe de Bluray "Midnight Collection", c'est sur Blue Jean Cop qu'il faut miser !
Machine à tuer, agent spécial
Soviétique, Nikolai, reçoit pour mission l'assassinat d'un chef rebelle africain menaçant les intérêt du régime communiste. Mais sur
place, le soldat se trouve assailli par le doute.
Apparu au cœur des années 80 dans
deux franchises fameuses (James Bond et Rocky), Dolph Lundgren tente
de faire une place parmi les gros bras d'Hollywood. En 1987, la
Cannon lui sert sur un plateau le rôle de «Musclor» dans
l'adaptation cinématographique des « Maitres de l'univers »
mais l’insuccès critique et commercial du film viennent quelque
peu plomber les espoirs du jeune comédien qui retrouve toutefois un
rôle principal et pratiquement un rôle titre avec un film de
moindre envergure mais resté fameux. Ce sera « Red Scorpion »
ou « Le Scorpion Rouge » en France. Jospeh Zito est aux
commandes. Le cinéaste n'est pas prolifique mais on lui doit déjà
un épisode de la franchise Vendredi 13, et surtout deux action flix
qui ont marqué la décennie, deux des plus emblématiques
apparitions cinématographiques de l'acteur Chuck Norris :
Missing in action (Portés disparus) et Invasion USA.
"Le
cinéma de Zito apparaît dans Le scorpion rouge sous son
meilleur jour. Un cinéma frontal, basique, déshabillé de subtilité
mais incroyablement efficace."
Le
cinéma de Zito apparaît dans «Le scorpion rouge » sous son
meilleur jour. Un cinéma frontal, basique, déshabillé de subtilité
mais incroyablement efficace. Tout est pratiquement dans l'image qui
imprime successivement l'écran et la rétine, dans la jouissance
qu'elle procure. Évidemment, l'idéologie est partout, l'anti
communisme s'affiche avec un ferveur rétrospectivement presque
dérangeante. Dans l'affront suprême que constitue le retournement
d'un agent d'élite soviétique, on retrouve un peu du « Firefox »
de Clint Eastwood. L'idée d'une machine de guerre se retournant
contre son camp. Mais l’âpreté de l’exécution et le primaire
du discours virent à la caricature. Il est peu dire que Le scorpion
rouge trempe dans le jus de son époque.
"l’âpreté de l’exécution et le primaire
du discours virent à la caricature. Il est peu dire que Le scorpion
rouge trempe dans le jus de son époque."
Initialement budgété à hauteur de huit millions de Dollars américain, la production épique et nous dit-on rocambolesque (Faute d'autorisation, l'équipe de tournage du se rabattre de nouvelles shooting location au dernier moment) finira pas coûter le double. Ce qui ne serait rien si l'on avait appris que l' Afrique du Sud, en pleine Apartheid n'avait généreusement mis la main à la poche pour soigner son image internationale. Délicieusement datée et généreuse, cette pétaradante série B est depuis entrée dans le culte et installa pour de bon Lungren dans un cinéma d'action américain parfois ( pas toujours) fauché, en qualité de star de seconde zone. Inversement pour Zito, elle prit une qualité quasi crépusculaire. Après le tournage du «Scorpion rouge», la réalisateur disparaît des écrans radars pour ne réapparaitre timidement qu'une décennie plus tard avec deux sous produits à la réputation téléfilmique.
Un œil sur les disques :
Toujours pas de mauvaise surprise de la part de Carlotta Films et de la Midnight Collection, Blue Jean Cop et Le scorpion rouge sont présentés dans de beaux transferts haut définition 1080p au format flat 1.85 pour le premier , plein cadre 1.78 pour le second, accompagné de pistes DTS HD Master audio stéréo pour les version originales et monophonique pour la version française. Notons la disponibilité de sous titres français et la présence au menu de bande annonce en HD.