Après «Le Venin de la peur» et «Exorcisme tragique», Le chat qui fume offre un visa pour la haute définition à «La notte dei Diavoli/La nuit des diables». Au programme, une œuvre quasi testamentaire pour un Giorgo Ferroni (Le moulin des supplices) en bout de bobine pour ne pas écrire en fin de parcours. Une ballade tantôt horrifique, tantôt mélancolique trempant un récit librement inspiré de Tolstoï, dans les profondeurs boisées d'un «trou du cul du monde» grisailleux et arraché au temps. Mais également une édition 3 disques, massive et que l'on aurait pu croire quelque peu disproportionnée si le spectacle délivré ne constituait une prise de choix pour les amateurs de mauvais genre. Chose promise, chose due, l'Ecranbis.com tire sa révérence estivale sur ce dernier papier diaboliquement bis, singeant l'aussi épique qu'ubuesque sortie d'un accordéoniste auvergnat et présumé leveur de princesse sur le point d'un céder place... « Au revoir »
"Une ballade tantôt horrifique, tantôt mélancolique trempant un récit librement inspiré de Tolstoï, dans les profondeurs boisées d'un trou du cul du monde grisailleux et arraché au temps."
Retrouvé désorienté en plein campagne Nicola ne parvient plus à assembler le puzzle de sa vie mais ses pensées sont toutefois régulièrement traversées par des image insensées et écœurantes. Les carabins s'inquiètent, les infirmières s’émeuvent, mais rien n'y fait, le jeune homme ne sait plus trop où il campe, ni même si il est venu en tente ou en caravane. L'arrivée d'une pimprenelle à priori à amoureuse à son chevet va toutefois l'aider à remettre de l'ordre dans ce passé fuyant. Il se revoit traversant les bois à toute allure et par une péripétie automobile, atterrir dans une ferme isolée. Recueilli pour la nuit par une famille de peczous aux croyances quasi moyen-ageuses, Nicola prend son mal en patience et se décide pour tuer le temps d'entreprendre la fille cadette de la famille: La douce Svenka, qui précisément a l'air de s'emmerder un peu et ne cache guère son impatience de rencontrer le loup, voire de le suivre à la ville pour faire les soldes.
«La nuit des diables prend des airs de poème pelliculaire...et de songe éveillé"
Les yeux doux s'échangent, les corps
se frôlent, sous le regard impassible d'une frère très occupé à
grimper sa veuve de tante et d'un patriarche décidé à mettre fin à
un terrible fléau transformant les membre de la famille en créatures
démoniaques. Mi morts, mi vivants...Un peu vampire mais sans les
dents. (La rime est offerte) Malheureusement avant que les
réparations de la voiture de Nicola soient terminé (Vous
connaissez les promesses de garagiste ?), la mort va frapper.
"Une film d'atmosphère donc, un film crépusculaire également"
Formidablement classique dans son
propos mais paradoxalement aussi très moderne dans la forme de son
récit (le choix d'une narration en flashback et d'une fin frôlant
le twist de peu), «La nuit des diables » prend des airs de
poème pelliculaire...et de songe éveillé.De fait, le jet de
Ferroni marque au moins autant par ses incursions( au passage
parfaitement gratuites voire illogiques) dans le gore et l’érotisme
que par la profonde tristesse qui se dégage des décors, et peut
être de ses personnages égarés entre la vie et la mort. Une film
d'atmosphère donc, un film crépusculaire également puisque «La
nuit des Diable » restera l'une des dernières cartouches du
cinéma fantastico-gothique transalpin Au fond, il n'est pas
interdit d'y voir disparaître une forme d'imaginaire traditionnel,
folklorique...Bientôt supplantée par une horreur plus moderne,
parfois plus citadine mais toujours plus frontale...Et déjà en
partie et de façon prémonitoire contenue dans «La nuit des
diables »
"...et l'une des dernières cartouches du cinéma fantastico-gothique transalpin"
Au rayon des choses remarquables, Gianno Garko et sa moustache poilante tente d'échapper au Western spaghetti, genre lui même déclinant. On murmure qu'Agostina Belli n'a jamais été plus belle à l'écran ( D'ailleurs dans les bonus, elle est encore comestible... Quoi ? Faites pas les choqués ! C'est bon la vieille ! ) et Carlo Rambaldi , qui une décennie plus tard s'inspira de Régine pour créer l'E.T. De Steven Spielberg, s'est vu confier la réalisation des effets spéciaux. C'est dire si vous auriez tort de ne pas troquer un peu de votre temps de baignade pour cette ballade en territoire fantastique. En tous les cas, si votre porte monnaie ne vous permet pas de faire coup double, c'est sur celui ci qu'il faut miser.
Un œil sur le disques :
Nous parlions d'édition massive et il faut bien avouer que «Le chat qui fume» a sur sa dernière ration vidéatisque placé la barre haute. Un digipack 3 disques (1 Bluray et 2 DVD) proposant le jet de Ferroni dans un master 1080p impeccable et dans son scope d'origine. Pour le plaisir des cages à miel, de l'italien et du français en DTS HD Master audio et Ac3, ainsi que des sous titres français. Côté suppléments, c'est l'ivresse. Le contenu se passe littéralement de commentaires :
"...et l'une des dernières cartouches du cinéma fantastico-gothique transalpin"
Au rayon des choses remarquables, Gianno Garko et sa moustache poilante tente d'échapper au Western spaghetti, genre lui même déclinant. On murmure qu'Agostina Belli n'a jamais été plus belle à l'écran ( D'ailleurs dans les bonus, elle est encore comestible... Quoi ? Faites pas les choqués ! C'est bon la vieille ! ) et Carlo Rambaldi , qui une décennie plus tard s'inspira de Régine pour créer l'E.T. De Steven Spielberg, s'est vu confier la réalisation des effets spéciaux. C'est dire si vous auriez tort de ne pas troquer un peu de votre temps de baignade pour cette ballade en territoire fantastique. En tous les cas, si votre porte monnaie ne vous permet pas de faire coup double, c'est sur celui ci qu'il faut miser.
Un œil sur le disques :
Nous parlions d'édition massive et il faut bien avouer que «Le chat qui fume» a sur sa dernière ration vidéatisque placé la barre haute. Un digipack 3 disques (1 Bluray et 2 DVD) proposant le jet de Ferroni dans un master 1080p impeccable et dans son scope d'origine. Pour le plaisir des cages à miel, de l'italien et du français en DTS HD Master audio et Ac3, ainsi que des sous titres français. Côté suppléments, c'est l'ivresse. Le contenu se passe littéralement de commentaires :