A l'heure où les offres de VOD détournent de plus en plus le grand public des supports optiques, les éditeurs n'ont guère d'autre choix que celui de miser sur leur deux plus fidèles niches de consommateurs : Les cinéphiles et les nostalgiques . Ces derniers souvent touchés par les deux maux précités et de surcroît collectionneurs dans l'âme, ne rechignent en effet pas encore à délier la bourse, pour garnir des étagères souvent déjà pleines. Impossible pour tout amateur de plaisirs télévisuels, ayant eu le bonheur de contempler les années 80 avec des yeux d'enfants, de résister à l'opportunité d'un voyage dans le temps... Et c'est justement un sacré «Retour vers le passé» qui est proposé ce mois ci dans le line up d'Elephant films avec une exclusivité mondiale que nos cousins d'Amérique risquent de nous envier grandement...
"des airs de club des 5 à l'arrière goût geek"
A l'aube des sacro sainte eighties, un acteur de série B (Ronald Reagan) s'installe à la maison blanche, la guerre froide bat son plein et l'informatique grand public est sur le point de frapper aux portes des ménages américains puis européen. C'est l'avenir (pendant prédictif d'un fatalisme joyeux pour ne pas écrire niais) chantait-on à l'époque, en chœur. Manifestement, personne n'avait eu l’outrecuidance de répondre « lequel ? » . Personne à part peut être John Badham, qui, aux portes de l'été 1983, propulse sur les écrans une vision diablement inquiète voire paranoïaque d'un monde informatisé et de l’intelligence artificielle. La jeunesse, toujours à la pointe des révolutions est évidemment mise à contribution. Dans le jet de Badham, c'est le prototype même du fruit de la middle class, l'adolescent de zones pavillonnaires qui manque de peu de mettre le feu à la planète. Le «computer Kid» est né, ou du moins accède au devant de la scène, les répliques de ce séisme culturel vont être nombreuses...
« Les petits génies ont-il été le cheval de troie de la culture geek ou de l'industrie du « home computer ?"
Même si dans l'excellente présentation de la série qui accompagne le présent coffret, Sébastien Barké coupe illico presto la corde (ou le câble RJ45) qui relie Wargames et la série Whiz Kids, il est peu dire que les deux propositions partagent beaucoup et plus encore. A commencer par une vision fascinée (et le mot est peut être faible) de l’informatique mais également d'une vision très fantasmatique de la jeunesse, toute apte à trouver sa place dans un univers à l’ésotérisme savoureux mais avant tout à son image, c'est à dire neuf. L'adulte, même si il est omniprésent sera sans cesse ramené à sa qualité d'has been potentiel.
Un générique resté dans les mémoires... |
Lancé à l'automne 1983
sur CBS, la série Whiz Kids tournera cependant de dos aux
considération politiques et philosophiques pour se donner des airs
de club des 5 à l'arrière goût geek. Matthew Laborteaux, à peine
échappé de «La petite maison dans la prairie » y incarnera
donc une déclinaison soft de David Lightman, chaussant pour plus de
réalisme, un paire de lunettes sur lesquelles Bill Gates n'aurait
pas craché. Les grandes firmes informatiques de l'époque, Apple,
Commodore, Zenith ou encore Atari, jouent les conseillers
techniques... « Les petits génies » ont-il été le
cheval de troie de la culture geek ou de l'industrie du « home
computer » ? On vous laissera trancher...Pour répondre à
une toute autre question.
"Que reste-t-il des aventures de Richie Adler et de ses petits copains, trois décennies après leur apparition cathodique ? "
Que reste-t-il des aventures de Richie Adler et de ses petits copains, trois décénies après leur apparition cathodique ? La réponse est évidemment difficile à donner tant le visionnage de cette première et unique saison ( amputée de quelques épisodes pour cause de materiel perdu) est qu'on le veuille ou non le témoignage d'une époque et tire en partie de ses qualités de cet état de fait. Une question de patine du temps et d’intérêt chronologique. Mais Il faut également ajouter à l’addition la mélancholie qui accompagne son visionnage... Pour beaucoup de gosses nés au milieu des années 70, c'est bien une partie d'un passé lointain qui resurgit du néant. Peut être trop datée, la série n'a pas connue les joies des rediffusions en boucle et l'absence d'édition DVD jusqu'à ce jour à sans doute beaucoup participé à son oubli. Le plaisir procuré par l'apparition de ces quatres galettes n'en est que plus grand, car même si un peu (beaucoup) démodé, le spectacle offert par «les petits genies » est définitivement charmant.
Un œil sur les disques :
Sans surprise, les épisodes n'ont pas véritablement bénéficié de restauration et sont par conséquent proposés dans leur jus. Manquent à l'appel les épisodes à priori non doublé en France. C'est à dire les épisode s10 ,15,16, 17 et 18. Et les épisodes 8 à 10 sont proposés en langue français uniquement. ( Français et VOST pour les autres). La séction supplément offre une présentation de la série titrée « Série télé, génies et informatique ».
"Que reste-t-il des aventures de Richie Adler et de ses petits copains, trois décennies après leur apparition cathodique ? "
Que reste-t-il des aventures de Richie Adler et de ses petits copains, trois décénies après leur apparition cathodique ? La réponse est évidemment difficile à donner tant le visionnage de cette première et unique saison ( amputée de quelques épisodes pour cause de materiel perdu) est qu'on le veuille ou non le témoignage d'une époque et tire en partie de ses qualités de cet état de fait. Une question de patine du temps et d’intérêt chronologique. Mais Il faut également ajouter à l’addition la mélancholie qui accompagne son visionnage... Pour beaucoup de gosses nés au milieu des années 70, c'est bien une partie d'un passé lointain qui resurgit du néant. Peut être trop datée, la série n'a pas connue les joies des rediffusions en boucle et l'absence d'édition DVD jusqu'à ce jour à sans doute beaucoup participé à son oubli. Le plaisir procuré par l'apparition de ces quatres galettes n'en est que plus grand, car même si un peu (beaucoup) démodé, le spectacle offert par «les petits genies » est définitivement charmant.
Une paire de lunettes sur lesquelles Bill Gates n'aurait pas craché ! |
Sans surprise, les épisodes n'ont pas véritablement bénéficié de restauration et sont par conséquent proposés dans leur jus. Manquent à l'appel les épisodes à priori non doublé en France. C'est à dire les épisode s10 ,15,16, 17 et 18. Et les épisodes 8 à 10 sont proposés en langue français uniquement. ( Français et VOST pour les autres). La séction supplément offre une présentation de la série titrée « Série télé, génies et informatique ».
Toute bête aussi informatique soit-elle, mérite sa belle... |