La plage sanglante : Critique et test DVD



Dans la série roulements de tambours et un dernier coup pour la route, Ecranbis.com livre sa dernière chronique de l'année 2016. On aimerait vous promettre une année 2017 radieuse, des galettes comme si il en pleuvait, une gaule formidable et une banane atomique, mais on va prudemment se contenter de vous transmettre nos meilleurs vœux. On en profite tout de même pour vous causer d'un titre annoncé depuis belle lurette puis repoussé aux calanques grecques. La plage sanglante a finit par atteindre nos côtes grâces aux efforts du plus écailleux des éditeurs français. Une rondelle tombée dans nos mimines poilues, pas plus tard que ce matin... et un spectacle à regarder tartiné de crème solaire, les Ray Ban sur le nez pour rester dans l'ambiance...



" Une réplique aux dents de la mer, tendue comme un miroir au concept de Jaws"

En Californie, une femme disparaît mystérieusement en promenant son chien sur la plage. Mise en abyme involontaire et/ou providentielle, le « Blood Beach » de Jeffrey Bloom a lui aussi disparu de nos écrans radars. Mieux cette réplique aux dents de la mer, tendue comme un miroir au concept de Jaws (La menace se terre dans le sable et non plus dans l'eau vous suivez toujours ?), tourmente les cinéphiles de tout poil et de toute nation depuis l’avènement du support optique. Un Zone 1 traînant une réputation de bootleg, un disque teuton s’échangeant à prix d'or et de slip à slip, non il n'est pas aisé de poser le regard sur cette série B devenue culte à la force de son invisibilité et de son affiche.... Une nymphe le corps pris dans le sable fin , les arguments mammaires en évidence, les bras en croix à la façon du général, le four ouvert... comme les coquines à cartable découvrant la nouvelle collection printemps été de chez Jennifer... 

"A défaut d'entrain, La plage sanglante mise donc sur le classicisme et sur l'ambiance. Il n'en faudra pas plus pour provoquer l'extase du cinéphile nostalgique, tout heureux d'exhumer quelques souvenirs locatifs embrumés." 

Regarder sa meilleure amie gloutonner l'homme invisible à la plage...ça c'est fait !
Jeffrey Bloom traîne son concept une petit heure et demi, faisant preuve d'une générosité très relative et d'un sens du rythme discutable. Peu importe le film trouve ses qualités dans une facture très début 80's et un goût certain pour la photo glossy (ça rayonne comme dans un rêve). A défaut d'entrain, La plage sanglante mise donc sur le classicisme et sur l'ambiance. Il n'en faudra pas plus pour provoquer l'extase du cinéphile nostalgique, tout heureux d'exhumer quelques souvenirs locatifs embrumés. D'autant plus que la chose nous parvient dans une édition relativement satisfaisante qui reprend à priori ( du moins à en croire le générique ) le master du DVD allemand. L'image est très acceptable.  Il faudra  par contre composer, faute de mieux avec du 4/3 tout en précisant qu'il semble ici s'agir d'un Open matte. Du moins c'est ce que laisse penser la comparaison avec la bande annonce cinéma embarquée sur le disque. On ne perd donc pas véritablement d'image...C'est déjà ça.

La plage ...C'est l'Open Matte...

Insert non identifié absent du DVD français
La légende entourant l’existence d'une version «uncut » de la plage sanglante.

Reste à décortiquer la légende entourant l’existence d'une version «uncut » de la plage sanglante. Plusieurs sources semblent faire référence à un montage alternatif incorporant des plans supplémentaires. Ce montage aurait été utilisé pour la VHS allemande du film mais également pour une version en langue anglaise qui a été mise en ligne. D'après le blog français "Dead Still Alive" qui a pu échanger avec Jeffrey Bloom par email, ces plans n'auraient été tourné ni par Jeffrey Bloom, ni lors du tournage de "Blood Beach". Nous sommes donc face à des inserts  d'origine non identifiée et dont le seul but est de rendre les attaques plus graphiques. Il est a noter que ces plans sont absents de ce disque français. 


Un œil sur le disque :

Cette édition français embarque des pistes audio française, anglaise et espagnole, accompagnées de sous titre français. Rayon bonus: un séquence coupée, les bandes annonces TV et cinéma et un diaporama. 
ça...ça doit faire mal !